premier flocon et pléiades d'hiver je suis sûr que chez toi aussi le sol est blanc, une touche de soleil le toit jaune et puis les pissenlits ici aussi grandissent comme il faut j'en prends soin comme toutes les autres fleurs sur les parterres je cours pas et rien que pour pallier les grands vides ici aussi j'ai fait chez toi, rien que pour que tu aies ta place quand je croise des villageois qu'on a tous les deux rencontrés par moment ton prénom surgit au cœur des phrases j'ai l'impression qu'ils donnent des nouvelles de toi ils me disent "ça fait longtemps qu'on n'a pas croisé cosmos ! je me demande ce qu'elle devient..." et au dessus des petites têtes comme dans la mienne il y a trois petits points de suspension qui apparaissent.
Les tuiles de la maison se sont éclatés au sol dans un fracas d’espoirs brisés. Non, cette fois, il n‘y a plus rien. Même pas de silhouette hésitante, au coin de porte trop froide. Trop blanche. Rien. Et l’on enterre les vestiges d’un ailleurs si présent, pour que les blessures ne soient pas plus grandes. Arrête enfin, de patienter jusqu’à la délivrance. — cosmos
Jasmin Alveston
graine de chaos
Messages : 282 Classe : C
Sujet: Re: ❝ feuilles volantes Lun 13 Avr - 0:11
et le jour suivant aussi ça allait jusqu'à recevoir un autre type d'épistolaire du genre des mots écœurants calligraphiés au feutre poisseux sur de la feuille volante froissée le coup de l'insulte glissée par la fente du casier. ça allait jusqu'à ce qu'il déplie les corolles venimeuses - comme il fait des fois avec les coquelicots qui n'ont pas encore éclôt ! ça ne mérite même pas d'être répété, ce qu'on a caché dans le casier de jaja pour faire de mauvaises surprises de sales mots qui le feraient rougir de honte pour ceux qui les ont écrits.
« Si c'est sortir que tu veux, tu n'as pas de temps à perdre à baisser les bras. C'est pas grave de flancher, de pleurer, de trébucher. Mais tout ça il faut le faire quand personne regarde. Puis dès qu'ils ont les yeux rivés sur toi, c'est le moment de briller. » D'être le meilleur. Maintenant qu'il était major et que tout ça perdait peu à peu son sens, il se sentait amer. « Mais Jasmin, ce chemin-là il est infernal. Pourquoi tu te contentes pas d'écrire à ta famille, tu les reverras en sortant, et tu te seras pas tué entre-temps, c'est pas mieux ? » — elyas
tu ne peux pas affirmer presque fier que c’est une décision réfléchie que de se jeter dans la gueule du loup, tendre le cou pour offrir la prise idéale, l’emprise idéale à ces gens qui rentabilisent le temps qu’il vous reste. tout ça parce que ton Alice à toi fait un peu plus mal. alors non Colline ne se met pas en colère - impossible. tout ce qu’il peut faire c’est te dévisager en attendant que tu répliques que c’est rien qu’une plaisanterie. toi qui utilises si souvent les traits d’esprits pour t’amuser des plus grands, aujourd’hui ça ne fait pas rire mais il s’excusera il dira scuse-moi, j’ai pas compris où était la blague Jaja on est peut-être trop vieux pour se marrer et c’est ce que tu répliqueras pour justifier les airs dépités de Colline. — colline