La classe venait de se terminer et tout le monde quittait la salle plus ou moins rapidement. Eyrik ne désirait pas le faire de suite et pour cause, il voulait parler à la princesse des glaces des C. Cela faisait un moment qu'il y songeait et entre temps malheureusement, cette terrible nuit s'était passée, et Queen était, aux yeux du jeune garçon devenue encore plus inaccessible. Alors pourquoi vouloir à tout prix s'approcher d'elle demanderez vous.
Eh bien... Eyrik l'aimait bien et elle l'avait déjà aidé en classe, sauf que... il y avait eu un incident, vraiment rien de grave et le gamin n'en voulait pas à la jeune fille mais depuis... elle l'évitait, lui parlait à peine et plus jamais il n'avait osé lui demander quelque chose. Chose qu'il allait donc rectifier. Déjà que le garçon ne se sentait proche de personne, qu'il n'avait pas vraiment d'ami ici, il ne voulait pas en plus, perdre le peu de relations qu'il avait crée. Donc aujourd'hui c'était décidé, il allait voir Queen. C'était pas bien difficile, elle rangeait ses affaires deux rangs plus loin. Ainsi, respirant un bon coup, Eyrik alla se placer devant la fille des glaces.
-Queen ! Euh...il se passa la main dans ses cheveux en bataille, signe de nervosité. Excuse moi, je voudrais te parler... c'est possible ?
Un peu plus et Eyrik tremblait. En fait le problème c'était qu'il savait très bien qui était Queen... et que là de suite, il ne voyait pas la jeune fille de son âge, sa déléguée, mais plutôt... la grande Major du primaire, qui avait été héroïque durant la nuit terrible, alors que lui... hum ben il avait tout de même finit à l’hôpital, attaqué par un Alice étrange dont il n'avait toujours pas compris la provenance puisqu'il n'avait pu revoir cet étrange enfant. Sortant de ses pensées, il songea que peut être il n'avait pas été assez précis.
-Enfin sur les cours, tu sais j'ai toujours autant de mal avec les maths.
Il eut un léger sourire, il voulait vraiment qu'elle accepte. Car même si pour le coup, c'était plus un prétexte qu'autre chose, il était vrai que le jeune garçon n'avait aucune affinité avec cette horreur qui selon lui, ne servait absolument à rien et ne l'aiderai pas dans sa future vie. Eyrik regardait Queen dans les yeux, espérant croiser son regard, et surtout, guettant son approbation.
Codage par Libella
Queen A. Ackerley
Mrs Freeze
Messages : 45 Classe : C
Sujet: Re: After class... (Queen) Dim 23 Fév - 20:13
En travers de la gorge
Quand t'es pas contente d'avoir 20/20
Ft. Eyrik Décembre 2019
Sur son col, elle aborde ce qui aurait dû être sa plus grande fierté. L’étoile des majors qui trône sous fond rouge aurait dû être sa consécration, son entrée dans la cour des grands, la récompense ultime pour tous les efforts fournis jusqu’à maintenant. Elle aurait dû montée sur cette estrade, le cœur gonflé par la joie, le sourire et le regard étincelant d’une reconnaissance et d’un dévouement sans limite pour ceux qui avait reconnu sa valeur et lui avait fait savoir. Pourtant, lorsque la directrice lui avait souri, ce jour-là, lorsque cette mère fantasmée l’avait félicité en épinglant sur le bout de tissu blanc la plus grande des récompenses jamais décernée à un élève, Queen n’avait pu que baisser les yeux, honteuse. C’est son cœur qui s’était déchiré en deux quand la directrice, la reine de son monde, l’impératrice de son jardin, lui avait dit « félicitation ». Elle évitait son reflet depuis, Queen. Pas par rapport à son physique qu’elle ne trouve pas flatteur, mais parce que la vue de cette épingle brillante à son cou la plonge dans un remord constant. Elle voulait gagner, vaincre, mais elle voulait le faire dans les règles, elle voulait s’en sentir fière, tel Jules César contempler le champ de bataille et dire qu’elle était venue, qu’elle avait vue et qu’elle avait vaincue. Elle avait triomphé sans gloire, en vérité, elle n’avait rien vaincue du tout. Elle a la sensation d’avoir gagné en trichant et ça la révulse, Queen. Ça la révulsait tant qu’elle avait hésité, un soir, à déposer son insigne sur le bureau de la directrice en lui disant qu’elle ne s’en sentait pas digne. Elle n’avait pas pu, son sourire toujours enfuie dans sa mémoire, ses félicitations qui bourdonnent aux oreilles, elle n’avait pas pu.
Une gloire qui lui reste en travers de la gorge, autant qu’elle semble étrangler Ace. Ça aussi, elle ne l’avait pas voulue. C’était à ses yeux, autant qu’à ceux de la directrice qu’elle voulait briller. Ne restait du regard de son frère qu’une impression de reproche. Comme-ci, lui aussi, lui intimait qu’elle n’était pas digne d’être au dernier étage du dortoir (le grenier ça n’existe pas).
Fronce les sourcils en rangeant soigneusement ses affaires. Son cou la démange, elle se déteste de ne pas avoir la force de caractère nécessaire pour rendre son étoile, alors elle se dit qu’elle va faire son maximum pour s’en montrer digne maintenant. C’est alors que ta voix résonne, la sort de sa bulle où ne tourne que des pensées amères depuis l’obtention de sa récompense. Ouvre deux grands yeux surpris, un peu gênés, est-ce que toi aussi tu vas lui dire qu’elle ne mérite pas son étoile parce qu’elle t’as blessé ?
Mais il n’en est rien. Dans ta bouche il n’y a aucun reproche, dans ton regard aucune accusation. Elle tombe des nues, sa question s’échappe de ses lèvres avant d’avoir eu le temps d’y penser.
« Tu ne m’en veux pas ? »
On t’avais fait mal, pourtant. Sans le faire exprès, certes, comme d’habitude on avait perdu le contrôle. On perdait toujours le contrôle.
« Je… Je pensais que tu ne voudrais plus qu’on se parle. »
Elle semble ne pas comprendre, Queen, te regarder comme-ci tu étais une illusion, une chose impossible à observer.
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