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confessions intimes [aglaé]
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MessageSujet: confessions intimes [aglaé]   confessions intimes [aglaé] EmptyDim 8 Sep - 21:53

Les rayons de soleil perdaient de leur chaleur progressivement pour laisser place a la fraicheur d’un ciel gris que les étudiants prennent le temps d’apprécier, avant que le couvre-feu ne vienne faire répandre un silence glacial
Mais Nadia n’a que faire de la douceur du temps ce soir car pour une fois, madame a un rendez-vous
Pas romantique, pas le moins du monde, ça ne lui ressemblerait pas et certainement pas avec une fille, certainement pas avec Aglaé, Aglaé n’était pas le problème en réalité, Aglaé était belle ce n’était pas à redire, mais Nadia était ainsi, elle n’aimait pas les filles aussi fort que les garçons
Sa mère lui disait de n’aimer personne, même les petits enfants, car leurs cranes étaient vides et que ce n’était que des petits abrutis, Nadia savait donc ce que pensait sa propre mère de sa propre fille, mais tout ceci n’était que le passe et sa mère la faisait bien rire désormais, puisqu’elle était loin de ses savates douloureuses
Et c’était loin, très loin de l’autorité maternelle qu’elle s’autorisait une petite soirée en amies, une soirée entre filles
Les soirées entre filles qui étaient peintes dans les séries pour teenagers avaient toujours réveillé un sentiment d’exaspération en elle, elle ne savait pas pourquoi, elle voyait difficilement ces scènes réalistes, mais elle ne pouvait en être certaine puisqu’elle n’y avait jamais été conviée
Alors elle se taisait, surement jalouse au fond d’elle, de ne pas être entourée d’abeilles surexcitées quasiment nues, qui buvaient des ponchos et faisaient des batailles d’oreillers
Mais elle avait confiance en Aglaé, elle la savait au-dessus de tout ça et que leur soirée vaudrait 1000 pyjamas party
Elle avait hâte et c’est pourquoi elle marchait à vivre allure pour se rendre a sa chambre

« Comme promis, je ne suis pas en retard. »

Elle était même en avance
Après tout, elle voulait profiter un peu de ce moment, sa première fois après tout
Et elle espérait bien passer une bonne soirée avant que le couvre-feu ne les sépare, de toute façon elles se retrouveraient bien vite à un moment donné
Nadia avait tout calcule à l’avance : elles avaient deux heures, le temps qu’elle puisse retourner à sa chambre en vitesse inclus
Elle avait hâte d’enfin faire dans sa vie un truc de fille
Nadia souleva son pull, dévoilant ni plus ni moins qu'un pyjama vert kaki

« Je suis surement la plus belle pour ce soir, n’est-ce pas ? »

Quelle blagueuse franchement
Ses gouts vestimentaires se limitaient à des mélanges de couleurs prévisibles et sans originalité qui laisseraient n’importe quelle fashionista dans un dépit sans fin



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MessageSujet: Re: confessions intimes [aglaé]   confessions intimes [aglaé] EmptyDim 8 Sep - 22:58

En un mot : CCPConsentement, Communication, Protection
T'arranges l'écran de ton ordi soigneusement posé sur ta chaise, les derniers petits détails (oreillers, chips et autres cochonneries achetées à Central Town pour l'occasion, etc.), les quelques boulettes de papier ayant raté ta corbeille, les derniers vêtements qui traînent. Il faut masquer la misère et ton bordelisme légendaire, Aglaé, parce que ce soir, tu reçois, et tu ne veux pas recevoir dans une porcherie. Tu apprécies ce genre de soirée, Aglaé. Pas besoin de maquillage, de tenues qui suggèrent sans rien dévoiler, pas besoin de bouger, d'assumer un aller, un retour et une gueule de bois le lendemain. Non, rien de tout ça. Juste des boissons chaudes, des choses à grignoter, un écran, un lit en guise de fauteuil, et quelques heures pour papoter et rire de vidéos random trouvées sur le net. Le genre de soirées que tu affectionnes, sans prises de tête, sans apparat. Le genre de soirée chill et cocooning qui font passer une bonne et belle nuit ensuite. Ce genre de soirée, tu t'apprêtes à en vivre une de nouveau en compagnie d'une invitée qui, de ton avis, en avait grand besoin.

Nadia était une camarade de club à la fois miroir et opposé de ta propre personne. Elle partageait ce goût du silence, cette franchise, ce calme, cette volonté de rester en retrait pour ne pas prendre le risque de trop en faire. À ton contraire, le calme de Nadia ne semblait pas aussi traître que le tien, elle avait une contenance que tu n'avais pas, sûrement la maturité qui te manquait. Tu savais, cependant, que bien qu'on puisse l'aimer, la solitude finissait toujours par peser et qu'il est toujours agréable d'avoir quelqu'un vers qui se tourner, ne serait-ce que pour pouvoir formuler les questions qui se bousculent sur nos lèvres. Des questions, tu étais sûre que Nadia en avait. Tu savais aussi d'expérience, qu'une langue se délie avec plus de facilité quand elle est dans un cadre approprié. Et, de toute évidence, le club de musique avec sa cacophonie et ces garçons, qui braillent à longueur de temps, n'étaient pas un cadre approprié.

T'observes d'un rapide coup d'œil la pièce, pas de culottes qui traînent, ton bureau assez rangé pour ne pas donner la sensation que tu as posé tout ton bordel dessus à défaut de le mettre sur le sol (ce qui est pourtant vrai), tu es satisfaite Aglaé. On dirait presque que ton antre est rangée. Tu prends une photo, histoire d'immortaliser ce moment et de te rappeler de la couleur du sol, parce que tu sais que ça ne durera pas bien longtemps. Tu serais presque tentée d'envoyer la photo à Gabrielle ou Felix, dans l'espoir un peu candide de te faire féliciter pour cet effort que tous savent surhumain. La photo devra attendre, par contre, parce qu'on frappe déjà à la porte.

« Yo. »

Un signe de la main, la porte qui s'ouvre en grand pour la laisser rentrer. Tu as toi-même ressortie du placard ton pyjama des soirées biatch, aussi rose et girly que tes cheveux, parce que ça a toujours un petit quelque chose en plus de se moquer d'inconnu d'Internet en étant zappé comme une teenage girl capitaine de cheerleader… Oh wait.

« J’ai acheté des trucs à grignoter, j’ai du thé aussi si tu veux. Fait comme chez toi. » Fis-tu en fermant la porte.

Tu lui désignes les petits bols dans lesquels tu as disposé diverses petites choses, salée pour la plupart.

« Navrée, y aura pas d’alcool ce soir, règlement, tout ça. Vas-y, je t’en prie, assis toi, je vais nous mettre une connerie à mater… T’as une préférence ? Nan parce que mon catalogue est très large. »
 
@Nadia Zenati + Piaule d'Aglaé + Septembre 2019






HRP POUR LE PEUPLE : Ce rp va en partie tourner autour de la question du sexe (rapport, vie sexuelle, pourquoi on assume ou pas etc), alors c'est pas du tout un rp cul, c'est juste deux filles qui en parlent, avec des visions différentes, un vécu différent. Rien de olé olé mais je peux comprendre qu'aborder le sujet de la sexualité et de toute la vie qui tourne autour peut choquer/mettre mal à l'aise les plus jeunes et sensibles, donc si c'est le cas : merci de vous abstenir de continuer votre lecture. <3  

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MessageSujet: Re: confessions intimes [aglaé]   confessions intimes [aglaé] EmptyLun 9 Sep - 22:17

Il avait un fossé entre Aglaé et elle, c’était perceptible même pour le plus aveugle des voyants
Elle laissait émaner sa féminité sans aucune barrière tandis que celle de Nadia peinait à fuir à travers les meurtrières qu’elle avait posé sans s’en rendre compte

« Je vais prendre le thé alors, s’il te plait. »

Elle se posa au pied du lit d’Aglaé, elle estimait irrespectueux de se jeter dessus à corps perdu comme s’il s’agissait d’une piscine vide en plein été
Elle faisait comme dans sa chambre, elle se tenait à carreau, mais la sienne était infiniment plus vide, plus terne de couleurs, plus fade de vie, après tout elle se contentait d’y dormir et de s’habiller, préférant exister dehors
Elle leva les sourcils bien haut, un léger sourire en coin en entendant Aglaé évoquer l’alcool
Elle n’en avait bu qu’une fois et ce n’était pas une expérience à refaire pour elle
Il aurait surement été judicieux de ne pas lui avoir donner de rhum aussi

« J’aurai bien regarder encore une fois Scream, mais bon je l’ai déjà vu 3 fois... »

Tout de suite elle proposait un slasher, ce n’était pas de l’horreur, mais c’était suffisamment vieux et iconique pour être apprécié
Et elle ne se l’avouait pas, mais le costume lui plaisait énormément, surement qu’elle l’offrirait à quelqu’un pour Halloween, elle se voyait mal se trainer dans ce long fardeau noir qui lui rappelaient les cages pour femmes du Moyen-Orient
Elle était bien contente de ne pas avoir à en emporter
Elle était heureuse de sa vie à l’occidentale, mais elle apprenait encore de ce monde

« Je ne sais pas trop, j’ai déjà un peu tout survolé sur Netflix franchement. » Elle haussa les épaules sans grande conviction « Quoique, il y a peut-être bien des sujets auxquels je ne touche pas. »
Elle sirota son thé et s’autorisa une poignée explosive de calories salées
Scream ce n’était pas si mal, Friends trop long pour être consommer en une soirée
2 heures c’était très peu finalement pour passer un bon moment, la moyenne des films étaient d’environ 1 heure 40 et elle ne connaissait pas spécialement de séries très courtes
Elle lui jeta un regard furtif, elle avait bien quelque chose qui trottait en tête, mais ne savait pas trop quoi en penser

« Tu connais Sex Education ? »

Elle avait murmuré le nom, ce n’était pas par honte, c’était simplement à cause de la gêne du mot et aussi surtout
Si, c’était bien de la honte, elle ne pouvait pas se le cacher à elle-même après tout et surtout pas à Aglaé
Quoique, était-ce juste la méconnaissance de quelque chose d’aussi commun ?
Elle était incapable de bien éclaircir le sentiment qui la traversait à ce moment

« J’ai vu que c’était bien noté sur Metacritic donc j’hésitais à regarder… »

Elle s’arrête longuement, légèrement mal à l’aise
Ce n’est décidément pas le genre de choses dont elle avait l’habitude de parler
A vrai dire, ses « connaissances » sur le sujet se résumaient à des forums ayant une opinion bien arrêtée et d’autres qui avaient pour ainsi dire aucune limite, elle se balançait donc entre les deux extrêmes, ne sachant pas vraiment où trouver de sources fiables et objectives

« Pour découvrir quelque chose de nouveau, tu comprends. »

Elle ne sait pas trop poser ses yeux, mais certainement pas sur elle
Elle prit ce qu’il lui passait sous les mains, un paquet de crackers avant de commencer à faire filer la composition sous ses yeux, faire jouer les reflets de lumière sur le plastique brillant

« Et je me dis que ce serait peut-être l’occasion de regarder avec toi quelque chose du genre. Vu que…tu compétente dans le sujet. »

Elle se tordit le cou, peut-être que le mot compétente n’était pas le plus adéquat pour la qualifier ainsi mais elle avait entendu – beaucoup entendu – de choses sur elle
Elle n’avait jamais voulu y prêter attention, s’y intéresser ou y croire
Après tout, si c’était vrai, est-ce que ça empêchait les autres de vivre ?
Si c’était faux, ces gens ne s’excuseraient pas, trop ravis de faire tourner des mots acides dans le dos des gens
Et Nadia l’enviait d’une force, était émerveillée par le courage ou du moins sa capacité à passer au-dessus de tout cela, sans même jeter un regard à ceux qui la poignardaient
Si sa mère savait avec qui elle trainait, il était certain qu’elle aurait droit à la remontrance de sa vie, suivi d’un discours moralisateur des plus douteux
Mais bonne nouvelle, il n’y avait pas de mère dans l’enceinte de l’Académie pour l’empêcher d'avoir des discussions sérieuses et adultes



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MessageSujet: Re: confessions intimes [aglaé]   confessions intimes [aglaé] EmptyMar 10 Sep - 19:58

En un mot : CCPConsentement, Communication, Protection
Une tasse de thé dans les mains, le liquide au bord des lèvres, tu l'observes Aglaé. Elle te donne parfois l'image d'une petite poupée perdue au milieu d'une multitude de codes et d'étiquettes qui échappaient à sa compréhension. Comme-ci ce petit monde, celui de l'adolescence, lui était encore nouveau. Elle est sage, Nadia, si sage. Tu crois retrouver un peu de Nerissa en elle. C'est typiquement le genre de personne qui éveille ta fibre maternelle, ton besoin de prendre les devants, de te positionner en oreille attentive quand, à côté, tu es capable de la pire des immaturités. Parce que tu es comme ça, Aglaé, grande et si petite à la fois.

Elle semble hésiter, Nadia, pourtant plus âgée mais plus timide que toi. Tu crois voir dans ses yeux des idées passer, une petite foule de proposition plus ou moins assumée. Qu'y avait-il de si honteux derrière ces grands yeux ? Ça pique ta curiosité, Aglaé, mais tu sais d'expérience qu'on ne force pas une serrure sans l'abîmer. Tu bois ton thé, prends deux chips que tu croques d'un coup sec. Elle te propose un slasher, pourquoi pas. Scream avait le mérite d'être assez divertissant et au moins, tu ne risquais pas d'en faire une semaine de cauchemar. Mais elle te glisse quelque chose de plus croustillant, Nadia, quelque chose qui te fait redresser la tête. Il y a des sujets qu'elle n'aborde pas, Nadia, une curiosité qu'elle n'assume pas. Tu crois percevoir dans le ton de sa voix, une demande, un service que tu aimerais lui rendre. Tu restes silencieuse, tes yeux bleu-vert qui l'encouragent en secret. Et d'un coup le mot tombe, un sourire naît sur tes lèvres. Elle murmure ça comme un mot secret, interdit, comme-ci il s'agissait d'un mot dont on devrait rougir. Tu crois comprendre, Aglaé, que Nadia n'est pas quelqu'un qui a dû pouvoir beaucoup évoquer le sujet.

« Je ne l'ai pas encore vue, en général, les séries ça parle assez mal de cul. »

Toi, tu n'as aucune honte à prononcer les mots. Ça sort d'entre tes lèvres, une vérité crue, sans artifice. Les mots sont des mots et tu n'as jamais eu peur de dire les choses. Il n'y avait de sujet tabou que ceux qu'on se créer. Un peu hypocrite de ta part, quand tu te fermes toi-même à certaines vérités que tu refuses de voir, ton égoïsme en premier lieu.

Tu reprends une chips, une gorgée de thé en savourant la chaleur qui envahit ta gorge. Elle ne semble plus savoir où se mettre, Nadia, et tu crois comprendre dans sa façon de formuler les choses qu'elle n'est en rien initiée à la discussion à propos des relations intimes. Ça éveille un peu plus ta curiosité, en plus de te faire rire sincèrement, Aglaé. Tu poses ta tasse, le rire léger qui s'échappe d'entre tes lèvres envahit la pièce.

« Eh bien, ma réputation me précède. »

À une époque, tu avais appréhendé, tu avais eu honte. À une époque, tu avais été comme Nadia. Plus maintenant, par la force des choses, grâce à ton esprit de contradiction, mais aussi et surtout grâce à ses gens qui n'avaient de cesse que de parler derrière ton dos. Tu avais longtemps réfléchi et analyser la chose, avant d'en être arrivée à une seule et bonne conclusion.

« Expérimentée, je ne sais pas, mais j'ai le mérite de m'y connaître un peu, c'est vrai. » Tu reprends ta tasse, te cales un peu plus confortablement contre le mur. « Si tu veux en discuter, te renseigner, le mieux est de le faire en face-à-face. Les séries sont plus ou moins soumises à des obligations d'ordre éthiques. On ne peut pas parler de tout et comme on le voudrait en audiovisuel. » Tu prends une gorgée, ton regard se pose sur elle. Si petite Nadia, pourtant plus grande que toi. « Tu sais, c'est normal de se poser des questions. Si tu veux en parler, sache que je n'ai aucun problème avec ça. »

 
@Nadia Zenati + Piaule d'Aglaé + Septembre 2019





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MessageSujet: Re: confessions intimes [aglaé]   confessions intimes [aglaé] EmptyJeu 12 Sep - 23:25


« Je vais pas te mentir. » Elle hausse les épaules nonchalamment « Oui. »

Oui c’est vrai, Aglaé avait une réputation et c’était bien triste
Mais et alors ? Elle ne faisait pas ça dans les salles de cours à la vue de tous
Elle ne photographiait pas chaque instant de sa vie pour les photocopier et distribuer dans toute l’académie
Alors elle ne comprenait pas
Pourquoi s’intéresser à ce qu’il y a de plus intime chez quelqu’un, si ce n’est que pour faire du mal ?

« C’est quoi le pire après tout, être ignorant ou mal renseigné ? »

Elle ne répondit pas à sa propre question
Mais Aglaé avait le mérite de soulever un constat intéressant
Ce n’était pas que les médias qui étaient soumis à cette obligation de se taire, tout le monde devait le faire
Et tout le monde s’exposait de façon contradictoire

« Tu me prends un peu de court, je ne sais pas vraiment dans l’immédiat. »

Réfléchis, réfléchis
Elle se lance dans un monologue pour gagner du temps
Le temps qu’une idée germe dans sa petite tête d’ignare

« Tu sais, jusqu’à récemment, je ne savais pas que les gaypride existaient. »

Elle se sentait légèrement stupide en disant ça
La première gaypride avait eu lieu bien avant, bien avant leur naissance a toutes les deux, mais elle n’en avait jamais pris connaissance
Et même si l’Académie avait pris la peine de promouvoir cet évènement, elle n’en avait jamais eu vent
Elle comprenait pourquoi cet arc-en-ciel existait désormais, elle qui pensait qu’il s’agissait d’un vulgaire drapeau aux couleurs non harmonieuses
Il y en avait un qui reposait dans sa chambre, tranquillement

« C’est pourtant tout bête, mais je n’y avais pas pensé. Et je me suis demandé « pourquoi ? » C’est stupide qu’il y ait une sorte de célébration pour les homosexuels et pas pour les autres. Puis je me suis renseigné. » Elle se masse la nuque et continue son anecdote « Je me suis renseigné sur les droits en Algérie. »

Elle savait bien que son pays était loin d’être parfait
Les pays du Moyen-Orient avaient tous leurs lots de problèmes, comme tous les autres pays du monde, mais l’intolérance semblait entre une chose banale, un truc quotidien dans les rouages de la société

« Et je pense comprendre pourquoi maintenant il y a des gayprides. » Elle fixa amèrement son verre de thé. « Je pensais que tout le monde avait la possibilité de jouir de sa liberté et de sa vie privée. Mais non. »

Ici aussi, personne ne profitait de sa liberté pleinement, sinon, pourquoi ces murs ?

« Mais bon, je m’y ferai pas de voir les fesses de quelqu’un d’autre que moi. »
Tentative de blague avortée d’avance
Mais elle ne comprenait réellement pas
Mais d’un autre côté, Nadia se sentait fière, fière de ne pas être fermée, de ne pas être braquée
Elle était ouverte pour apprendre et connaitre autrui, indépendamment de ce qu’il était au fond
Ça ne la concernait pas après tout, si quelqu’un aimait les femmes, les hommes, les personnes indécises
Mais il n’y avait aucune gratification à être fière, ce n’était pas normal
Si l’on se respectait tous, ce sentiment de mieux faire qu’autrui ne persisterait pas
Durant sa petite histoire sans intérêt, une question lui était venue en tête

« Comment tu imagines le couple toi ? »

Elle tortille ses cheveux entre ses doigts
Elle en avait vu des couples dans les séries
Des couples de toute sorte
Des couples qui s’aimaient, des couples qui se haïssaient, des couples avec des femmes, avec des hommes, des couples qui souffraient en silence, des couples qui faisaient la misère à leur monde
La liste était longue et infinie

« Qu’est-ce qui fait un couple, les valeurs qu’ils doivent être partagé, tout cas. »
Elle préférait commencer en douceur, ne pas se plonger dans les sujets cra-cra directement
Elle avait toujours privilégié les scènes sans mots, des personnages qui se contentaient de regard et de soupir pour communiquer, bien entendu, elle aimait les voir interagir, se lancer des pics, se les relancer à la face et trébucher sur le mot de trop qui les ferait valser
Les couples étaient si instables de nos jours, un rien les ébranlait et ils se séparaient
Alors quelle était la recette magique pour tout faire durer éternellement ?


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MessageSujet: Re: confessions intimes [aglaé]   confessions intimes [aglaé] EmptyVen 13 Sep - 22:41

En un mot : CCPConsentement, Communication, Protection
Sa révélation ne t'étonne pas. Tu sais que les gens parlent, tu sais que les gens crachent. Encore plus ici, dans ce milieu fermé, dans cette espèce de micro monde que constituait l'académie. On parle, on écorche, on blesse volontairement ou involontairement au nom d'une curiosité à assouvir, au nom d'un droit de jugement, d'un besoin de poser une opinion sur tout ce qu'il se fait pour ne pas regarder en face ses propres contractions. Ce n'est pas un comportement que tu peux condamner, Aglaé, alors que d'une certaine façon tu faisais de même aussi. Si les gens exagéraient, il y avait un fond conscient de vérité derrière tout ceci. Cette réputation qui te colle à la peau, tu l'as toi-même bâtis. Un moyen de défense, une armure à revêtir. Parce qu'on aime salir ce qui est propre, mais on laisse de côté ce qui est déjà sale. Plus on t'inondait d'ordure, moins cela avait d'impact. Une stratégie bancale pour certain, pertinente pour d'autres. En ce qui te concernait, Aglaé, tu préférais être sale et tranquille que propre et harcelée. Et ça, contrairement à ce qu'on pouvait penser, ce n'était pas un aveu de force.

« Le pire, c’est de refuser de s’éduquer. »

On pouvait pardonner l'ignorance, comprendre les maladresses et l'incompréhension due à une éducation partielle, incomplète de l'autre. On ne pouvait pas pardonner, en revanche, le refus d'essayer de s'ouvrir au monde. On pouvait ne pas approuver, on pouvait ne pas être d'accord, ne pas comprendre, mais on ne pouvait pas dire non sans avoir fait la démarche d'essayer avant. C'était ce que tu leur avais reproché, au départ. C'est ce que tu leur déplorais avec pitié et tristesse aujourd'hui. Elle semble s'excuser, Nadia, comme-ci elle avait la sensation de faire partie de ceux qui refusent d'essayer. Elle te confit ses méconnaissances avec une fragilité que tu interprètes comme de la honte. Il ne faut pas, pourtant. Il ne fallait surtout pas.

« T’sais, y a pas de honte à avoir. Dans un monde idéal, on n’aurait pas à fêter la gaypride ou la journée de la femme. On ne devrait pas, de base, fêter un truc aussi simple et normal que le respect des genres ou de l’orientation sexuelle des gens. »

Mais le monde était mal foutu. T'avais longtemps cherché un coupable, une explication, quelqu'un ou quelque chose à blâmer pour cette pression inutile qu'on imposait aux gens à devoir choisir entre la normalité et la déviance, comme-ci être différent de la masse était une déviance, comme-ci être libéré et assumé était une déviance. T'avais blâmé la religion, raison principale pour laquelle tu ne croyais pas en Dieu et pour laquelle tu méprisais légèrement ceux se tournaient vers lui. T'avais blâmé le patriarcat, raison pour laquelle le mot « père » ne faisait raisonner rien de positif en toi. T'avais blâmé beaucoup de choses, raison pour laquelle c'était la colère qui prédominait chez toi. Mais, au final, blâmer le monde ne faisait en rien avancer les débats. Tu te redresses, croques une chips. Le monde était mal foutu, mais il était comme ça.

« Mais je pense qu'il faut rester optimiste. » Lances-tu tranquillement. « T'sais, j'ai ma petite théorie sur le sujet. Je pense sincèrement que les gens qui condamnent la différence sont les plus à plaindre. En général, tu ne t'énerves pas sur un sujet qui ne te touche pas. Je pense que plus que de l'incompréhension, il y a un profond mal être et une certaine frustration derrière tout ça. La haine, elle naît toujours de quelque part, tu vois. »

Dire qu’elle était gratuite ne faisait aucun sens pour toi. C’était une excuse simple et lâche pour ne pas affronter ses propres contradictions, ses propres frustrations. Parce qu’il n’était jamais simple de s’avouer l’origine de sa colère, de se placer objectivement dans le rôle du méchant. L’être humain voulait toujours être dans son bon droit.

« Mais de plus en plus, les gens s'éduquent et s'ouvrent. L'ouverture à la culture extérieure est de plus en plus accessible et ça force les gens à se questionner sur tout à un tas de choses. Bien sûr, y a encore des progrès à faire sur tout, mais on avance. Alors ouais, peut-être pas aujourd'hui et sûrement pas demain, mais un jour peut-être qu'on vivra dans un monde où y aura plus besoin de fêter la gaypride. »

La suite te prend de court, Aglaé, et t'avoue que tu te sens, d'un coup, tout aussi ignorante qu'elle. Le sexe, au final, c'était la partie simple. Tu pouvais te vanter d'avoir beaucoup à dire sur le sujet, mais dès que les sentiments s'en mêlaient, c'était la panique, le foutoir et c'était la peur qui prenait le dessus. La peur, parce que l'amour, tu sais qu'il est toujours à cheval entre la réalité et le songe. L'amour, pour toi, a toujours été semblable à un numéro, un show, authentique à l'extérieur, mais avec des secrets en coulisse plus dur à assumer. Tes amours, Aglaé, ils brillaient sur scène, ils étaient beaux à en crever. Mais une fois le rideau baissé, il ne restait plus grand-chose. Parce que l'amour Aglaé, c'est quelque chose que tu créer malgré toi et que tu as appris à faire simuler. Au final, tes amours, c'était un spectacle dont on ne distinguait plus ce qui faisait oui ou non partie du scripte. Et c'est peut-être parce que cette ambiguïté te rend plus seule et misérable encore que tu avais écartée l'amour de ta vie depuis Alec. Il n'y avait plus que chaire, amusement, t'avais laissé la scène et les beaux costumes pour des montagnes russes permanentes. Mais même les ménages ne te suffisaient plus, Aglaé. Parce qu'on ressort toujours le cœur en miette et l'estomac retourné d'un tour de manège. Mais fallait mieux quelques minutes d'euphorie, qu'une éternité d'envie, non ?

Alors tu ne sais pas quoi lui répondre.  L’amour et le sexe, c’étaient deux mondes différents. Tu régnais sur l’un, mais t’étais une pauvre gueuse dans l’autre.

« Je sais pas trop… »

c’était compliqué, de mettre des mots sur tout ça. Pourtant t’essayes, sérieusement. Parce qu’il faut bien lui dire quelque chose, non ?

« Mais un couple, hm, tu peux peut-être voir ça comme deux meilleurs amis qui décident de devenir exclusif l’un à l’autre. » Deux meilleurs amis, hein ? « Dans un couple, y a pas de faux-semblants. Tu sais que tu es aimée pour ce que tu es vraiment, sans maquillage et tout le superflu dont on se tartine la gueule et tu sais que t’aimes l’autre aussi pour ça. Tu te sens… A ta place. »

Et ce n’est plus un spectacle, ce n’est plus un show. C’est juste une histoire sans besoin d’un public pour être racontée.
 
@Nadia Zenati + Piaule d'Aglaé + Septembre 2019





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MessageSujet: Re: confessions intimes [aglaé]   confessions intimes [aglaé] EmptySam 21 Sep - 0:59


Elle écoutait attentivement ses paroles
Elle n’en donnait pas l’impression avec ses cheveux roses farfelus, mais elle était sage
Pas plus qu’un érudit, mais elle avait compris comment fonctionnait les relations de tous les jours et c’était à partir de là qu’on se construisait ; soi-même et un empire
Nadia ne prenait pas la peine de surenchérir ; Aglaé disait tout, résumait tout et il aurait été stupide de rajouter quoi que ce soit d’autre
Tout tenait sur une phrase : l’humain est complexe et il ne fallait pas s’attendre à un quotidien de tout repos, ne serait-ce qu’à cause de l’existence de cette école, qu’est-ce qui était normal au final ? Deux femmes ensembles ou quelqu’un capable de se téléporter à l’autre bout du monde ? Il n’y avait pas de réponse exacte aujourd’hui et tout dépendait de chaque individu, de quoi avoir des maux de tête pour très longtemps
Nadia sentait bien qu’elle lui avait posé une colle, beaucoup ne devait pas se poser la question ou du moins pas avant de rencontrer des problèmes de couple, à priori Aglaé avait tenté de trouver une solution
Et Nadia aimait cette vision du couple qu’elle lui énonçait, mais elle lui semblait « normale » en un sens
N’était pas commun que ceux qui nous appréciaient nous chérissent pour notre intérieur et rien d’autre ? Quelle était la frontière entre un proche qui nous respectait et un amour tendre qui nous appréciait ? Surement fallait-il vivre l’expérience des rendez-vous pour comprendre cela?
Elle pensa vaguement à Amadeus
La seule conclusion qui lui vint à l’esprit était que jouer sous les arbres était agréable et que certains spectateurs démultipliaient l’expérience
Elle ne chercha pas plus loin dans sa tête ou son cœur, tout résonnait creux dedans

« On est comme un couple toi et moi alors. » Elle rit légèrement « Je rigole bien sur. » Bien sur qu’elle rigolait a sa propre blague, pas très sophistiquée « Je ne vois pas ce que tu me trouverais de toute façon. »

Ça ne lui faisait ni chaud ni froid franchement
Qu’on l’aimait ou bof, qu’on la trouvait belle ou pas, qu’on admirait son calme ou non
Tant qu’on n’écrasait pas ses platebandes, le monde ne pouvait rien rétorquer
Cependant ce soir, la discussion n’était pas à son sujet, c’était sur vous et vos ressentis sur des sujets sérieux
Mais elle n’en avait rien à partager, c’était bien là son plus grand fossé avec le monde
Elle se sentait presque de trop dans cette chambre propre, rangée spécialement pour l’occasion
Aglaé aurait pu inviter quelqu’un d’autre, n’importe qui
Un ami, une confidente, un proche, un amour
Un amour ?

« Tu aimes quelqu’un ? » « Si tu ne veux pas me le dire ce n’est pas un problème. » « Mais je n’en parlerai à personne de toute facon. » « Je ne vois pas qui voudrait me demander une chose pareille. »

Elle ne connaissait pas ses amis – hormis Anastasia mais elles formaient un trio – et ne leur avait probablement jamais jeter un regard, surement était-ce réciproque

« J’anticipe, même si ça ne t’intéresse pas, mais pour moi c’est un non. »

Qui se soucierait de ses sentiments après tout ?
Qui voudrait savoir que Nadia aimait quelqu’un ? Personne n’en avait rien à faire comme elle se moquait encore de ses propres sentiments
Les seules choses qu’elle reconnaissait comme légitimes étaient la fraicheur de la liberté, la beauté de la nature et les gradations de la musique
Le reste, elle n’en savait peu ou rien du tout et l’ignorance finalement lui seyait bien
Mais peut-être était-il grand temps qu’elle fasse des efforts
Ne serait-ce que pour Aglaé
Il lui aurait fallu un déclic, quelque chose d’aussi brutal que les claques de sa mère

« Hum. » Elle fait la moue « Je n’ai plus d’idée de questions. » C’était prévisible. « Il vaut mieux que tu me fasses un interrogatoire, sinon on ira pas bien loin. »

Et effectivement, elle n’était pas allée bien loin dans ses questions, pas très inspirée en réalité par ce que les autres pouvaient lui offrir, pas vraiment au courant de ce qu’elle aimerait dérober aux autres
C’était probablement la raison qui faisait que sa vie était comme un long fil de piano tendu
Très très rasoir

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MessageSujet: Re: confessions intimes [aglaé]   confessions intimes [aglaé] EmptyLun 23 Sep - 19:43

En un mot : CCPConsentement, Communication, Protection
Innocence sur ses lèvres, à Nadia. Innocence, mais fragilité aussi. Elle te semble incertaine, et tu ne parviens pas à deviner si les mots durs qui passent dans l’air sont de réels reproche ou une barrière, une barricade maladroitement dressée pour se protéger d’un inconnu qu’elle appréhende. Tu l’observes du coin de l’œil, Nadia, elle a l’ignorance des enfants, mais le dos droit des adultes. Elle a de la dureté de sa vision des choses, mais une pointe de curiosité qui trahit la douceur qu’elle n’a pas encore réussie à faire disparaître. Tu l’observes, Aglaé, et tu te demandes combien cela la démange, qu’est-ce que cet accent sur son manque d’intérêt et d’attrait démontre réellement. Étais-ce un signal d’alarme ? Une perche tendue pour mettre sur la table un sujet qu’elle redoute de dévoiler franchement ? Tu ne sais pas, Aglaé, et ça t’intrigue, vraiment. Muette, tu reposes ton regard sur la nourriture en face de toi, tu pioches du bout des doigts de quoi grignoter de nouveau, mais soudain ta main se fige, on rate la reprise. L’image soudaine de Felix s’est imposée à ton esprit comme un poing dans la gueule. Ça te retourne la tête. Le corps. Il y a des choses dont tu peux comprendre la peur et l’appréhension finalement.

« Je crois. Mais c’est un peu compliqué. »

C'est toujours compliqué quand on ne cesse de vendre du rêve. On finit par ne plus savoir démêler le vrai du faux. On finit par ne plus savoir où commence la tromperie et où prend fin la vérité. On se laisse trop facilement bercée par l'attrait du vrai et de l'authentique au point de le voir là où il n'y a que le factice. C'est compliqué, c'est compliqué d'aimer quand la personne en face connaît toutes vos faiblesses, vous a tellement dans la peau qu'on ne peut vous dissocier d'elle. C'est compliqué d'aimer. On t'avait expliqué que les histoires d'amour finissaient mal. Tu n'as jamais aimé les mauvaises fins.

On arrive rapidement au bout des questions, elle semble ne pas savoir quoi dire, ne pas savoir par quel bout prendre la question. Elle implore ton aide de façon détournée, te tend une perche que tu prends sans trop hésiter.

« Tu dis que tu n’aimes personne mais au-delà ça, y a quelqu’un qui t’attire ? »

Attirance et amour n’étaient pas toujours liés et heureusement. C’est ce qui rendait l’abandon facile, presque préférable à la brutalité amoureuse qui vous martèle le cœur et vous rend faible comme jamais. L’attirance était la solution facile pour se prémunir du risque, jusqu’à que le risque devienne une telle obsession qu’on ne peut qu’aller vers lui. Et tu ne sais pas si tu dois lui souhaiter cette obsession ou la supplier de ne jamais y mettre un pied. C’est peut-être ça le plus terrible.

« T’es dure envers toi-même et souvent c’est une façon de se prémunir de quelque chose. Qu’est-ce qui t’interroge pour que tu n’oses pas en parler franchement ? »

 
@Nadia Zenati + Piaule d'Aglaé + Septembre 2019





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