ce coeur creux aujourd'hui, comme hier, comme demain; et du vide, partout.
tu tournes un peu trop en rond pour quelqu'un qui dit qu'elle a toujours quelque chose à faire. Tu avais décidé de rejoindre ta chambre, ta nouvelle chambre, celle qui avait un lit plus grand, celle que tu avais réussi à obtenir suite à cette nuit chaotique à courir pour survivre.
tu traines tes pas, mais pas trop, parce que tu ne veux pas qu'on te voit aussi creuse et insignifiante que tu l'es en cet instant. c'est que t'es pas grand-chose lorsque tes filles ne sont pas à tes côtés; tes filles. ― comme si le monde t'appartenait.
un pas après l'autre, c'est comme ça que ça fonctionne toujours. tu lèves la tête, tu le reconnais, Judas; c'est comme ça que ça se passe toujours.
c'était ce type sur lequel tu avais flashé en soirée, un béguin qui n'était pas facile à subir pour toi et ton esprit chaotique; peu capable de douceur, peu capable de chaleur. Si tu devais subir ce lourd coup de foudre, il le subirait aussi.
parce que c'est toujours tout, ou rien du tout.
pétasse qui pense que tout lui est dû, crâneuse qui estime avoir des droits sur autrui, tout n'est que façade mais c'est mieux comme ça. Tout avoir ou ne rien vouloir.
c'est presque que tu lui fonces dedans, ton corps aussi lourd que ton cœur. Tes pas ont repris en assurance, ne pas se montrer vulnérable, jamais; alors on ancre ses pieds dans le sol et on reste droit.
― fais un peu attention où tu marches. joli cœur.
― et tu feras attention, t'as l'air mort à l'intérieur. sans tact, aucun, parce que t'as pas le temps de faire attention à tes mots quand tu fais déjà attention aux gens ―inavouable. tout ce que tu sais faire, c'est foncer dans le tas, faire attention à ne pas ―trop― écraser ceux qui te coûteraient ta place au Paradis, et ne ―presque― jamais sourire.
Judas pourrait briller bien plus fort s'il le voulait, faudrait-il qu'il le veuille; et quand bien même, c'est pas tes affaires, arrête de t'en faire.
Il traîne depuis quelque temps une impression dérangeante, une sensation affreuse. Un sentiment lattant, qui, sans explication tors les boyaux, comprime le cœur et fait manquer le souffle. Elle est arrivée, un matin, sans explication ni préambule pour ne plus le quitter depuis. Cette foutue sensation, devenue obsession, ce poids qu’on n’explique pas, débarqué de nulle part, mais bel et bien là. Judas, incapable d’y mettre des mots, incapable d’y mettre la moindre bride de sens, la moindre pièce de puzzle. Il traîne le flou de cette impression comme on traîne un poids, le cœur aussi lourd que son corps, il ne marche plus, il rampe presque. Il se retourne les méninges, se triture la mémoire dans l’espoir d’y déceler le début d’une piste, n’importe quoi. Seulement il n’y a que le néant, aucune explication logique qui expliquerait le pourquoi du comment. Un sentiment qui obnubile, tant et si bien qu’on ne voit plus que lui depuis qu’il est arrivé. On en a oublié les plaisirs du club de cuisine, même la compagnie de Dante et d’Isis n’allège pas cette pierre qu’on se traîne dans la gorge et l’estomac.
Il manque quelque chose. Il a oublié quelque chose.
Mais quoi ? On en devient presque fou, à force. On touche le vide du bout des doigts, on le sent dans sa chaire comme une lame dans la peau. Il lui semble, qu’aspirer la douleur est un supplice moindre en comparaison de ses interrogations. On ne dort plus vraiment, on ne vit plus vraiment. Le pire, c’est qu’on est incapable d’expliquer pourquoi, de même dire d’où cela vient. On reste dans cette ignorance dans ce flou permanant et ça rend dingue, c’est à s’en fracasser le crâne contre les murs. Il y a des gens qui supportent les nuances, qui n’ont pas besoin de clarté pour avancer. Judas est l’extrême opposé, besoin de mots claires, besoin d’un cadre fixe, de définitions, de théorèmes, de règles auxquels se raccrocher. C’est oui ou non, jamais peut-être. On ne supporte plus les peut-être, on ne les supporte plus depuis longtemps. Vivre avec, constamment, jour et nuit, ça l’a rendu impropre à la vie, Judas. Plus que l’ombre de lui-même, devenu encore plus discret, devenu totalement distrait. Il aimerait se dire que c’est un trauma dû aux évènements récents, mais quelque chose dans le fond de son crâne, dans le fond de ses tripes, lui murmure que c’est autre chose. Alors il se traîne, remonte le couloir comme un automate, pour regagner sa chambre comme un automate. Peut-être que ça s’en ira avec le temps ? On ne sait pas, on ne sait plus, on espère, on sent qu’on ne tiendra pas longtemps avec cette obsession dans le creux du ventre. Va pour gagner sa chambre, sans réel but, à vrai dire, ni réelle motivation. C’est la sensation presque irréaliste d’un corps étranger qui le bouscule, le soubresaut douloureux d’un poids qui en percute un autre qui le tire de sa contemplation du sol.
Relève les yeux, Judas, un peu penaud et perdu. Croise ton regard. Ah.
« Excuse-moi j’ai pas fait ga- »
Un murmure qu’il entend d’une voix qu’il jugerait n’être pas la sienne et qui se meurt sous ta seconde réplique. Mort ? Ça le secoue un peu. Mort ? C’est donc à cela qu’il ressemble ? Mort ? C’est l’image qui renvoi aux gens ? Il n’a pas la force de rejeter l’insulte, en fait sans s’offusquer c’est un sourire désabuser qui vient assombrir son visage.
sourire, un de ceux inattendus; tu pensais qu'il te dirait que t'as qu'à bouger de là, ou d'aller voir ailleurs si il y était; il n'en n'était rien, il ne restait que ce sourire ―fané, abîmé, décoloré. Un sourire vidé de toute joie, de toute envie.
ouais Judas, t'as vraiment l'air mort à l'intérieur quand tu souris comme ça.
― si ça se voit tant que ça ? tu rigoles ou quoi ? c'était même pas la première fois que tu le voyais aussi creux d'envie de vivre, on peut difficilement faire pire que ta tête actuellement.
à deux doigts de toquer sur sa boite crânienne, pour demander si y'a vraiment quelqu'un là dedans; parce que parfois on en n'a pas l'impression.
C'est toujours comme ça, Judas te tolère parce que t'es là et qu'il n'a pas le choix. Et toi tu restes parce que tu préfères qu'il te pique plutôt qu'il t'ignore. Tu voudrais peut-être même le secouer un peu, lui dire de se réveiller, lâcher ton venin; tu voudrais.
mais tu ne fais que pincer les lèvres. Tu sais pas trop quoi faire, lui prendre la tête, le laisser filer, essayer de le faire sourire ? Non, pas la dernière option, surtout pas, ce serait trop bizarre venant de toi.
alors tu parleras, et tu essaieras de comprendre, quitte à ce qu'il t'envoie chier ―tu t'en fous parce que t'es habituée à ce que le monde t'emmerde, tu t'appliques même à emmerder en retour.
― c'est quoi ton problème ? pourquoi t'es aussi creux comme mec ?
si tu fumais, tu lui aurais écrasé une clope sur le bras, parce que c'est violent mais ça l'aurait fait réagir, ça l'aurait réveillé, ne serait-ce que pour une journée ―peut-être deux, peut-être trois, peut-être juste le temps que la brûlure cicatrise. Puis tu te dis que son alice aurait peut-être contrebalancé le plan. C'était foutu d'avance, pas de brûlure pour réveiller le cadavre qui se balade. Pas de feu pour Judas, ni d'étincelle au fond de ses yeux.
tu te cales contre un mur et croises les bras, t'es même pas capable de dire si y'a des gens qui passent dans les couloirs tellement tu ne calcules rien hormis lui. Le monde extérieur t'importe peu lorsque tu donnes ton intention à quelqu'un. Judas devrait être ravie que tu n'aies ―actuellement― d'yeux que pour lui.
On peut difficilement faire pire que ta tête. L’insulte lui arrache un sourire désolé, presque un rire amer. Ça lui rappelle les tentatives de bousculades de Zephyr, ces moments où on l’empoignait par les épaules pour le secouer un bon coup. Un peu de violence pour remettre les idées en place, pour ne plus faire en sorte que le regard soit tourné vers la détresse du cœur mais vers le paysage devant soi. Ça aussi, ça manquait maintenant. Il avait toujours contrebalancer sa propre faiblesse par l’énergie de son grand-frère, mais grand-frère il n’y avait plus et ce n’est seulement que maintenant qu’il se rend compte, Judas, qu’on manque de souffle. Sans oxygène pour avancer, y avait plus force de porter Isis, plus la force de sourire à Dante. Il n’y avait plus le doigt qui lui pointer la bonne direction à suivre, le bon chemin à emprunter. Il se souvient qu’entre frère on rigolait pas mal de son caractère effacé d’assister. La blague n’avait jamais été aussi vraie qu’aujourd’hui.
Il accorde un regard à cette silhouette qui le bouscule et s’adosse au mur, la bouche pleine d’insulte. Il pourrait te dire que tu te donnes beaucoup de mal pour un mort, que tu dépenses beaucoup d’énergie pour une coquille vide. Cependant, et en son fond intérieur, il en vient presque à apprécier ta violence, ça lui rappelle, tu sais, l’époque où il y avait un frère pour le secouer.
« J’sais pas. »
C’était la réponse la plus honnête qu’il pouvait donner. Judas avait bon nombre de défaut, c’était un garçon passif, lâche, sacrificiel, maladroit, rageur, parfois même haineux. Le seul défaut qu’il ne portait pas était celui qu’il portait dans son nom. Judas ne savait pas mentir, Judas ne savait pas trahir. Trop honnête, il était de ceux qui s’enfonçait dans la sincérité jusqu’à effrayer.
« J’aimerais bien savoir. »
Tu sais, on aime pas plus que toi ce vide, on n’aime pas plus que toi cette sensation de ne rien ressentir. Comme-ci on était incomplet, comme-ci on était inaccompli. Trop secoué pour le moment pour en jalouser l’accomplissement des autres mais ça pourrait arriver un jour et ça Judas le craint. Tu sais, Alex, plus que jamais, Zephyr manquait.
« Je me sens incomplet. Quelque chose manque et ça m’obsède. T’as la solution au problème, toi ? Parce que je suis preneur. »
ce qu'on ne pourra pas vous reprocher, c'est que vous ne manquez pas de sincérité, vous pensez chaque mot prononcé. Même si on ne dirait pas, vous êtes déjà sur des bonnes bases, parce que fuir le mensonge, c'est bien la base de toute relation right ? Aussi étranges soient-elles.
et tu aimais ça chez Judas, tu aimais les réponses vraies, cette façon de lancer sa vérité du tac au tac, sans détour, sans trahir. Tu aimes la sincérité qui s'en dégage même quand tu es mauvaise; chaque réponse franche est une opportunité de rester un peu plus près de lui, malgré la froideur de vos deux cœurs.
pensive, tu te dis que Judas pourrait être bien plus solaire, parce que tu l'as déjà vu faire; quel gâchis de se laisser vider, ça te donne envie de le bousculer, bousculer et bousculer, voire même le démarrer. Comme on déteste voir les gens couler dans la petite tête qu'est celle d'Alex.
il parle du vide, et ça t'atteint. parce que tu l'as ressenti, maintes fois. la première fois, c'est quand t'as quitté Ethan, le grand-frère qui te protégeait, pour venir ici; ça t'avait rendue dingue les premiers mois, tu t'endormais en ayant envie de pleurer et de crier dans l'oreiller. Le vide avait été si grand, tu l'avais laissé envahir ton cœur, jusqu'au jour où tu t'es relevée. mais ça avait été long et douloureux.
puis c'est encore arrivé, cette fois c'était différent, puisqu'il s'agissait de ton premier amour, Gina, c'est elle qui s'est barrée et qui t'a abandonné, parce que tu étais toujours trop. Trop aimante, trop passionnée, trop attachée, trop entière, trop particulière; trop tout.
alors qu'il te parle sincèrement du vide qu'il subit, ça t'atteint, un peu plus fort à chaque fois, comme un couteau qu'on te plante dans le cœur; parce que tu te souviens à quel point ça fait mal de se lever tous les matins, en ayant envie de rien.
tu fermes les yeux quelques secondes en laissant ton visage tomber lourdement vers le bas. Cette conversation est plus douloureuse qu'elle ne devrait l'être. Et tu n'y changeras rien, parce que ça fait mal mais que c'est important de dire comment on se sent.
― alors là Judas, tu me poses une colle. et c'est vrai; tu ne prétends pas avoir réponse à tout, ni être magicienne.
― je ne sais pas comment on comble le vide. Tout ce que je sais, c'est à quel point ça nous crève quand on le subit. tu ne mentiras pas, pas à Judas. Tu resteras sincère, quitte à montrer tes failles. Tu n'as pas peur. Même si ses mots pourraient piquer, ils ne t'effraient pas, tu crois que Judas est meilleur que toi.
― t'as personne pour te secouer ici ? je crois que ça te ferait du bien, mais venant de moi ce serait déplacé. faible sourire.
on ne secoue pas les gens avec qui nous ne sommes pas proches, right ? Ce serait mal avisé. Mais pourtant, tu veux l'aider; parce que tu sais le mal subit.
Judas ne considérait pas ressentir en trop. Lorsqu’il comparait son ressentit à ceux des autres, il visualisait ses émotions non pas comme une vague puissante et destructrice, mais comme un épais brouillard qui masquait et rendait le peu de choses visibles incertaines. Il n’arrivait pas à identifier avec certitude ce qui se jouait au-dedans de lui. Ses peurs et ses désirs étaient autant de mystère pour lesquels il n’avait que peu, voir pas, de début d’explication. Il voit ses émotions comme une brume qui rend le contour de toutes choses floues. Les rares choses qui lui apparaissent clairement lui deviennent alors obsessionnelles. C’était comme pouvoir enfin voir, pouvoir enfin identifier, visualiser, comprendre. C’était pouvoir toucher ce qui était jusqu’à alors indiscernable. Certains, il le savait, avait dans le cœur une force qu’ils ne pouvaient pas maîtriser. Les peurs, les joies, devenaient tsunami sans avoir possibilité de juste milieu. Tout était plus intense et plus fort et cela menait à des tares qu’il avait souvent observées. Le trop faisait peur au peu, la clarté faisait peur à la nuance et on finissait fatalement par se déchirer par manque de communication ou par crainte qu’on a pas le courage ou le bon sens de formuler. Pour Judas, il s’agissait plus d’une bruine qui rend le chemin au-devant incertain. Son amour et ses émotions sont timides, hésitantes, parfois même frustrante car il ne les comprend pas lui-même. Il a le défaut de s’accrocher à ce qui a un semblant forme car il est insupportable de rester aveugle à son propre cœur. C’est ce qui l’a conduit à jurer une fidélité au-delà de toute mesure à Isis et Dante, à s’acharner sur Juno persuadé de voir en elle quelque chose qu’elle ne voyait pas. C’est qui l’a poussé à… à quoi déjà ? Il y avait autre chose… Quelque chose d’important…
Les données ont été effacées Oxana.exe a été supprimée, accès impossible.
Il relève le regard, il te pose une colle. Il mentirait sur le fait qu’il n’éprouve pas à léger soulagement à savoir que toi non plus tu n’as pas les réponses à ses questions. Il se serait sentit blessé dans sa fierté, tu sais, de voir quelqu’un voir clair en lui alors qu’il est aveugle et sourd à ses propres ressentit.
« Crève, ouais, c’est le bon mot. »
C’est étrange, quand on y pense, deux minutes que vous parlez et il n’y a pas eu encore de cris ou de coups. S’il avait été plus éveillé au monde, il s’en serait inquiété. Pour le moment, y a juste le flou et cette impression un peu étrange qu’on a peut-être finit par se comprendre et se trouver au milieu du merdier.
« J’avais, avant, mais mon frangin est parti. Il a perdu son alice. »
Il ne se rend compte qu’aujourd’hui d’à quel point ça le pèse. Zephyr absent, son monde aurait dû s’écrouler et pourtant ça n’avait pas été le cas. Quelque chose l’avait maintenu sur pied… Isis ? Dante ? Non…
Les données ont été effacées Oxana.exe a été supprimée, accès impossible.
En tout cas, cette chose n’était plus là.
« En général je ne suis pas trop secoué, mon rôle qui veut ça. »
On en dit plus que prévu.
« Mais ça manque, en effet. »
A-t-on remarqué, que le cœur bat moins douloureusement ?
tout est si étrange, toi et Judas êtes trop calmes; et y'a pas meilleure preuve que les choses ne vont pas, que le monde ne tourne pas rond. Vous êtes trop calmes.
le vide, ça calme sacrément les gens hein ? Ça te ronge chaque particule de l'esprit, ça se balade jusqu'au creux du ventre, ça te glace jusqu'au bout des doigts.
il est si honnête que ça fout en l'air tes envies de méchancetés; quand il parle de son frère, tu relèves doucement la tête vers lui. Qu'est-ce qu'on fait ? On lui brise les genoux définitivement ou on lui tend la main pour l'aider à se relever ? T'as jamais été méchante, seulement chiante, seulement bruyante. Quand on te connaît, on sait quel choix tu as fait.
tu scrutes pour voir si d'autres gens arrivent dans le couloir; négatif. alors, tu te laisses glisser à même le sol, tu t'accroupis; ― viens t'assoir.
c'est presque surréaliste comme scène. D'habitude ce sont des pics lancées, en se tenant droit et sans se retourner; aujourd'hui, ce sont des confessions de cœurs brisés.
toi, son frère, tu ne le connaissais pas, t'étais arrivée si tard à l'académie de toute façon, pour toi, Zephyr ce n'est qu'un nom.
― ici, j'ai presque oublié mes frères.
est-ce qu'il savait que t'avait des frères ? C'est même pas sûr, parce que t'en parles jamais.
et ça te coûte de le dire, parce que ta fraterie est la cause de ce que t'es aujourd'hui. C'est parce qu'ils t'ont écrasé que tu as grandi en colère, énervée. Alors ça fait tout drôle de se dire que tu passes la plupart de ton temps à les oublier alors que c'est à cause d'eux que t'es qui t'es.
mais ça sert à rien de mentir; ici, c'est un autre monde. Ce sont les gens d'ici qui nous remplissent, ce sont ceux qu'on voit tous les jours, la famille qu'on se choisit.
― on endure beaucoup, quand on est tout seul. à qui le dis-tu Alexandra.
tu tends la main vers Judas, l'invitant toujours à s'installer à côté de toi.
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