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Caprice Devray
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Caprice Devray

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MessageSujet: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée EmptyLun 27 Avr - 3:01

Regards, voir dans son coloris
Rouge comme le ciel, bleu comme les plaies
Vide comme mon cœur, bien plus qu'endolori
Tous tes désirs éphémères collent au rythme
galop névrosé, des chevaux fous dans la tête depuis qu'on les a lâché sur l'hippodrome, creusent des tranchées sous l'hypoderme. les dents usées à trop mordre les sangles, ils n'ont pas fermé l'œil alors que la course de relais, c'était hier. ça ne s'arrête pas, ça ne comprend pas qu'aujourd'hui, c'est annulé. frustrés d'avoir marché au pas, demandent un tour, encore un tour, encore et encore et encore. manège détraqué. et si Papa avait vraiment été dans les gradins, je me demande s'il aurait parié sur eux.

je me demande, si tu avais été là
aurais-tu parié sur moi ?

tu verrais ça, tu serais fier. ici c'est presque aussi grand que la chambre que j'avais dans les beaux appartements que tu achetais. les murs dépouillés, le plafond trop haut, trop blanc, le lit trop grand. et les repas, ils ont des allures de banquets, comme ceux qu'on mangeait avec toi. enfin,
je n'ai rien avalé, mais on dirait bien.
la réplique quasi à l'identique,
tu verrais ça, tu serais fier
pas vrai ?

il manque les rires de Miel.
il manque les soupirs de Colline.
il manque les turbulences de Teddy.
il manque les toiles bariolées de Noël.
mais tout le reste y est.

oh - tu verrais,
tu verrais
comme c'est vide.

silence au creux des draps. exténué, j'aimerais dormir, sombrer dans des limbes où c'est fini les sprints. une nuit noire sans lune ni étoiles. on n'en peut plus des étoiles. filantes, imposantes, arrachons les des ciels. elles polluent les miens. j'envie les ombres.

tard ce soir elles envoient des messages,
s'excusent même de déranger.

Asmodée, me déranger, jamais de la vie. Asmodée et les ombres, tu sais bien qu'ici c'est votre place. ici c'est pour vous, pour toi - moi je m'en fiche d'avoir autant d'espace. je me suis redressé le cœur battant j'ai répondu aussitôt.
et vu tes mots, toi aussi les galops
dans le cœur dans la tête -
j'ai entendu les rumeurs,
je sais à quel étage tu es.

alors, viens, tu connais le chemin -
et peut-être qu'en se posant ensemble, on réalisera que c'est fini de courir.


Asmodée Yi
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MessageSujet: Re: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée EmptyMar 28 Avr - 1:43

img
tendu comme un arc jusqu'au point de ruptureet ça explose
là-haut là-bas
Pendant un temps, Asmo était grand. Ange gardien d'un royaume au confins des cieux, un endroit qu'il voyait comme le paradis, son paradis. Un paradis amer au goût de trahison et d'injustice mais le seul endroit qui finalement, sonnait chez lui.

On lui arraché une première fois, il l'a conquit à nouveau, à la force de sa provocation, de ses yeux et de tout le reste. Puis, il a tenté de s'en arraché avec une force, un désespoir et une égoïsme qui l'a balayé. Comment a-t-il pu ? Il se dit vibrer pour le dehors, vivre pour ce qu'il y a au delà de la barrière mais à quel prix ? Et voilà qu'on l'a de nouveau arraché à son royaume, relégué au fond du couloir, là où plus personne ne veut venir le voir.

Il ne pense plus, ne pense pas. On a entassé les quelques affaires qui lui restaient au milieu de sa chambre. Il a fouillé dedans et en a sorti une bouteille de vodka. Peut-être pas une bonne idée mais ça libère les poids qu'on a sur le coeur et qui nous tirent toujours plus en bas. L'alcool a coulé dans les veines, affalé sur un lit qui ne sera jamais le nôtre.

Asmo a lancé un appel à l'aide, une bouteille à la mer. Caprice l'a réceptionnée. Caprice, l'ange, le soleil, tout tourne autour de lui et on a failli tout abandonner.

Il entre dans le couloir des majors, titubant, déjà minable et triste, sa bouteille calée dans la poche de son sweat. Devant la porte. Il soupire. Il inspire, essuie ses yeux déjà rouges, pince ses jours pour retirer leur pâleur absurde. Il frappe. Deux coups fatigués, même eux sont tristes.

La porte s'ouvre et on esquisse un sourire tendu, perdu, idiot. On passe une main sur le visage.

- Pardon ... j'suis minable, c'est pas le moment, désolé.

On regrette de se montrer comme ça, écorché, les failles ouvertes au monde, les déchirures béantes et le chaos qui suinte des veines. Il s'appuie sur la chambranle de la porte, ses cheveux noirs tombent devant son visage. Il se laisse glisser, accroupi dans le couloir.

- Caprice, Caprice. Un appel, une supplique. Je suis perdu, j'ai mal au dedans, tellement fort, j'ai peur pardon.

L'alcool ouvre des vannes insoupçonnées et on est là, abattu devant ta porte, implorant inconsciemment que tu nous consoles.
caprice

Caprice Devray
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MessageSujet: Re: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée EmptyMer 29 Avr - 3:08

Regards, voir dans son coloris
Rouge comme le ciel, bleu comme les plaies
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Tous tes désirs éphémères collent au rythme
c'est qu'à force on oublie Asmodée on se dit qu'au bout de cent coups d'épée et toi toujours debout sous les os c'est intouchable, le cœur à l'épreuve des balles. à trop se fier à l'absence de couleurs on s'habitue au noir et blanc, surpris d'en voir sur tes joues piquées de fossettes forcées, j'observe désemparé je te vois debout là et tant que tu es debout ça va - ça va, Asmodée ? pourquoi désolé ?
mais- t'excuse pas, je t'ai dis-
que ça ne me dérangeait pas que tu montes jusqu'ici -
ici tu flanches, comme ces grands arbres qui ont tenu bon une éternité, ils tombent doucement, chutent sans un bruit. appellent mon nom. Caprice, Caprice, à deux reprises. Asmodée, pardon. j'ai vu le rouge aux visages et puis ailleurs - ne remarque que maintenant que ça saigne. depuis combien de nuits, l'hémorragie ?

tempo inquiet battant sous les os, comme s'il fallait se préparer à courir pour t'empêcher de sombrer dans des abysses terribles - à peine recroquevillé je te rejoins aussitôt, m'agenouille à ta hauteur et plus bas encore pour tenter de ramasser les regards. même en poussières, je peux voir. je veux voir, Asmodée - montre moi même si ça coule comme de mauvaises plaies - on vient saisir doucement ton visage pour montrer qu'on est là.
... je sais. je sais, je vois bien... il faut pas dire pardon pour ça.
tendres, les pouces tentent de chasser les larmes, à défaut d'assécher c'est faire de la place pour toutes les suivantes. ils ont été cruel avec toi, Asmodée. c'est leur manière de faire. lacérer sans en avoir l'air. et toujours à genoux je me redresse pour surplomber un peu - mieux tenir les lambeaux.

sur tes épaules affaissées, les bras se sont refermés et l'on reste immobile. je ne bouge pas, tant que tu ne te sens pas de te lever on reste là, autant de temps qu'il faudra. la tête posée sur la tienne, je viens plonger les lèvres à source des ombres - au creux de tes cheveux sombres, les idées noires sous eux j'aimerais les boire. et le bout des doigts disciplinent distraitement quelques mèches à la naissance de ta nuque, à défaut de pouvoir remettre de l'ordre dans tes pensées.
... quand tu voudras, on se relèvera... on ira à l'intérieur tous les deux pour se poser tranquillement, ok ? quand tu le sens...
et si debout c'est trop difficile ne t'en fais pas, Asmodée,
on te tendra les mains pour te remettre sur pieds.


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MessageSujet: Re: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée EmptyDim 3 Mai - 0:38

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tendu comme un arc jusqu'au point de ruptureet ça explose
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Ça y est, on se brise.

Asmo tombe en morceaux. Asmo dégringole, Asmo sombre.

Il a pris sur lui tout ce qu'il pouvait, il a supporté jusqu'à se briser. Il ne savait pas où aller, où s'effondrer. Les plaies ouvertes, les nouvelles, les anciennes, les refoulées, Asmo déborde, raz de marée, perte de contrôle. Les larmes infinies sur ses joues, rafalent et roulent.

Les mains de Caprice entourent le visage, les mains fraiches sur un visage pâles, la rougeur des pommettes s'efface, remplacée par les sillons des larmes. Il ne parle pas, Asmo ne parvient pas à aligner les mots. Ils se refusent à lui, il doit d'abord évacuer cette détresse, souffler sur les cendres froides de sa vie. Ses doigts s'agrippent au tee-shirt de Caprice lui enserre ses épaules, une main dans ses cheveux. Asmo frissonne, hier matin, les doigts de Chandresh faisaient de même entre ses mèches sombres.

Tout le monde le rassure, alors que c'est lui qui devait les protéger, lui qui devait être un rempart. Mais Asmo, qui protège le protecteur ? Les mains crispées sur le tissu se glissent, enlacent Caprice, quand, après de longues minutes, trop longues, les larmes semblent se tarir. Asmo souffle, respire, ferme les yeux. Fort, pour tout effacer, remonter le temps.

- Pardon Caprice ... je voulais pas que tu vois ça ... je sais pas ce qui m'a pris.

Le visage caché dans son tee-shirt, les mains incapables de le lâcher. Alors, il ne le lâche pas, jamais jamais, il se redresse et l'emporte avec lui dans ses bras. Ses muscles tremblent, il est pas très fort Asmo. Mais il parvient à entrer, referme la porter du pied et pose Caprice sur le sol.

Il se recule, le dos cogne contre la porte. Il se fait violence pour ne pas craquer à nouveau, pour ne pas fuir aussi, les yeux inquiets de Caprice. Les mèches sombres barrent son visage, cachent ses yeux qu'il voudrait fermer à jamais. Il s'assoit, ramène ses jambes contre lui. Enfant perdu qui se redécouvre, ado brisé qui s'éclate.

- Caprice ...

Un temps, une respiration. Ton nom sur ses lèvres comme un lien avec le vrai monde. Son murmure rendu rauque par les larmes, très bas comme un secret perdu.

- Est-ce que je peux t'embrasser ?

On demande parce qu'on a désespérément besoin d'amour besoin d'être avec toi mais on est persuadé qu'on en a plus le droit. On attend pas la réponse, les yeux rivés sur le sol, les doigts qui griffent méthodiquement le poignet.

- Je voulais partir Caprice, je le voulais tellement fort que je-

que je t'ai oublié.
caprice

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MessageSujet: Re: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée EmptyLun 4 Mai - 2:20

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Tous tes désirs éphémères collent au rythme
triste valse des corps comme ivres à trop tremper dans les peines, et lorsque les vagues de chagrin retombent c'est comme être pris dans une drôle de houle lancinante. de l'embrun au creux de l'épaule - les plages où tes larmes ont échoué - j'ai à peine le temps de vérifier si c'est moins la tempête sur ton visage qu'on quitte le sol, Asmodée
Asmo', qu'est-ce que tu fais-
les bras autour de ton cou le temps de passer de mer à ciel et puis, retour sur terre lorsque tu refermes derrière nous.

planté là et toi devant moi on a beau être tous les deux ici c'est comme si tu étais encore là-bas. Asmodée tes yeux sont loin - plus loin que d'habitude quand tu esquives les miens - pas tout à fait revenu parmi nous, bloqué à l'horizon. tu dis mon nom comme quelqu'un qui a failli le désapprendre.

Asmodée, capable de baisers d'adieu -
est-ce qu'on peut quand même s'embrasser ?

j'ai rien que le silence au bout des lèvres, le vertige à t'entendre évoquer les départs et la distance qui va avec, sous-entendre, l'éventualité d'années-lumières de toi à moi, de moi à toi-
mais t'es là... t'es pas parti finalement...
ne me dis pas que tu n'as pas eu le choix, laisse-moi occulter certains détails pour une fois, Asmodée tu es là
à t'abîmer - file un électro-choc et rouvre des estafilades de cet hiver mal cicatrisé - j'ai l'impression de revoir Teddy qui coupe court à la douleur en se coupant tout court elle était recroquevillée tout comme tu l'es alors j'accours. rejoins à ta hauteur, je me suis agenouillé auprès de toi pour saisir tes deux poignets, ainsi l'un n'égratigne pas l'autre.
fais pas ça.
l'emprise des doigts qui se resserre fébrile murmure je t'en prie - et d'accord, d'accord Asmodée embrasse-moi, j'ai du mal à me résoudre à fermer les yeux lorsqu'on se dérobe aux baisers comme s'il restait une chance que tu te volatilises, tes images troubles derrière le rideau des cils. et tu avais dis cette nuit-là sur le toit
je sais pas Caprice, je sais pas si je suis heureux

je suis heureux au grenier
mais ils t'en ont chassé
je suis heureux avec toi
et ça a manqué
d'être plus jamais

alors je ne sais pas Asmodée,
je ne sais pas comment te rendre heureux je ne sais même pas comment te rendre un peu moins malheureux je ne suis pas sûr que mes lèvres sur les tiennes suffisent et lorsque je romps le contact j'ai peur de n'avoir servi à rien.
je ne sais pas, si c'est ce qu'il faut dire tout haut
mais c'est ce que je pense tout bas, alors
c'est confié à demi-voix.
moi je suis heureux que tu sois toujours là, Asmodée...
peut-être que c'était égoïste
cruel inutile - mais c'était vrai -

et l'on prie alors silencieux que cette vérité-là ne fasse pas mal en retournant le couteau dans la plaie.


Asmodée Yi
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MessageSujet: Re: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée EmptyDim 10 Mai - 23:53

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tendu comme un arc jusqu'au point de ruptureet ça explose
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Asmo a le corps qui tremble et les émotions qui s'entrechoquent. Il entend le soulagement dans la voix de Caprice quelque part. Et il pense à tout ceux qu'il aurait laissé derrière, tout ceux dont il se serait rappelé uniquement une fois dehors, uniquement une fois que sa liberté aurait été assurée. Ça lui fait mal de réaliser qu'il est aussi égoïste, aussi froid au dedans, aussi vide finalement, uniquement empli de son obsession pour ce monde dont il ne sait rien.

Asmo tremble et réalise à peine les ongles qui tentent de déchirer sa peau, il se rend à peine compte de ce que sa détresse, sa nervosité lui fait faire. Il est tellement habitué à tout enfouir, tout garder pour lui. Une mer calme et apaisante. Parce qu'il ne pensait pas être autre chose que celui sur lequel on se repose. Mais finalement, il est le traitre qui s'ignore.

Caprice l'interrompt et Asmo s'en veut, il baisse encore plus la tête. Il se sent pitoyable, idiot, menteur. Son orgueil, sa fierté, tout ça trainés dans la boue, ses idéaux bâtis sur du vent. Il lui abandonne ses mains, lui laissent parce que s'il les récupère, elles continueront à s'agiter frénétiquement. Témoins irrépressibles du chaos qui l'agite.

Les lèvres qui s'échouent sur les siennes ont goût de larmes et de mensonges. Asmo ne réagit qu'à peine et déjà il a envie de s'effondrer en excuses, déjà, il a envie de partir, sans lui expliquer l'ampleur de sa défaillance. Mais il ne peut pas et les mots doux de Caprice au fond le rassurent, le font vibrer.

- Merci ... Pardon ... je-

ne sais pas quoi te dire, pas comment t'avouer la vérité.

- Ça me bouffe d'avoir échoué Caprice.

On répète ton nom mille fois pour ne jamais l'oublier. On avoue l'échec et ça fait mal, c'est trop acéré comme mot, trop écorché vif.

- Ils m'ont retenus. Voltchenkov avec son alice horrible ... eux tous. Je serai parti sans me retourner Caprice, sans me retourner.

Et la voix s'achève sur un murmure alors qu'il récupère ses mains et ramène ses genoux contre lui, son front contre eux, les doigts qui se tordent sur la poitrine, les dents serrées qui laissent échapper une litanie d'excuses.

- Je suis désolé, pardon ... je t'aime je t'aime mais j'ai envie trop fort, ça me bouffe, c'est horrible. Je m'en veux tellement tellement tellement. Pardon.

Un silence.

- T'as le droit de me détester.

Et on ne t'en voudra pas, on est incapable de t'en vouloir de toutes façons.
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MessageSujet: Re: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée EmptyJeu 14 Mai - 4:31

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l'idée effroyable de songer à ce que ça aurait été si j'avais été là je me demande Asmodée - tandis que tu décris ceux qui t'ont empêché de franchir les barrières pour de bon comme d'affreux vautours qui auraient fondu sur toi -
si j'avais été là
si j'avais refermé mes doigts
sur les tiens
qu'est-ce que tu dirais -
est-ce que mes mains se seraient changées
en serres acérées ?

je manque de courage pour en faire ne serait-ce que des griffes, accrocher les tiennes et les garder précieusement - elles m'échappent - je regarde, tout le corps qui se recroqueville comme honteux d'exister sous les yeux de ceux qui auraient pu finir abandonnés. tu es désolé. gorge le cœur de pardon et d'amour je réalise. le vide que tu aurais pu produire. tu as failli creuser des ravins immenses Asmodée, et tu es désolé.

un silence.

qu'on n'a pas comblé. j'aurais dû répliquer, ne le sois pas, il ne faut pas, mais c'est resté quelque part dans la trachée. elle s'est nouée accablée tout à coup.

si la théorie se vérifie Asmodée, dans un autre univers que le nôtre aujourd'hui, tu n'es plus là. et probablement
que je t'en voudrais.
... je peux pas te détester, Asmodée.
je crois que quelle que soit la réalité dans laquelle on évolue, que tu gravites à mes cotés ou à des années-lumières, les ressentiments perdureraient inexistants. dépendant des lueurs même rendues faibles presque mourantes, et je ne sais pas si ça vaut mieux.

sans un mot j'ai pris tes mains et j'ai éloigné du visage, et les genoux j'ai éloigné du poitrail, tout ce qui sépare j'ai défait les entrelacs, pour m'approcher et venir m'échouer contre toi, assis là au creux des bras, ça ne fait rien si tu les gardes immobiles et que tu ne les refermes pas autour de moi Asmodée, c'est rien que pour vérifier
que ça bat toujours
que ça respire encore
que tu es bien là et pas au loin
dont tu as envie trop fort.
alors seulement à ce moment je peux le dire
ne sois pas désolé. il n'y a pas de raison d'être désolé, tu vois bien, personne n'est fâché..
ceux qui t'aiment ne t'aiment pas moins parce que tu as du chagrin. et contre toi, la tempe contre le plexus solaire j'écoute, je me tais et j'écoute. le rythme du cœur encore chaotique. on lui murmure pour rassurer qu'il n'y a pas à cogner si rageusement.
et puis, un jour ça arrivera. tu passeras les grilles Asmodée, et pour de bon. on s'en ira tous un jour. et on sera ensemble de l'autre coté.
dans l'immensité du monde. c'est gigantesque, si tu savais. je ne compte plus les avions dans lesquels on l'a survolé, et pourtant, on n'a rien vu encore. il y a de quoi se perdre. te perdre de vue. la gorge se serre un peu plus.
je voudrais juste... si tu t'en vas, dis-moi au revoir, avant de partir- je te détesterai jamais mais s'il-te-plaît, promets-moi que tu viendras me dire au revoir.
c'est ça qui permet de survivre aux départs, Asmodée
sans ça c'est arraché trop brusque
coupé trop net - ça saigne toute la vie
je le sais.


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MessageSujet: Re: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée EmptyJeu 18 Juin - 23:37

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Asmodée hoquette, comme un enfant qui a un gros chagrin, comme un enfant au sortir d'un cauchemar. Mais, le cauchemar, c'est d'avoir échoué à sortir ou de réaliser qu'on est un traitre égoïste ? Sûrement les deux.

Le vrai cauchemar, ç'aurait été que tu sois de ceux qui le retiennent, de ceux qui l'ont retenu ou de ceux qui ont essuyé le feu de sa colère. Un autre Chandresh, et dans l'esprit tordu d'Asmo, leurs deux visages se superposent et un tremblement le secoue. Il aime trop trop trop profondément pour envisager, supporter ça. Ses yeux se ferment encore plus fort, les larmes qui roulent sur ses joues de nouveau sont brûlantes.

Il y a un silence après ses paroles, un silence où Caprice sûrement, réalise qu'Asmo l'aurait abandonné, qu'Andromède aurait lâché la galaxie, aurait fuit l'univers aussitôt libérée de ses chaines. Et la nébuleuse attend le contrecoup, l'affront du gardien des étoiles, son bâton de justice. Je te déteste.

Lâcheur, menteur, traitre.

Mais rien ne vient, simplement la douceur absolue d'un amour sans mot. On ne peut pas de détester. Et Asmo, au fond, aurait peut-être préféré que ça soit possible, comme ça, tu aurai moins souffert, tu n'aurai pas souffert de nous voir comme ça, brisé et pleurant, trop occupé à nous détester, nous le traitre, l'échec.

Caprice, ignorant ou alors profondément conscient des luttes internes, se glisse au coeur des bras d'Asmo, délie les entrelacs de membres crispés par la tristesse et s'y invite en douceur. Andromède, hésitante, referme ses bras sur les hanches de son univers, les yeux clos, la tête baissée. On savoure la chaleur que tu ramènes près du coeur qui bat, désordonné, on apprécie comment tu ranimes ses battements glacés de ta seule présence.

Caprice parle, murmure et on écoute, religieusement. Asmo sait, sait qu'un jour il sortira qu'il ne lui reste finalement que deux ans à tirer. Mais c'est toujours trop, surtout maintenant qu'on a ceint une muselière hérissée sur son museau.

On entend la gorge serrée de Caprice et les doigts se crispent sur sa peau. On entend sa supplication. On la reçoit. Un silence, long, court, personne ne sait, le temps si distendu quand on est triste. Asmo se demande, comment il pourra dire au revoir s'il s'enfuit, si l'occasion de présente au hasard, si, comme cette fois, la fenêtre surgit alors qu'on ne l'attendait pas. Il doute, pense, réfléchit trop.

Puis, la réponse est une évidence.

- Si je viens te dire au revoir, je douterai, je voudrai rester ou t'emmener avec moi. Me briser à rester ou te briser à t'arracher à ceux qui t'aiment vraiment. Parce qu'on arrive plus à se considérer comme eux, traitre qu'on est. Et, au fond, je sais bien quel choix je ferai. Je te l'ai dit, je suis tellement tellement égoïste et obsédé.

Asmo étend ses bras, serre un peu plus le prince des étoiles au creux de son corps, il niche sa tête dans son cou, et le murmure qui s'y perd est si bas qu'on croirait le rêver.

- Je peux te dire au revoir maintenant.

Et après, je m'en vais, parce que je ne mérite plus rien de toi.

Pardon Caprice, pardon amour.
caprice

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MessageSujet: Re: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée EmptyMer 8 Juil - 6:28

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et tu as fait tes aveux, les grands les terribles, ceux que je redoutais et qui commencent par si tu... alors je... si tu viens pour les adieux alors je te dirai à bientôt et nous volerons en éclat, et je ne sais pas si j'avais envie de t'entendre me décrire le bruit effrayant que ça pourrait faire.

Asmodée, je voudrais que tu te taises, il y a trop d'inepties dans les vérités que tu confies et j'ai déjà tellement de nœuds à l'estomac et au cœur - mes doigts tremblent à s'agripper au corps qui va disparaître et je ne peux pas lâcher maintenant pour démêler le vrai du faux. tu n'es pas égoïste. tu es héliocentré, comme tant d'autres ici. j'aurai voulu que l'amour qu'on s'offre t'aveugle suffisamment mais je ne peux pas rivaliser avec le soleil là-bas dehors, et forcément qu'il brille plus fort derrière les grilles. tu les franchiras demain, ou bien le jour d'après, bientôt ou dans longtemps, qui sait ? tu peux dire au revoir aujourd'hui.
là, maintenant
tout de suite.

non. ferme et glacial, qui se désagrège bien vite pour fondre quelque part contre ton poitrail. et j'ai inspiré tout à coup, un de ces souffles alarmants et gorgés de détresse - bloqué aussitôt car je me suis senti frôler l'effondrement en dedans. un tressaillement jusqu'aux os, ça a vacillé, au bord d'un sanglot immense qui risquerait de briser les cœurs. je retiens pour que tu n'entendes pas ce que c'est d'être vraiment égoïste. ce n'est pas refermer les doigts sur un poignet et tirer ferme, ce n'est pas hurler reste ! à gorge déployée, tu sais, je crois qu'être vraiment égoïste, c'est faire écouter l'agonie de ce qui pourrait mourir si l'autre s'en va. alors je fais taire, cette part de moi qui se tord. et je ne veux pas savoir, quand. elle poussera son dernier soupir.

couvre ses plaintes, de ma voix. elle résonne sourdement au creux de ton épaule et peut-être qu'elle sonne insensible mais il vaut mieux que ce soit ce que tu penses. tu ne dois pas me le dire avant, il ne faut pas que je sache. me tais un instant, pour déglutir et ravaler la peine. alors c'est plus simple de t'expliquer, tout aussi calme mais un peu plus tendre. quand tu sauras comment t'en aller, quand tu seras sûr et certain, alors viens. là, tu me diras au revoir. même si tu ne pars que le lendemain, ou la semaine suivante, ou le mois qui vient. fléchir n'est pas une option, alors j'insiste, réutilise, les formulations qui m'ont pris au dépourvu. si tu m'aimes vraiment Asmodée, alors on fait comme ça. tu n'as pas le choix.

c'est ce que je voudrais te faire croire.


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MessageSujet: Re: rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée   rouge comme le ciel, bleu comme les plaies {{ asmodée Empty


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