swan a 16 ans ½ et l'accent british - en plus d'être pour le style - souligne qu'il a grandi dans le quartier de chelsea. les étés d'enfance passés en italie d'où vient une moitié de famille. dans la classe E il est toujours au premier rang coté fenêtre et il peut sortir avec qui il veut de toute manière il est promis à la sortie

PORTAL ▬ capacité de créer deux portails de taille variable sur n'importe quelle surface plane permettant de voyager de l'un à l'autre

c'est à dire que si tu t'assois à la place qu'il a l'habitude d'occuper on ouvrira probablement une trappe sous ton sac pour le faire ressortir au fond de la classe. par le plafond. en espérant qu'il ne contenait rien de fragile. tranquille, ça aurait pu être sous tes pieds.

SPECIAL ▬ DIFFUSE

on pourrait déplorer l'intolérance glissée dans le cœur dès la naissance - après tout c'est elle qui déforme les traits chérubins, froisse le visage de Swan en grimaces écœurées et force à se montrer hautain dès qu'il croise de trop grands désinvoltes. tire la langue et fait semblant de vomir lorsqu'on tient des discours égalitaires et les rictus disent non ! non rien ne nous oblige à ployer le dos et jouer les modestes ! mettre nos dons au diapason d'un monde désuet, quelle infamie - il exècre l'idée de s'adapter à moins capable que lui. rendre service aux sans-alices une fois que l'on sera sorti d'ici c'est hors de question. on vaut mieux que ça car des lendemains grandioses coulent dans nos veines à (presque) tous.

c'est ce qu'on s'évertuait à lui répéter à la maison et Swan a bien retenu la leçon - alors ceux qui ne sont pas d'accord et bien tant pis. c'est leur problème s'ils loupent l'ascension, il n'a pas la hargne de défendre sa philosophie car il n'y a aucune guerre à livrer :
ainsi va la vie et l'on y va paisible.

une limpidité d'été, il fait toujours clair dans les humeurs de Swan - son cœur est vert et bourgeonne d'ambition - les jardins d'imagination fertiles, des idées effrontées fleurissent inlassables dans ses synapses adolescentes. la curiosité affamée prend de l'avance et n'a pas le temps - il est de ceux qui ne font aucun détour, l'existence comme une droite fulgurante. jamais la patience de modifier sa trajectoire pour faire plaisir aux autres il avance la tête haute, sourit sans cacher les dents.

gamin au regard de cent ans, l'impertinence de tous les âges s'exprime en son nom. ainsi l'on s'amuse beaucoup avec Swan - il est l'acolyte idéal pour à la fois entretenir les impatiences tout en rassurant d'un raisonnable de grande personne. l'occasion parfois offerte de ricaner de ses manies renfrognées d'ancêtre, il se met alors à rechigner comme un môme puéril.

ce qui sonne comme une possible rédemption ce sont probablement ces graines de révolution plantées à même le terreau propice de son assurance. Swan est prêt à façonner les macrocosmes à son image et capable de percer des passages à sa taille et ce sans hésitation - du sang neuf bouillonne dans les entrailles c'est ce qu'il faut pour provoquer des coups-d'état (d'esprit)
le sien est si jeune encore
qui sait si l'on haïra pour de bon.

big-mouth, l'audace a les dents blanches et le sarcasme ce n'est pas de l'insolence ▬ oscille entre la franchise à outrance et les airs interdits ▬ aime beaucoup son alice est ne cesse jamais d'y trouver des utilisations ludiques et/ou agaçantes ▬ mettre du désordre dans ses cheveux le renfrogne aussitôt ▬ cliché britannique sur patte à l'école on a fait de la boxe anglaise et du cricket, et le pire c'est qu'il a bien aimé ▬ le thé lui file la nausée tho ▬ se trimballe son gobelet Starbucks à la main toute la journée même si c'est froid même si c'est vide (c'est pour la dégaine) ▬ check le nombre d'étoiles brodé aux chemises la première fois qu'il serre la main à quelqu'un ▬ méprise les alices useless ou ceux dotés de dons utiles qui s'en servent n'importe comment ▬ éduqué à les considérer comme de purs figurants dans le spectacle grandiose qu'est l'évolution ▬ sans-alices = blattes, on en est là ▬ méticuleux, chaque chose à sa place comme les gens ▬ mis à part son avis très radical sur les alices on reste un adolescent ▬ du genre à se mêler de ce qui ne le regarde pas et à s'insurger dès qu'on met le nez dans ses affaires ▬ gossip boy, les secrets bien gardés (les siens) (les vôtres ?) ▬ coupe net dans les heures, s'amuser ou bien être studieux c'est l'un ou l'autre, jamais les deux ▬ l'existence en ligne droite : exit le trait tremblotant et incertain ▬ se mêle à ceux qui avancent suffisamment en parallèle pour que les intérêts ne se croisent jamais ▬ le premier à souligner les défauts ▬ n'est toutefois pas avare en compliments lorsqu'on l'impressionne vraiment ▬ du genre à te dire "nul à chier" en face avant de faire des éloges dans ton dos ▬ l'amitié edgy, son affection s'exprime dans l'action ▬ des petits gestes qui le trahissent ▬ se mord l'intérieur des joues lorsqu'on le contrarie ▬ des fossettes quand il sourit ▬ et c'est souvent ▬ entrecoupés de mimiques suffisantes ▬ être son complice est palpitant ▬ une aura qui fait se sentir invincible à ses cotés

claque comme un fouet à l'impact le coup avait appelé le sang et voilà qu'il monte à la joue -
le port de tête désaxé, fait fixer à coté de ses pieds
Swan les voit en double et puis en triple
remarque dans le trouble
que ses lacets sont défaits.

▬ ça te fait RIRE ?

non. à peine sourire mais plus maintenant. oh pourtant ! il avait bien ricané au quatre coin de la cour de récré. les premières années du primaire ce sont les plus téméraires et Swan fait du zèle jusqu'aux jeux d'enfant. est-on vraiment le meilleur à cache-cache si l'on ne brise pas les limites de l'arène pour trouver la retraite idéale ? il s'était dit qu'on saluerait le génie d'avoir ouvert des raccourcis au travers de l'enceinte de la belle école
mais rattrapé derrière les grilles
on l'avait retrouvé et puis puni.

▬ il n'y a RIEN d'amusant Swan tu peux me croire. je pense que tu n'as pas conscience de la gravité de la situation et des proportions que tout cela aurait pu prendre.

ça y est ça pleure, sous le regard juge de papa et audience de maman et la fratrie on se lamente de l'idiotie du petit âge.

▬ tu veux savoir ce qui pourrait arriver, si tous les enfants particuliers se mettaient tout à coup à user de leur alice au grand jour comme tu l'as fait aujourd'hui ?

avant leur départ anticipé à l'académie ? le visage brouillé fait gauche droite gauche droite pour dire non, il n'est pas sûr de vouloir entendre
les explications scientifiques de papa.

mais papa se fiche des négations, il détient toutes les vérités et saisit le môme par le menton pour capter son regard - qu'il réalise comment l'on voit.

▬ fais toi remarquer de cette façon et soudainement tu déranges, comme tout ce que ces gens-là ne comprennent pas. ce que ces gens-là ne comprennent pas, ils en ont peur, et ce dont ils ont peur ils enferment. tout ce qui les dépasse ils les confinent dans des petits espaces pour observer comment ça vit. et si assister aux particularité de l'extérieur ne permet pas d'en saisir le fonctionnement, alors on ouvre en deux pour vérifier comment cela remue à l'intérieur.

c'est comme ça que ça se passe
et pas autrement.

comme les rats blancs des laboratoires des bâtiments où travaillent papa et maman. et tous ceux dotés de surnaturel qui sommeille - dans l'âme ou dans les gènes (on n'est pas encore certain) - s'ils ne prennent pas les choses au sérieux et se moquent de vos élévations, ce sont des complices des dissections qui vous guettent. il faut viser haut, Swan, tu comprends ? car on n'a pas sa place auprès du commun des mortels - faibles et plus nombreux, à se mêler à eux ils nous arracheront la peau.

la déglutition difficile comme pour avaler l'information, la gorge enserrée de réalité crue souffle oui. et l'adulte lâche les expressions chagrinées pour donner l'impulsion à l'épaule, indique la marche à suivre.

▬ file dans ta chambre

ordonne les éclipses - aujourd'hui il faut courber l'échine. à tout vitesse il disparaît, grimpe quatre à quatre les escaliers se terrer à l'abri dans sa chambre dans son lit, Swan va s'y recroqueviller mordre les oreillers pour taire les sanglots
et maudire maudire maudire
ces minables de trop normaux
auprès desquels il ne pourra
jamais jamais jamais briller.

se promet qu'un jour on trouvera un moyen de se frayer des chemins prodigieux - une manière d'exister tel qu'on est car on a toujours dit à Swan que c'était merveilleux.
et si la médiocrité ne fait aucun effort alors
elle non plus n'aura jamais sa place
auprès de Swan.

▬ famille bourgeoise paradoxalement à la tête d'une multinationale pharmaceutique - la psyché a peut-être trop baigné dans la science jusqu'à tendre à l'eugénisme. des alices remarquables depuis des générations, au point qu'on n'épouse que des détenteurs de dons - et les meilleurs s'il vous plaît

▬ forge au fil du temps une vision ultra radicale de la particularité : l'alice considérée comme un miracle, c'est la marque d'une nouvelle étape dans l'évolution et la distinction se fait même au sein des heureux élus. une échelle de valeur appliquée jusqu'aux semblables, les inutiles et les impertinents ne sont que des brouillons ratés. si l'on veut vraiment ce qu'il y a de mieux pour l'humanité il faut être un minimum sélectif.

▬ ce n'est pas parce qu'on s'appelle Swan qu'on sera le chant du cygne - il est le cadet d'un frère et d'une sœur avant lui - élevé à l'identique, le prisme au travers duquel on voit le monde taillé à la perfection, on se sent de suivre aveuglément la tradition.

(et c'est peut-être le fait d'être le bouquet final qui est à l'origine des étincelles éhontés)

prêt comme jamais à être insupportable avec swan, du gel hydroalcoolique dans chaque poche pr se laver les mains à chaque fois qu'on touche qqun qui a - de deux étoiles (jvm jvm!!)