Sujet: :sob: :sob: :sob: (amara) Ven 27 Mar - 14:30
On ne sait plus vraiment pourquoi on est là, on s'avance pour tourner à gauche mais une œillade à droite et puis finalement on change de direction. On esquive les murs le regard un peu vide. Un soupir aux cul-de-sac et puis dans toute la simplicité du monde on finit par s'asseoir contre les hauteurs. Vertige quand on lève la tête pour observer le ciel, on ferme un peu les yeux pour prendre le temps de respirer.
On ne sait plus vraiment pourquoi on est là, pourquoi on a eu ce besoin soudain d'évasion et pourtant on se sent bien ici, emprisonnée à moitié, agacée à moitié parce que finalement, on réalise que tout sera bientôt plus compliqué sans alice. Alors qu'avec, avec il suffirait simplement de donner un coup et les murs s'écrouleraient d'eux-mêmes, on briserait les barricades -les barrières qui retiennent les rêves et les libertés, on pourrait aller où on veut quand on veut.
Il suffirait tout simplement D'être un peu plus fort Pas vrai ?
On ne réalise pas tout à fait où on est, que malgré tout ce qu'on fait il restera à vie des choses contre lesquelles on ne pourra jamais rien. Alexis aimerait pouvoir sauver le monde, Alexis rêve d'égalité seulement aujourd'hui elle s'est simplement égarée. Dans sa vie et dans ce labyrinthe aussi -elle est incapable de savoir où elle (en) est. Alors quand elle relève la tête à nouveau, cette fois aux alentours et l'esprit plus éveillé, elle se retrouve l'air un peu bête à se demander ce qu'elle peut bien foutre ici.
« Fait chier. »
Elle a même pas fait attention au coté par lequel elle est arrivée. Un soupir embêté puis elle se relève, prend le temps d'épousseter son uniforme, de checker l'heure sur son téléphone puis faire pareil avec les différents chemins qui s'offrent à elle. Une seconde de réflexion pour se dire que finalement ça ne sert à rien, elle hausse les épaules et les mains avec avant de se mettre en marche.
Amara ne savait plus pourquoi elle était venue ici. Elle était seule, le club était terminé pour aujourd’hui et ne savait plus quoi faire. Bene était occupé, Liu avait disparu et donc la voilà qui avait erré jusqu'ici, dans ce labyrinthe.
Elle pourrait en sortir, foncer droit devant elle ou utiliser son flair pour sortir, mais elle en avait simplement pas envie. C'est bizarre ce sentiment, cette sensation d'avoir personne de présent alors qu'on sait bien que c'est faux. Le nez enfoncé dans son écharpe, Amara ne sait pas, Amara se pose des questions auxquelles les réponses ne viennent pas. Elle a jamais été la plus brillante de toute façon et si peu connectée à la réalité qu'elle ne s'était pas rendue compte qu'il y avait quelqu'un devant elle avant qu'elle ne rentre en contact avec son dos.
Pardon.
Le ton morne et le nez toujours dans son écharpe, cétait vraiment pas le jour d'Amara, encore moins d’interagir avec des gens. Mais bon, si le monde avait décider de la laisser seule, est-ce que c'était un signe d'avancer vers les autres?
Toi aussi t'es perdue?
Qu'elle avait demandé, reculant de quelques pas par réflexe, n'étant pas sûre d'à quoi s'attendre avec celle-là, elle était dans son RTA, mais c'était le plus qu'elles avaient en commun. Les inconnus pouvaient être dangereux et réagir à leur présence n'était pas le fort d'Amara. Pourquoi est-ce qu'elle était seule maintenant?
Elle est un peu perdue mais pas vraiment paniquée à l'idée de ne jamais trouver la sortie. C'est qu'il y avait bien des méthodes et des amis pour venir à la rescousse alors tout irait bien finalement, mais aujourd'hui elle n'a pas envie. Alexis ne veut pas appeler ses amis, elle ne veut pas vraiment les voir, ne veut pas parler ni quoique ce soit parce qu'elle est pas sûre de pouvoir le supporter. Aujourd'hui elle préfère se débrouiller toute seule, comme d'habitude, mais sans ces dizaines de méthodes possibles parce qu'elle n'en connaît aucune.
Alors elle tourne un peu, emprunte un chemin pour revenir en arrière et c'est pas si grave de perdre du temps, ça ne l'énerve même pas parce que ça lui évite de penser à autre chose. Au moment où tu heurtes son dos elle s'apprêtait à se retourner pour prendre le chemin par lequel tu arrivais. Au lieu de ça elle se retourne mais s'arrête simplement, un peu surprise, pas vraiment désolée parce qu'elle n'a rien fait et la voix un peu grognon -ça c'est habituel, faut pas t'en inquiéter.
« Tu t'es pas fais mal ? »
C'est un peu dur alors ça sonne comme un reproche en sous-entendu, mais on voit dans les yeux que l'inquiétude est réelle et qu'elle se sent un peu conne là tout de suite. Elle sait pas trop pourquoi mais elle se sent vraiment un tout petit peu conne. C'est pas grave, ça passera. L'expression s'adoucie déjà un peu -à peine- lorsque tu poses ta question.
« Ouai, j'suis complètement paumée. »
Mais c'est pas grave ça non plus.
« C'est parce que j'pas trop fait attention quand j'suis arrivée. Toi tu viens d'par là c'est ça ? »
Elle désigne d'un geste du menton le chemin que tu venais d'emprunter.
« Y a quelque chose d'intéressant là-bas ? »
Quelque chose comme une sortie ? Histoire de savoir si on attendait encore un peu avant de l'emprunter ou pas.
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