Pour Moïra, aujourd'hui était particulier.
Elle allait enfin pouvoir s'entraîner à nouveau.

Comme tout le monde sait, la nuit du 15 janvier a été dure et non sans conséquences. S'étant retrouvée avec quelques un de ses amis, elle avait tenté de faire du mieux qu'elle pouvait pour garder tout le monde en sécurité, tenter de faire ce qui semblait le plus judicieux pour tout le monde. Force est de constater qu'elle avait lamentablement échoué, entraînant ses partenaires de fortune dans les tourments qu'elle avait réussi à provoquer. Tous avaient dû être hospitalisés suite à ses actions. Et, pour notre jeune adolescente, c'était entièrement sa faute. Une culpabilité qui ralentit sans doute sa remise sur pieds.

Et si elle n'avait pas provoqué ce gosse ? Et si elle n'avait pas cassé cette vitre ? Et si elle avait simplement convaincu tout le monde de rester bien en place à attendre qu'on vienne les aider ? Simplement faire confiance à cette Académie qui ne l'avait que très rarement déçue. Mais non, elle avait attiré la colère de ce petit être qui semblait contrôler la gravité. Ce petit être qui les força à rester alités pendant plusieurs jours.

Exactement 4 jours, 3 nuits. C'est le temps qu'elle avait passé sur son lit d'hôpital. Le temps que ses muscles puissent se remettre, puissent de nouveau la porter. Ce temps qui permit à sa cage thoracique et ses poumons de regagner leur état normal. Quelques secondes d'un alice puissant, pour plusieurs jours d'enfer.
Car bien sûr, si Moïra ne supportait pas une chose, c'était bien de devoir rester immobile, être privée de son sport, de ses plantes, et même de certains de ses amis. Puisqu'elle s'était renfermée totalement pendant cette période, ne parlant que très peu, ruminant sur cette nuit où elle n'avait su prendre que les mauvaises décisions.

Alors certes, la sortie de l'hôpital se fit en même temps que les autres. Certes, elle pouvait reprendre une activité d'adolescente lambda. Mais plus de danse, plus de sport, plus d'activités risquant de faire s'emballer son souffle, ses poumons, son esprit. Un moment de faiblesse pendant laquelle sa passion lui apparaissait comme une menace risquant de la priver sur le long terme de ce qui faisait battre son cœur. Les seules tentatives sportives qu'elle avait osées étaient ses étirement, des exercices de souplesse, en bref, des choses simples, douces, sous contrôle.

Mais aujourd'hui, c'était terminé. Fini ces jours, ces semaines interminables à n'oser sortir de sa cellule personnelle que pour faire le minimum. Cours, repas, plantes, douche, retour à la chambre. Une journée type, qu'elle refusait à présent.
Alors, elle avait vu dans la douce chaleur de l'après-midi un signe, une opportunité de renouer avec ces sensations qu'elle aimait tant. Ainsi, elle se dirigea vers les terrains d'entraînement, se trouva un petit coin tranquille où elle pouvait enchaîner quelques pas de danse, quelques exercices qu'elle appréciait particulièrement. Autant se réconcilier avec ces sensations d'une manière qu'elle aimait !

Besoin d'une petite pause, une gorgée d'eau, son souffle retrouvait son rythme normal petit à petit. Quel agréable état... pensa-t-elle en retrouvant doucement son sourire caractéristique.

C'est alors qu'elle entendit une voix bien familière prononcer son nom. À peine eut-elle le temps de se retourner qu'elle sentit le corps de son ami se presser contre le sien, la serrant de ses bras bienveillants. Si d'ordinaire la jeune Moïra rejetait les intrusions dans son espace personnel, elle accepta bien volontiers cette étreinte. Il lui semblait qu'elle n'avait pas vu Léo depuis une éternité.
Sa présence la fit soudain se sentir forte, comme si ces dernières semaines s'évaporaient doucement, tel un mauvais rêve dont on peine à se rappeler les détails.

- Oh Léo...

Mais pas un mot de plus ne sorti, la voix de notre jeune brune s'évanouissant dans sa gorge. Quelques larmes se frayèrent un chemin jusqu'à ses yeux. Elle était rarement prise par les émotions de cette manière, mais disons que ces derniers temps n'avaient pas eu grand chose d'ordinaire.

Dans sa petite vie, elle n'avait pas souvent eu l'occasion de craquer ou de se montrer vulnérable aux yeux des autres. Rien n'était jamais grave avec elle, il y avait toujours pire et puis... Ce qui doit arriver finira par arriver non ? Alors à quoi bon se mettre dans des états pas possibles pour la moindre broutille qui nous arrive n'est-ce pas ?
Bien consciente que son cher ami ne l'avait certainement jamais vu pleurer ainsi, elle tenta de se calmer. Allons Moïra, ce n'est pas dans tes habitudes d'être triste, regarde autour de toi, la vie a repris son court normal, ou presque. Personne n'a été gravement blessé. Rien n'est grave, tout va bien. Léo est là, il va bien, Aline aussi.
Tout va bien, rien n'est grave.

Mais pour la première fois de sa vie, elle ressentait également cet énorme sentiment de culpabilité. C'était de sa faute si ils avaient tous dû aller à l'hôpital. C'était de sa faute si elle avait été privée de ses passions, de sa faute si ses camarades avait été mis en danger. Elle avait agi sans réfléchir, laissant son impulsivité les menacer. Si seulement elle avait attendu bien sagement...

Notre petite brune savait bien que Léo ne dirait pas grand chose, elle savait qu'il n'était pas très à l'aise pour rassurer, réconforter les autres par ses paroles. Cela n'avait rien de grave, elle se sentait juste bien à ses cotés. C'était tout ce qui lui fallait.
Lorsque ce contact pris fin, elle sentit déjà que l'air circulait mieux dans ses poumons, le poids sur sa poitrine s'étant quelques peu allégé. Le jeune Léo tenta de lui parler de ses exercices. Déjà ? Cela lui avait paru comme une éternité. Mais si il posait cette question, c'est qu'il savait qu'elle avait dû s'arrêter. Est-ce qu'il savait pourquoi ? Est-ce qu'il savait comment ?

Lui même peu convaincu par sa tentative de diversion, il ne laissa à Moïra que le temps d'esquisser un petit sourire gêné avant de demander les raisons de son mal-être. Notre jeune héroïne n'avait pas de problème à partager ses états d'âme avec les autres, surtout pas avec Léo, lui qui savait quasiment tout ce qu'il y avait à savoir sur elle, l'athlète savait qu'elle était libre de parler de tout ce qui la tracassait.

- J'imagine que tu sais qu'on a dû aller à l'hôpital après cette nuit là si tu poses cette question... Un soupir, une pointe de regret dans la voix. C'est ma faute. Je l'ai provoqué, je l'ai attaqué sans le vouloir.... Trop de remords pour une si jolie fleur... Il nous a plaqué au sol par ma faute et... J'ai pas réfléchis... Je savais pas quoi faire, tout le monde paniquait, la moitié de ce qu'on voyait était en feu. Je voulais juste trouver une solution pour tout le monde et j'ai entraîné les autres dans ma bêtise...

Elle prit une grande inspiration, baissant le regard pour ne pas croiser celui de son confident, qu'elle appréciait tant.

- Tout est de ma faute...

C'était si simple d'être avec Léo à cet instant. Depuis leur rencontre, Moïra s'était sentie à l'aise (encore plus que d'habitude, oui). Elle avait immédiatement vu en ce petit garçon timide, un futur confident, un être adorable et quelqu'un avec qui elle pourrait passer beaucoup de temps. Pendant plusieurs mois, c'est à lui qu'elle venait demander des conseils, lorsqu'elle avait des questions ou qu'elle se perdait dans les couloirs de l'académie. Comment aurait-elle réussi à s'intégrer si il n'avait pas été là pour l'aiguiller ?
Souvent, il avait été là pour l'aider dans les cours, mais aussi, et surtout, pour tous ses petits secrets, le genre de choses que l'on ne confie qu'à une ou deux personnes maximum, généralement celles avec qui la gène n'a jamais été une option.

Alors se montrer si vulnérable devant lui n'était en aucun cas un problème. Elle savait qu'il n'y avait pas une once de malice en lui, qu'il bercerait et soulagerait son cœur de ces pensées terriblement tristes et pessimistes pour notre petite brune. Et c'est ce qu'il faisait. Rares étaient les moments où l'adolescente ressentait ce genre de culpabilité, mais Léo semblait savoir s'y prendre avec elle. Certes, ses mots pouvaient parfois être pris pour des paroles froides ou indicatives, mais son amie comprenait l'intention plus que bienveillante qui y résidait. Loin d'être des remontrances, c'était simplement l'envie de la voir aller mieux, qu'elle arrête de se torturer pour quelque chose sur laquelle elle n'avait aucun pouvoir.

Et, oui, cet enfant, toujours entouré de mystère, hantait sa bonne humeur et son naturel désinvolte. Oui, elle parlait de lui, car ses pensées s'y étaient attardés pendant des jours, des semaines à ne pas pouvoir s'entraîner comme elle le voulait. Comme une piqûre de rappel de cette nuit, chaque entraînement manqué, chaque envie de danser, avait participé à faire grandir sa culpabilité.

- Sors-toi ça tout de suite de la tête. Tu n'y es pour rien.

Elle ouvrit alors la bouche, comme pour répondre, mais aucun son n'en sortit.

Et si elle n'avait rien fait cette nuit là ? Si elle s'était contenté d'ignorer la présence de cet enfant qui avait l'air si étrange ? Aucun d'entre eux ne se serait retrouvé alité, aucun d'entre eux n'aurait eu à subir les conséquences de ses actes. Elle n'aurait pas manqué ses entraînements, elle n'aurait pas eu à culpabiliser comme ça, ses émotions ne seraient pas si fragiles en ce moment. L'entraînement d'aujourd'hui était un début, mais, regardons les choses en face, il était bien médiocre comparé au niveau de la jeune fille et puis, qu'est-ce qu'il se passerait si elle gardait des séquelles à vie de cette erreur ? Si il lui était impossible de courir, de danser comme avant parce que quelque chose dans ses poumons s'est détérioré, si elle ne pouvait plus en faire son métier et qu'elle devait abandonner et qu'elle allait finir vielle, seule et aigrie à cause de ça et que tous ses amis allaient la rejeter parce qu'elle a trop changé et

- Crois-moi.

Comme un coup de vent, cette voix si apaisante avait chassé ces paroles vaines de son esprit, le regard bienveillant de Léo posé sur le sien, tous deux cendrés. Elle n'avait même pas remarqué jusque là, qu'il lui tenait la main à présent. Baissant les yeux vers leur doigts entrelacés, elle respira un grand coup, fermant ses paupières l'espace d'une ou deux secondes.
Ne pas se laisser aller dans ces pensées négatives, ne pas laisser sa joie de vivre être aspirée par toute cette situation. C'est passé, les autres vont bien, Aline va bien, tout va bien.

Elle replongea alors son regard dans celui de son ami, serrant légèrement sa main, un petit sourire sincèrement soulagé au bord des lèvres.

- T'as raison, j'arrête avec ces bêtises !

Rien ce sarcastique ou d'amer dans ces mots. Si Moïra ne se mettait que très peu souvent dans ce genre d'état, il était assez simple pour elle d'en sortir, une fois rassurée. Cela faisait partie de son caractère, et c'était certainement la principale raison pour laquelle on ne la voyait quasiment jamais dans un sale état, après tout, il se passait rarement des choses graves ici.

Moïra voulait retrouver ses habitudes, laisser cet événement derrière elle, regarder vers l'avant, comme à son habitude.

Passer à autre chose, oublier. C'est souvent comme ça qu'elle pense être la plus heureuse. Il lui arrivait, lors de longues soirées de réflexions, de repenser à certaines choses que ses parents lui disaient lorsqu'elle était enfant. "Tu es trop gentille Moïra", "Ne laisse pas les autres te marcher dessus", "Arrête de donner ton goûter aux autres, leurs parents n'ont qu'à leur préparer quelque chose", "Si tes camarades sont stupides, ce n'est pas à toi de réparer leurs erreurs Moïra", "Tu aurais tellement de potentiel pour t'élever au dessus de la masse tu sais, ils finiront ignares et malheureux."
Tant d'affirmations dans lesquelles elle ne s'était jamais reconnue. Pour dire vrai, elle ne s'était jamais identifiée à quoi que ce soit les représentant. Elle s'était contentée de les oublier, reniant jusqu'à son abandon. Elle n'en avait gardé que les bons souvenirs. Car pour elle, c'était tout ce qui importait.

Alors oui, d'autant pourraient penser que notre petite brune était trop bonne, trop gentille, mais elle préférait ignorer, se concentrer sur les bonnes choses et être heureuse plutôt que de rester sa vie à déprimer ou être en colère parce qu'elle n'arrive pas à penser à autre chose. Libre et naïve, tout simplement.

Bon, il faut dire qu'elle avait été très bien entourée. Depuis son arrivée ici, elle n'avait jamais eu à faire à qui que ce soit de malveillant (ou peut-être ne s'en était-elle jamais rendue compte.)

Léo, avait raison, elle devait rester prudente et ne pas trop se laisser emballée par son envie frénétique de pousser ses limites. C'était un peu la voix de sa raison. A chacun de leurs entraînements, il prenait soin d'elle, veillant à ce qu'elle ne dépasse pas ses propres limites. Au final, il était bien plus mature qu'elle.

- Oui je sais, mais je commence à retrouver une bonne mobilité ! Faut que je travaille mon endurance, j'ai pas envie de tout perdre ! T'imagines à quel point j'ai pu perdre ? Puis tu sais à quel point j'aime ça ! dit-elle en faisant un petit tour sur elle même.

Sans pouvoir s'en empêcher, la jeune fille sentit son impulsivité et son énergie revenir. Une idée lui traversa alors l'esprit. L'envie de lancer un petit défi à son ami, comme une manière de le rassurer par la même occasion.

- Puis t'en fais pas, je suis plus forte que ça, Elle montra alors l'un de ses biceps en riant, d'ailleurs, je suis sûre que je peux encore te battre ! rajouta-t-elle avec un petit clin d’œil.

A peine avait-elle fini sa phrase, que ses jambes étaient déjà en mouvement. Elle s'était mise à courir, espérant que Léo la suive. C'était le genre de jeux qu'ils faisaient souvent, surtout étant plus jeunes. Et c'était exactement ce dont elle avait besoin !

- Le dernier arrivé a perdu ! cria-t-elle, déjà à quelques mètres de distance de son ami.

Elle adorait ça.
Ce sentiment de liberté, cette exaltation de la course, cette joie de pouvoir se donner à fond. Et puis la perspective de battre son amie à plates coutures ! Elle aimait se vanter de ses victoires face à lui, même si la réalité est qu'ils avaient un niveau à peu près équivalent, qu'ils gagnaient autant l'un que l'autre, qu'elle ne l'avait jamais battu à plates coutures et que Léo était simplement du genre à ne pas protester en voyant les élans de joie de notre jeune sportive.
Alors, elle le vit la rattraper, elle l'entendit rire, et le vit bientôt la dépasser, tandis qu'elle sentait dans ses poumons une raison de ralentir, une conséquence encore un peu trop présente de ses actes passés.

Loin d'entacher son humeur, elle se laissa tout de même aller dans cette course, la première depuis longtemps, mais certainement pas la dernière ! Alors que son ami arrivait déjà à la fin, elle mit quelques longues secondes à le rattraper. Bon, pour le coup, c'était bien elle qui s'était faite battre à plates coutures...
Plus essoufflée que d'habitude, mais pas assez pour que cela se remarque plus que ça, elle fit une moue, à peine exagérée, de petite fille que l'on gronde après avoir fait une bêtise en entendant les mots de Léo, accompagnés de son air réprobateur.

Mais bien sûr, il ne tint pas plus de quelques secondes avant de sourire de nouveau, après tout, qui pouvait en vouloir à son petit visage angélique ?

- Laisse pas trop ça te monter à la tête, j'ai ptet fait exprès pour pas que tu subisses l'humiliation d'être battu par une meuf qui n'a pas tous ses moyens. répondit-t-elle en riant avant de lui tirer la langue.

Sentant des mèches de cheveux désagréables lui arriver dans les yeux, elle entreprit alors de refaire sa queue de cheval, histoire d'être plus confortable. Le temps s'était réchauffé très rapidement ces dernières semaines et elle avait bien l'intention d'en profiter !

- Ça va ? J'espère que t'y es pas allée trop fort.

S'inquiéter pour elle, voilà une chose qu'il faisait, parfois un peu trop souvent. Il avait tendance à la protéger de tout, comme si il voulait la conserver dans ce petit cocon de bienveillance qu'elle semblait toujours avoir autour d'elle.
Mais elle ne voulait pas lui préciser que sa respiration avait été un peu plus difficile que d'habitude, elle ne voulait pas lui dire qu'elle avait un peu perdue à force de sa petite période d'inactivité. Tout va bien Léo, ne t'en fais pas.

Elle voulait juste que tout revienne à la normale, qu'ils soient simplement deux ados riant et discutant de leurs vies. Elle voulait effacer cette expression tracassée de son visage.

- Arrête de t'en faire pour moi, dit-elle en attrapant sa main avant de le faire tourner sur lui même, je suis pas en sucre tu sais, ajouta-t-elle d'une voix douce, voulant le rassurer.

En entendant la nouvelle phrase remplie d'inquiétudes de Léo, Moïra se mit à secouer la tête doucement. Elle agissait souvent de manière assez impulsive et lui était tellement prudent. Elle voulait lui promettre de faire attention, mais elle savait bien qu'elle ne pourrait s'empêcher de n'en faire qu'à sa tête ! Et puis, il exagérait... Il pouvait vraiment se comporter comme un parent beaucoup trop préoccupé quand il voulait.

- Chuuuuuuuuuuuuuuuuut... J'ai dis t'en fais pas pour moi alors je veux plus t'entendre t'inquiéter. dit-elle de sa voix douce en plantant son index sur la bouche du jeune Léo.

Elle avait un petit air malicieux sur le visage, sentant cette complicité qui les liait, elle savait bien qu'il ne prendrait pas ce geste de travers. Ils étaient dans leur petite bulle, si bien qu'ils ne firent pas vraiment attention au fait qu'ils se trouvaient toujours en plein milieu du terrain de course et que d'autres personnes profitaient également du beau temps pour s'entraîner.
Un petit groupe de garçons, à peine plus âgés passa alors à coté d'eux en les bousculant presque.

- Eh ! Bougez du terrain, trouvez-vous une chambre là !

Une chambre ? Mais qu'est-ce qu'il leur passe par la tête à ceux là ?
La jeune sportive les regarda passer avec un certain dédain, secouant la tête sur la stupidité présumée de ces individus. Ok, ils étaient dans le passage, mais il était toujours possible d'être agréable en demandant quelque chose, pas besoin d'être rude... Heureusement qu'elle était du genre à ne pas accorder de l'importance à ce genre de personnes.
Se décalant suite à ce passage, elle ne voulait pas déranger d'autres sportifs, elle alla s'asseoir dans l'herbe en trouvant un coin d'ombre. Le soleil commençait à taper fort et les coups de soleil, c'était pas vraiment le truc que Moïra aimait le plus.

- Au fait ! Quoi de neuf avec ton alice ? T'as vu des choses intéressantes dernièrement ?

Laissant derrière elle toutes les mauvaises pensées de ces dernières semaines, elle faisait resurgir ce coté un peu curieuse, toujours prête à entendre les derniers potins de l'Académie. Cet aspect de sa personnalité ressortait souvent avec ses amis les plus proches. Sans être du genre à répandre des rumeurs ou faire du mal aux autres, elle adorait savoir tout plein de petits secrets.