Les pas qui se glissent vers l'avant, c'est peut-être plus qu'il n'en faut depuis les dernières semaines écoulées - on évite le monde, on sèche les cours, on s'accroche au plancher et on baisse la tête, parce qu'on est l'exemple qu'on a voulu donner : retournez-vous, regardez-le, chuchotez, si vous allez contre le système, voyez où cela peut vous mener. À bien des égards, tout cela te faisais simplement soupirer, si exemple marquant il fallait donner, mieux valez mettre au fond du trou ceux qu'on regardaient - cette école avait le don pour faire ressortir le pire de soi-même.
Après les mots délivrés à Elyas dans l'intimité, on a voulu remarcher droit et à son rythme, regagner sa confiance en soi et puis se battre - le tout couplé avec ces paroles, ces attentes dans ce gymnase, alors qu'elle avait été là pour toi.
Toi, tu n'avais pas pu être là pour elle.
Alors depuis quelques jours tout au plus, on fait des efforts pour se retrouver et pour retrouver les autres - et c'était toute la raison de ta présence ici.
Le foyer était toujours continuellement occupé et s'il y avait bien un lieu que tu avais évité, c'était bien lui - mais tu avais aussi l'envie de retrouver tes habitudes et plus encore, tu savais qu'elle s'y trouvais.
On se laisse tomber sur le canapé, à ses côtés, le coude sur l'un des accoudoir, la joue contre le dos de la main et le regard perdu sur un match de babyfoot plutôt animé - et puis un coup d’œil, un peu long, qui perdure, à ses cheveux gris, aussi gris que sa propre peau pour ta vision défectueuse.
— Désolé pour la dernière fois... au gymnase. des premiers mots, déjà, qui semblent traverser le temps - ce n'est pas comme si tu ne lui avais pas parlé pendant tout ce temps, évidemment tu l'avais évité, comme pour tout les autres, puis tu avais repris tes mots pour elle, avait repris ta place aux repas, était revenu pour te tuer au volley - mais c'était la première fois, depuis ces quelques jours réanimé, que tu abordais réellement le sujet.
— J'y crois, tu sais... à vous. ça dit trop rien parce que c'est pas vraiment l'endroit, parce qu'il y a trop peu de secret dans une salle remplit de pouvoirs qui permettent de tout savoir.
recroquevillée sur le sofa du foyer, un livre de cours posé contre ses genoux dissimulait le smartphone sur lequel Gabrielle tapotait constamment depuis presque une heure - elle avait bien échangé quelques mots aux élèves passant par là pour elle ou pour quelqu'un d'autre, mais s'était résignée à trouver la sérénité d'une bulle d'isolement plus confortable.
Et Elior serait bien le seul à pouvoir l'éclater sans en troubler le quiétude inestimable. Alors quand il le fit, Gabrielle ne leva même pas les yeux vers lui, se contentant de réduire la vitesse à laquelle elle tapait les messages électroniques pour diviser son attention avec l'avantage sur son meilleur ami.
Elle avait fini par hausser les sourcils et porter ses iris bleues sur lui, d'un air suspect, froid, impassible - rien ne la surprenait depuis plusieurs semaines.
— je sais.
mais elle avait tout de même fini par sourire paisiblement, se redressant légèrement pour attraper ses doigts à lui et quelques secondes seulement après, décrocher l'attention de l'écran de son téléphone - complètement.
— il y avait qu'à toi que tu avais besoin de le prouver, moi je serai toujours là, je te l'ai dit.
elle caressa du bout des doigts leur contact, et croisa ses bras autour de ses genoux pour resserrer leur intimité renouvelée.
À vos mains qui se lient, les battements s'apaisent et tu l'écoutes avec attention, tandis que sa chaleur te submerge, le besoin de contact se concrétise - il avait fait trop froid, ces derniers mois.
— Ouais... il me fallait juste du temps... merci d'avoir attendue... même si c'est naturel, même si votre relation ne s'accapare pas des remerciements, tu te dois de lui dire, parce que tu te savais chanceux de l'avoir toujours à tes côtés, chanceux de la connaître, chanceux de l'aimer et d'être aimé.
On se laisse tomber plus confortablement contre le dossier, comme si un poids s'étaient envolés et on se rapproche d'elle pour être quasi collés - c'était affligeant ce besoin de proximité - ça te donnait l'impression de pouvoir mieux respirer.
Les doigts toujours sur les siens à tes genoux, ça les caresses distraitement avant de laisser tes paupières voiler ton regard - malgré le bruit ambiant, tu te sentais dans ta propre intimité avec elle et ce genre de moment t'avais manqué. Tu pourrais presque t'endormir, là, comme ça, la laissant vaquer à son propre silence dans le creux des pixels de son téléphone - tu te sentais bien.
— Ouais... ça a un peu éclaté et ça a pas été facile... des deux côtés, mais ça va mieux. On a parlé... enfin, j'ai parlé surtout et maintenant on avance à notre rythme. C'est cool. Tout est cool... la respiration est calme et détendue c'est un peu nouveau tout ça ... Faudra que je t'en parle aussi... évidemment, quand on sera tranquille...
Un œil, qui s'ouvre et ça veut demander Est-ce que ça va, toi ? conscient d'avoir trop manqué, de ne pas avoir été capable d'être à ses côtés et soucieux de savoir dans quelle état tu la retrouvais.
évidemment : Elyas et Elior, c'est indéfectible. Y a encore quelques mois, Gabrielle aurait senti la jalousie pointer au creux de son ventre comme la soif intarissable d'accaparer Elior tout entier pour elle et elle seul parce que lui ne ferait jamais rien qui puisse nuire à son intégrité physique et psychique : ça ne la faisait pas vraiment rire aujourd'hui mais la crainte qui s'était dissipée de replonger dans ces tourments malsains lui octroyait une fierté nouvelle dont elle ne fit pas étalage.
— vous êtes beaux tous les deux.
un sourire immuable - qui ne faillirait donc plus jamais sur son amour platonique lui non plus, ne s'éteindrait pour rien au monde.
— ça va te sembler bizarre mais j'avais pas vraiment peur pour vous deux non plus. Le coeur d'Elyas est solide et son amour pour toi est si fort que j'imagine même plus que ça casse entre vous.
C'était un peu rassurant pour elle. De savoir que son autre ne cesserait jamais d'être aimée.
— tu sais bien que je ne m'épanouis que dans une vie sentimentale chaotique.
elle soupira en riant sans la moindre hilarité - c'était toujours aussi pathétique mais cette fois elle l'assumait sans craintes. Pas devant lui - elle n'avait rien à craindre et maintenant c'était acquis.
— Ace m'a dit qu'il m'aimait. Moi aussi, mais ça tu le sais. Pourtant ça marche pas, et je sais pas pourquoi.
C'était peut-être elle, peut-être Ace, mais surtout les deux à la fois, et ça ne fonctionnait pas sur la durée. Même si elle avait l'envie d'y croire.
— Et pour en rajouter une petite couche, j'ai compliqué encore plus la situation avec Robin, alors tu vois... mais bon, je suppose que les bruits de couloir vont vite, hein ?
Elle n'attendait plus l'approbation ou l'absolution. Et c'était bien plus prudent ainsi.
— Mon charme naturel fait trop de ravages, c'est galère après de recoller les morceaux.
Le regard qui fuit tandis que les joues se colorent - c'est que ses mots te font plaisir mais que tu manques d'une once de maturité pour ne pas être terriblement gêné. Le fait qu'elle ait si confiance en vous adoucit les battements de ton cœur sans que la moindre ambiguïté entre vous ne te fasse vaciller ; tout était devenu plus simple, depuis le temps.
— ... ça dit trop rien parce c'est toujours des papillons dans le ventre, alors ça s'accroche au virement de la conversation pour t’intéresser à ce qui pourrait la tourmenter - silencieux, tu l'écoutes en l'observant délicatement.
Une note douce-amère dans les derniers mots - ça donne envie de l'enlacer pour la protéger du reste ; mais Gabrielle était forte et savait avancer, tu te devais de la voir s’épanouir sans toi, parfois.
— Euh... alors pour Robin j'ai pas tout suivit, je t'avoue que j'étais un peu à côté de la plaque dernièrement... il s'est passé quoi ? Et pour Ace mmmh... ça observe le plafond, le soupire sur les lèvres - ça réfléchit vraiment.
— Peut-être que parfois ça marche pas malgré les efforts... j'y connais pas grand chose à tout ça, mais je sais que si la relation ne permet pas de vous épanouir tout les deux, de vous aimer tout simplement... c'est compliqué...
Tu la veux heureuse, Elior, avec n'importe qui et tu voudrais souhaiter que Ace et elle, ça fonctionne, tu le voudrais vraiment - mais tu es impuissant.
parfois il faut plus qu'y croire pour que ça marche
En levant les yeux au ciel, Gabrielle se redressa pour tenir une position assise plus correcte - celle des confessions et des remontrances éventuelles comme les gamins - et croisa ses bras autour de ses genoux calés contre sa poitrine.
Les discussions sur Ace, ils en avaient eu des tas, et Gabrielle sentait bien la désapprobation de son meilleur ami poindre derrière les non-dits, ceux qui sont là par amour et par dévotion envers celui ou celle qu'on ne trahira jamais, pas même en prononçant une vérité dérangeante qui aurait mis à mal un équilibre émotionnel déjà précaire.
— avec Robin en fait...
elle laissait volontairement des pauses pour chercher les mots adéquats, ceux qui ne minimiseraient pas sa responsabilité et qui éclairciraient une situation obscure - aussi bien pour elle.
— quand on s'est séparés avec Ace, je suis allée le voir. Et on a beaucoup discuté, on est allé au bal de Noël ensemble... puis au fil des jours, bah, on s'est vraiment beaucoup rapprochés tu vois ? Je lui ai dit que je l'aimais bien, lui m'a dit "je t'aime" et après, c'était un peu comme si on était un couple mais pas vraiment ?
En fait, y avait pas de bons mots, juste des amours adolescents beaucoup trop compliqués par sa faute.
— tout est hyper simple avec Robin mais... c'est pas pareil. Ça me fait pas "le truc" dans le ventre de la même façon tu vois ?
elle prit sa tête dans ses mains et poussa un soufflement bruyant - celui des tumultes sentimentaux clichés comme il faut.
— j'en ai marre... qu'est-ce que je fais, Elior ?
elle s'affala sur son épaule et fit la moue - ça va bien de faire la grande, devant lui, elle pouvait pas vraiment mentir.
— c'était pas autant le bordel quand on faisait croire qu'on était ensemble, tous les deux.
ça avait tout l'air d'une pleurnicherie - et c'en était pas une. un peu de regret et de nostalgie.
Il y a le sourire qui vacille à ses derniers mots - amusé par une vérité presque réciproque ; la vie avait été plus simple pour vous deux en ce temps-là, tu n'y reviendrais pour rien au monde, mais tu ne pouvais pas refluer ce sentiment de nostalgie qui s'époumonait dans ta poitrine ; on ne rit pas cependant, les sourcils un peu froissés, désolé de la voir prise dans ses tourments sans réussir à s'en sortir.
Tu avais été légèrement au courant de la relation entre elle Robin et Ace sans en apporter de l'intérêt car ses derniers mois t'en avais empêché et de toute façon, si quelque chose devait être dit, c'était à Robin ou à Gabrielle de se confier - et c'était bien plus le bordel que tu ne l'aurais imaginé ; ça devait être épuisant.
À savoir qu'il n'y avait pas ce truc avec Robin, te faisait mal au cœur, autant pour lui que pour elle - ils étaient tes meilleurs amis et tu aurais voulu les avoir heureux en ce sens ; mais les sentiments ne possédaient aucun contrôle, personne n'aurait pu en faire autrement.
— Quand tu faisais croire. un regard. ... Bon okay, j'étais pas mieux. et on rigole, juste un peu. Je sais pas combien de fois Robin me demandait si on était vraiment en couple ou pas... à croire qu'il avait peur qu'on finisse par se marier. et on s'amuse aux souvenirs - c'est étrange à quel point tout cela te semblait lointain.
— Robin est clairement quelqu'un de bien... à qui j'ai plus confiance envers toi qu'avec Ace... mais si ça ne fais pas ce truc dans la poitrine comme tu dis, je pense qu'il vaut mieux être honnête avec lui avant que ça ne fasse encore plus mal... et même pour toi. Ça fait peur et ça sera pas une discussion facile mais... c'est le mieux à faire, non ?
Tu l'observes.
— Tu n'es pas voué à t'épanouir dans une relation chaotique, peut-être qu'avec Ace et Robin ça ne marche pas, parce que ce ne sont tout simplement pas les bons et que tu n'as pas trouvé le mec qu'il te faut. Peut-être que tu devrais te prendre moins la tête et profiter de relation de couple plus légère ? Je sais pas...
Tu hausses les épaules, penaud et mal à l'aise avant de rire.
— Je suis clairement pas la personne qu'il te faut pour te conseiller là dessus.
la plénitude de leurs rencontres donnait un souffle nouveau à Gabrielle pour s'élancer à nouveau dans les tourments de l'adolescence, quand bien elle revenait écorchée vive des batailles de la veille. Mais elle se plaisait à croire qu'il y avait là un certain équilibre presque confortable, que pleurer dans les bras d'Elior comme une enfant la ramenait à une époque plus douce, où les seuls soucis de leurs vies se résumaient dans le superficiel, pour fuir les démons plus grands qu'eux, trop grands pour eux.
— ne t'inquiète pas, en parler avec toi me suffit en fait.
elle glissa ses doigts sur la peau de son meilleur ami, ne quitta pas une seconde le sourire qui colorait ses lèvres, et accompagnait son rire clair qui lui faisait encore des palpitations au coeur - parce que lui c'est son bonheur simple.
— je n'aime pas faire du mal aux gens que j'aime, tu sais bien
y avait un peu de vrai, mais beaucoup de maladresse conjuguée au passé, et qui lui faisait encore honte de l'avoir fait souffrir, lui, Robin, Elyas, Eulalie par son absence égoïste - personne ne lui en tenait rigueur, si ce n'est elle.
— je tiens à Robin malgré tout, et j'ai pas envie de le perdre mais... si ça lui permet d'aller mieux un jour, c'est sûrement le mieux à faire.
parce qu'aimer les autres, c'est aussi les laisser partir pour s'épanouir tant pis si on est pas là pour leur tenir la main les freiner un peu pour demander de nous attendre
— mais toi, tu es sûr que tu ne veux me parler de rien ?
et puis ce sourire, un peu maternel, qui comble le silence me parler de Blanche, Elyas ? toi, Elior ? le silence qui n'avait rien de pesant entre leurs deux âmes déjà fracassées par ceux qu'ils ont aimés enfant.
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Elior Demaury
la french girl d'elyas
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Sujet: Re: désarmé – gabrielle † elior Ven 1 Mai - 18:48
en avant !
avril // gabrielle
Ensemble on oublie les autres, le reste, l'endroit, tout se dit comme si l'intimité était toute naturelle, comme s'il ne pouvait y avoir quiconque entre vous - c'était comme être seul avec elle, qu'importe l'endroit, qu'importe le moment ; et c'était sûrement l'une des choses les plus précieuse que tu possédais, Elior - tu ne saurais jamais assez la remercier d'être qui elle est à tes côtés.
— Je n'aime pas faire du mal aux gens que j'aime, tu sais bien.
— Evidemment... l'idée même était grotesque, tu savais Gabrielle maladroite de ses doigts, faute parfois à son égoïsme, mais c'était tout naturel, tu n'étais pas plus adroit avec ta colère qui laissait derrière toi les ravages de ton propre désarroi ; personne n'avait à être parfait, on faisait tous du mal aux autres, particulièrement à ceux qu'on aime - mais c'était très certainement le lot des enfants qui ont grandit trop vite.
À l'entendre, tu te sens rassuré qu'elle ait pu prendre une décision à la fin de cette conversation et tu étais de son côté : c'était très certainement le mieux à faire - c'était leur affaire, mais tu te tiendrais là pour eux, s'ils en cherchaient le besoin ; toujours.
... Tu ne veux me parler de rien ? et ça se mord la lèvre, il y a le regard qui se perd - tu lui devais bien plus que des explications et pourtant, au fil de votre discussion, tu avais oublié tout ça, comme si le poids s'était retiré de lui-même pour te laisser un instant respirer - et son retour, ne faisait qu’alourdir plus encore le poids qui se situait à niveau de ton coeur.
Excuses-moi, Gabrielle, il n'arrive plus à te regarder.
— Blanche est partie... et déjà c'est de trop, impossible de poursuivre, il y a les cheveux qui tombent sur le visage et les prunelles visibles pourtant pudiques, c'est la respiration qui devient laborieuse comme si on se battait contre elle pour avoir seulement le droit à quelques inspirations.
— C'est... c'est... on ne pleure pas pourtant la voix le fait - on avait été un rien, Elior, un rien, quand elle avait été là tu t'étais senti roi, dans la cours des enfants tu avais appris à l'aimer, à peine assez grand pour lui promettre le bout du monde et tu étais arrivé ici, seul, sans elle - et seulement à son retour, tu avais ré-appris à marcher droit, seulement quand elle était revenue, tu avais calmé le monstre en toi pour redevenir rien de moins qu'un de ces adolescents lambda.
Mais maintenant, elle n'était plus là et tu avais grandit, Elior, tu n'étais plus petit - mais sa perte, tu la vivais comme un deuil. Tu avais perdu ta sœur, Elior et personne, personne n'osait en parler, tout le monde se taisait - et peut-être aurais-tu la chance de la retrouver après l'académie ou, peut-être était-ce la dernière fois. Blanche laissait derrière elle aussi cette peur, cette peur immense que du jour au lendemain, ceux que tu aimais pouvais disparaître - Gabrielle, Elyas, Robin, au risque de fermer les yeux trop longtemps, il pouvait n'y avoir plus rien ou, même, cela pouvait être toi, Elior ? Où irais-tu dehors ? Sans Elyas ? Impossible.
Pour ta propre survit, pour ta propre santé mentale, tu t'étais de toi-même lobotomisé l'esprit - impossible qu'Elyas puisse partir, impossible que tu puisses partir, c'était ça ou la folie furieuse ; mieux valait se perdre à y croire que finir au bout d'une corde - tu sais, Gabrielle, on y a pensé à ça.
Mais tu le sais, n'est-ce pas, Gabrielle ? Tu entends ? L'agonie de son esprit ? Tout ce qui se trame dans sa petite tête ? À toi on ne peut plus rien te cacher, n'est-ce pas, Gabrielle ?
— Je veux pas en parler là, ici. Mais... ça... ça a pas été facile et ça l'est toujours pas mais... je suis dans la bonne voie, n'est-ce pas ? Enfin, les autres sont là, tu es là, Elyas est là. Il me faut ça. Alors... on va espérer que quand je te dis que ça va, ce n'est pas un mensonge ? Haha...
même lui ne saurait le dire
Gabrielle S. O'Brien
drama ♛ queen
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Sujet: Re: désarmé – gabrielle † elior Mar 5 Mai - 12:11
désarmé elior x gabrielle
sans un bruit seulement des sursauts à peine perceptibles, Gabrielle avait laissé Elior et sa fureur frustrée se taire et s'exprimer en rythme saccadé. Aucune expression n'avait trahi son visage et elle s'était contentée d'accrocher sa main dans la sienne un peu plus, pour lui témoigner le soutien infaillible qu'elle voulait être - sans prendre la moindre place réservée à sa réponse.
on va espérer que quand je te dis que ça va, ce n'est pas un mensonge
Ses lèvres s'étiraient en rire doux sans amertume, et elle s'était décollée du rebord du canapé pour coller leurs deux fronts l'un à l'autre.
— j'ai compris.
Elle avait cherché son regard l'espace d'un instant, et son reflet enfin trouvé, elle s'était juré plus solennellement de ne plus empiéter sur les autres et leurs souffrances comme elle l'avait fait avec Robin.
— ça ira, tu verras
on en sait rien mais on sait qu'on y croit et qu'on a plus que ça
— si c'est ce que tu crois vraiment, alors ça n'est pas un mensonge.
L'espace de deux minutes, Gabrielle avait souhaité figer le temps et s'imprégner de la torpeur intime dans laquelle ils étaient plongés tous les deux, à se regarder droit dans les yeux, et faire renaître leur espérance. Et puis les yeux à demi-clos s'étaient réveillés, et elle s'extirpa du canapé avec tout l'enthousiasme qu'on lui connaissait.
— tu as faim ? j'te paye une crêpe à Central Town, si ça te dit!
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Sujet: désarmé – gabrielle † elior 
