.
 
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu
Sam Declan
UNE ÉTOILE
UNE ÉTOILE
Sam Declan

Messages : 58
Age : 28
Classe : F

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyDim 9 Fév - 22:00



Don't look at me, I'm miserable
@Liu Zhu

L'infirmerie, encore.
Pour ma main, encore.
Il doit être quoi, 14h ? Je quitte le réfectoire, excédée. Je me lève trop vite, vais trop vite sans doute. J'avance. Un faux mouvement, je manque de me casser la gueule. J'arrive à me rattraper grâce au mur, juste à temps, putain, c'est pas passé loin.
Comme par réflexe, ou plutôt par instinct, je regarde ma main. Avec le temps, j'ai appris que le moindre choc un peu violent peut me blesser. Bingo. Dans un soupir, je constate que mon petit doigt se tord dans un angle tout sauf naturel.

C'est pas la première fois que ça m'arrive, bien sûr. Ma main est la plus atteinte par les incidents dans ce genre. Mes poignets aussi. Tout simplement parce que je ne fais pas attention, je ne me rend pas vraiment compte des gestes,  des mouvements qui peuvent me faire mal. Et vous le savez, la douleur est une information utile au cerveau, elle permet aux gens de savoir quand il faut s'arrêter, ce qu'il ne faut pas faire. Et bien je l'ai pas, cette information. Alice de merde.

J'arrive donc à l'infirmerie. On s'occupe de moi rapidement, il n'y a pas grand monde et le personnel commence à me connaitre. Alors je passe vite, on me le remet en place, c'est facile, pas besoin d'anesthésie ou quoi. On le remet en place, une légère gêne, mais pas grand chose de plus. Une attelle, plus pour la forme qu'autre chose, je sais que demain je ne penserais pas à la remettre. Comme d'habitude. Heureusement, mon corps semble s'adapter, il guérit vite, c'est presque comme si chaque blessure, chaque cassure, l'aidait à se renforcer.

Je vais attendre dans la salle d'attente, m'assoir sur un siège. Il n'y a quasiment personne, je ne fais d'ailleurs même pas attention à l'identité de la seule âme présente avec moi. J'en ai pas grand chose à foutre t'façon. J'attends pour rien, mais j'ai pas le choix. Ils veulent jamais me laisser partir sans des médicaments, des anti-douleurs, au cas où mon alice décide de se désactiver. Ils comprennent rien. Si j'avais ne serait-ce que l'occasion de pouvoir ressentir ça, je ne chercherais pas à l’annihiler. Je donnerais même beaucoup pour cette sensation.

Pourquoi j'avais quitté précipitamment le réfectoire ? Un débile qui faisait son intéressant. Je sais pas trop ce qu'il avait, on aurait dit une espèce de crise, peur ? Panique ? Sans doute quelqu'un de pas adapté pour ce monde. Sans doute quelqu'un de trop faible pour être respecté. Dans tous les cas, attirait beaucoup trop les gens. Trop d'agitation, trop de gens qui s'inquiètent. Nan mais vous comprenez pas qu'il veut juste attirer l'attention, qu'on s'occupe de lui.

Regardez le, il va pas bien.
Occupez-vous de lui, il a sûrement besoin d'aide.
Je hais les faible, je hais les drama queen dans son genre. J'ai juste envie de les réveiller. De les secouer. Il y a pire que toi dans le monde. Alors très peu pour moi, j'ai décidé de me casser. Pas la peine d'assister à ce spectacle pathétique.

Bon, ils sont longs là. Je soupire, je lève la tête. Daignant enfin porter un regard sur le mec dans la pièce.
Putain, c'est la fiotte de tout à l'heure.
J'ai ptet pas besoin d'attendre pour ces médicaments finalement.

- Ça y est ? T'as fini ton spectacle ?

Ouai, j'ai pas pu m'en empêcher.

Liu Zhu
entre ciel et terre
entre ciel et terre
Liu Zhu

Messages : 180
Classe : E

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyMer 12 Fév - 2:18

Encore une larme que seul le ciel sème
Qui te demande si t'es pathétique
Encore une arme, encore une arme
Qui tue et n'a pas d'éthique
blanc sur blanc sur blanc
Liu livide sur un des sièges épurés au garde à vous dans la petite pièce néonisée. monochrome jusqu'au silence, c'est du grand vide après le trop plein au moment du déjeuner. il est épuisé du soit tout soit rien
et honteux
que ça se soit produit sous les yeux d'autant d'entre eux.

encore une fois ce midi.

d'habitude c'est dehors qu'on mange pourtant. à l'abri des regards, dans une cage d'escalier ou bien au détour d'un couloir. exister le moins possible, ainsi le monde et lui se portent mieux. et si le ventre est creux à force de manquer de repas complets ce n'est pas bien grave.
mais c'est qu'ils s'inquiètent de voir les os des épaules former des angles effrayants sous les vêtements, et lorsque Liu se penche pour ramasser quelque choses toute la colonne du dos se dessine comme les arrêtes aiguisées des cimes. alors Amara et Bene rassurent. au self on s'installera près des fenêtres, l'un à coté et l'autre en face, comme ça Liu ne verra qu'eux deux et pas les autres ! aucune obligation de soutenir le moindre regard si ce n'est le leur, et l'on écoutera leurs voix seulement.
alors d'accord.
dans ce cas d'accord
pour manger à l'intérieur.

mais les bourreaux c'est comme tout le monde - quand sonne douze heures il faut bien que ça mange. que ces trois garçons qui ont harcelé prennent un plateau et qu'ils se servent en se bousculant comme s'ils étaient des mômes encore innocents, qu'ils se tournent dans sa direction et balaient le réfectoire de regards, cherchant une place quelque part.

elles sont perçantes,
les œillades des prédateurs
et Liu avait levé les yeux
et on avait croisé les leurs

et ils avaient sourit
comme on ferait quand on reconnaît un vieil ami.

banalité de la scène contrastant avec la cruauté dont ils avaient fait preuve lorsqu'on n'avait pas de publics pour assister aux brutalités, comme à l'époque le vent se lève.
des orages dans le cœur dans les yeux dans la tête
toutes les images reviennent - trop nettes.
le souffle manque, on cherche de l'air, censure car tout autour ça tourne et Liu à table avait saisit sa tête pour se recroqueviller tout à coup sous les regards désemparés d'Amara et Bene. on s'était débattu comme on le faisait si bien, paniqué comme on le faisait si bien - à peine avait-on essayé de le toucher pour le lever. tout le chemin jusqu'à l'infirmerie flouté, enseveli sous la culpabilité - ah, aujourd'hui c'était vraiment
une représentation admirable.

dans les coulisses on ressasse,
Liu triture nerveusement l'extrémité de ses manches froissées, effile les mailles de coton, regarde le sol à proximité. retour progressif de la netteté, il voit le linoléum en clair. s'impatiente du moment où l'on pourra s'éclipser - c'est long, et on ne le laissera pas repartir tant qu'on n'a pas chassé tout le brouillard.

et puis tu arrives
et l'on ne voit pas bien qui tu es - on est trop occupé à fixer ses pieds -
et tu demandes
si ça y est

si Liu a fini les performances de ce midi.

tressaille à la question, c'est la première voix qu'on entend depuis l'incident - toutes les autres censurées de bruit blanc - Liu déglutit difficilement avant d'oser relever la tête, à peine ce qu'il faut pour regarder. ton visage entrecoupé de battements de cils, c'est tout juste si l'on murmure. p- pardon.. ? pour s'excuser d'avoir peut-être mal entendu,
pour s'excuser tout court
pardon je- oui, je crois-
alors tu y étais.
désolé pour ça...
toujours Liu s'excuse, c'est sa ponctuation à part entière. les doigts se referment sur les genoux saillants, et il détourne vite ses iris ternes, traversés d'étincelles inquiètes
de déranger.


Sam Declan
UNE ÉTOILE
UNE ÉTOILE
Sam Declan

Messages : 58
Age : 28
Classe : F

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyLun 17 Fév - 20:04



Don't look at me, I'm miserable
@Liu Zhu

Je comptais partir après avoir balancé ma phrase.
L'idée de rester plus longtemps dans cette pièce avec lui me dégoûte.

Il a vraiment cet air pathétique que je hais. Tellement mou et nul qu'il semble vouloir recevoir toute la misère du monde sans broncher. J'en suis presque surprise de l'entendre balbutier quelques paroles. Ses mots résonnent, se perdent contre les murs de cette si petite salle qui semble si froide, si impersonnelle. Il a ce regard fuyant, timide, trop déficient pour soutenir le mien plus de quelques secondes. Il s'excuse. Une fois, deux fois, trois fois. Wow, on peut presque parler d'un record à ce stade.

Une question me taraude. Est-ce que c'était vraiment du cinéma tout à l'heure ? Après tout, pourquoi il s'excuse si il n'a rien à se reprocher ? Pourquoi il se retrouve là, tout seul, ses amis l'ayant vraisemblablement abandonné, si sa "crise" est légitime ? Sans doute parce que c'est une petite larve qui ne cherche qu'à se rendre intéressant, à se donner un genre, à tel point que même ses amis ont une patience limitée. C'est quoi ton délire ? Plaignez moi, soyez désolés pour moi, regardez comme j'ai pas l'air bien, comme je panique ? Pitoyable. Le genre de petite diva en manque d'attention quoi.

Il triture ses manches, au point de les abîmer. Il semble attendre que quelque chose lui tombe dessus, on dirait qu'il a l'habitude de ça. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'il se laisse faire, qu'il se laisse dominer ainsi par les autres ?

Je l'observe, consciente que mon regard pèse sur lui. Je sais qu'il est dur, qu'il le juge. Mais je ne peux pas m'en empêcher et, honnêtement, le déranger est bien le cadet de mes soucis. J'ai envie de le faire bouger. De le réveiller. Il a cet air presque amorphe de victime se laissant porter ça et là. Il me fait penser à certains de ces habitués du bar. Fauchés, souvent délaissés par leur femme, ne pouvant s'empêcher de venir se détruire la vie tous les soirs. Ce regard vide, cette désillusion dans l'âme. Ils attendaient juste que la fin vienne les cueillir, ravageant leur foie, leur santé, mourant chaque nuit à petit feu. Freddie me parlait d'eux parfois. Il avait envie de les aider souvent. C'est quelqu'un de bien Freddie. Empathique, il engageait souvent la discussion avec eux, leur donnait des pistes pour aller mieux, pour réorganiser leur vie, pour qu'ils se reprennent en main. Résultat ? Toujours le même. Ils revenaient, inlassablement. Se saoulaient, inlassablement.
Force est de constater que la méthode douce ne marche pas. Que Freddie, aussi gentil soit-il, n'arrivait pas à remuer ces poivrots désespérées.

C'est pareil avec lui. Trop frêle pour porter le poids de son passé. Je le libère de mon regard et me lève. M'étant spontanément mise le plus loin possible de lui en entrant dans la pièce, je me rapproche de lui, m'asseyant à un siège d'intervalle.

Un soupire, je lève la tête vers le plafond, détaillant la peinture blanche qui semble s'écailler lentement.

- C'est quoi ton problème ?

Hum... Un poil plus agressif que ce que j'aurais voulu.

Liu Zhu
entre ciel et terre
entre ciel et terre
Liu Zhu

Messages : 180
Classe : E

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyLun 24 Fév - 5:58

Encore une larme que seul le ciel sème
Qui te demande si t'es pathétique
Encore une arme, encore une arme
Qui tue et n'a pas d'éthique
ce sont des excuses d'exister et d'avoir des besoins tels que consommer un peu d'air et occuper un peu d'espace et faire un peu de bruit, tout juste ce qu'il faut pour vivre sur le fil et qui fait qu'on n'est pas encore tout à fait invisible. Liu aimerait bien, parfois. se dit qu'il a hérité du mauvais alice et qu'il échangerait bien s'il en avait le droit. car quand c'est trop d'émotion d'être Liu il trouble la vision et parasite le son mais le reste du monde n'est ni aveugle ni sourd - les autres le voient toujours - alors on dit désolé
de ne pas pouvoir arranger ça.

corriger
les erreurs dans l'équation qui font que les enfants terribles éprouvent l'urgence de vérifier qu'on est un garçon. que tout fonctionne comme il faut  dans le corps. ces mômes là se sont demandé si Liu était pas un peu fou dans sa tête et comme tout ce qui n'a pas la réaction escomptée - comme tout ce qui est court-circuité - à bout de patience
ils se sont dit qu'en cognant un peu ça règlerait peut-être le problème.

Liu,
c'est quoi
ton problème ?

la question posée sur des inflexions de voix qu'on reconnait bien, ce sont celles qui se passent de bienveillance et qui percent tout droit pour pointer du doigt le pathétique. que tu t'assois sur un siège à quelques mètres ou bien à deux pas l'air vibre tout aussi fort tu sais
Liu tressaillirait tout pareil qu'à l'instant.

et on ne voulait pas on t'assure qu'on ne voulait pas
exaspérer à se traîner lamentablement, même sans rien faire immobile dans le petit lieu blanc on était prêt à retenir les souffles si c'était trop, pour ne pas entendre de nouveau ces mots-là. oh - on ne compte plus ! le nombre de points d'interrogation plantés dans le palpitant comme des surins de curiosité impudique.
à ses pieds, la réponse ? il cherche,
c'est là que Liu regarde en tout cas comme si le sol pouvait lui souffler des indices mais ce traître se trouble.
c'est qu'il y a ce jour
où Liu n'a pas répondu assez vite
qu'il a fallu qu'on le presse
et qu'on frappe - pour dire hâte-toi.
depuis les répliques brusquées trébuchent.
j-je, j- j'ai pas de problème...
et on mord la ligne comme on mord les lèvres et ça ne saute pas bien loin, et il voudrait être assez dégourdi pour feindre l'idiotie et rebondir, mais Liu figé
reste immobile à sa place. invité à patienter dans la salle d'attente d'accalmie systématiquement après les représentations,
il est en observation car
lorsque la panique est trop corrosive
elle s'attaque à la peau.

les bras croisés les mains se referment sur eux pour y planter les ongles ras,
garder son calme en trouvant des prises ici comme on fait souvent,
même au travers du vêtement et des bandages on sent
(qu'elles sont bien là même si on ne les voit pas)
les estafilades à vif, on griffe
et l'on respire
un peu mieux.

le geste dérangé
dérangeant.

Liu
le problème
(c'est toi).


Sam Declan
UNE ÉTOILE
UNE ÉTOILE
Sam Declan

Messages : 58
Age : 28
Classe : F

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptySam 29 Fév - 19:13



Don't look at me, I'm miserable
@Liu Zhu
- j-je, j- j'ai pas de problème...

Pas de problèmes.
Haha, c'est ça ouai, t'as l'air d'un mec totalement sain de corps et d'esprit.
Je veux bien qu'on me prenne pour une débile, mais là, faut pas trop pousser. Personne ne termine dans un état si misérable en ayant pas de problèmes. Alors petit, pourquoi t'es comme ça ?

Cette question, je ne peux pas m'empêcher de la poser. Je sais bien que je devrais juste laisser tomber, ne pas insister, partir sans m’intéresser plus que ça à ce mec dans la pièce. Mais je n'y arrive pas car je sais. Je sais que cette question, on pourrait bien me la poser à moi aussi. Pourquoi t'es si sombre ? Pourquoi tu souris jamais ? Est-ce que ça t'amuse de faire la gueule tout le temps ? Et ces marques sur tes bras c'est quoi ? Pour te rendre intéressante ?
Ouai, sauf que moi, personne ne me posera la question. Parce que je me laisse pas faire. Parce que je sais me défendre pour que personne ne vienne me faire chier.

Certains ont essayé lorsque j'étais plus jeune. Parce que j'étais trop différente, je ne parlais pas, je réagissais à peine à la douleur qu'on tentait de m'infliger, c'est pratique quand on la ressent pas. De toute façons, cet enfer qu'ils tentaient de m'infliger n'était rien à coté de ce que j'avais en rentrant à la maison. Alors ils se sont lassés. Lassés de tenter de me blesser physiquement. Pourquoi ne pas tenter les attaques sur le mental dans ce cas ?
Vous savez qu'elle a déjà couché avec des mecs ? Ouai, elle deale de la drogue, j'en suis sûr ! Avouez que, pour une ado de 12 ans, c'est pas ouf. J'en ai entendu des rumeurs sur moi, beaucoup ont circulé. Mais bizarrement, lorsque j'ai commencé à répondre avec ma violence, la plupart ont disparu. Trop effrayés pour parler dans mon dos, trop lâches pour parler devant moi. Il y a pas à dire, les poings, ça ferme des bouches.

La peur... Cette arme que j'ai donc appris à maitriser. J'ai voulu en être la cause pour les autres. Ne pas être une victime, ne pas me faire plaindre.
J'avais pas peur à cette époque. T'façon, de quoi aurais-je pu avoir peur ? De qui ? L'école ? Ma mère ? Mon père ?
Qu'aurait-il bien pu faire de pire que ce qu'il faisait déjà de toutes façons ?

Lui par contre a l'air d'avoir peur. De perdre pieds. Il regarde le sol comme si il pouvait l'avaler, le faire disparaitre de cette salle si merdique. Ouai, le sol ferait mieux de t'entraîner loin de moi. Surtout maintenant que je remarque ces gestes presque frénétiques sur tes avant-bras.
Et cette colère qui monte instantanément chez moi. Parce que je vois, parce que je reconnais ces comportements. Parce que, mec, t'es en train de te faire du mal pour échapper à la situation.

Mais cela ne va pas t'aider, crois moi, cela ne fait que m'énerver d'avantages. J'aurais dû partir, j'aurais dû ignorer le monde autour de moi comme je le fais souvent. Alors pourquoi tu t'es senti obligé d'attirer mon attention ? Pourquoi faire cette scène au réfectoire ? Pourquoi te retrouver dans la même salle que moi ? Pourquoi venir me narguer avec ta douleur ?

Je me vois attraper son bras, Arrête-toi... tirer sa manche pour découvrir son avant-bras, ou plutôt son bandage Sam... coller mes doigts dessus pour appuyer Stop ! appuyer pour déclencher cette douleur chez lui. Comme si je pouvais lui voler.

- Ouai, t'as l'air d'avoir zéro problèmes, t'as raison.

À qui est-ce que je parle...

Liu Zhu
entre ciel et terre
entre ciel et terre
Liu Zhu

Messages : 180
Classe : E

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyLun 2 Mar - 6:56

Encore une larme que seul le ciel sème
Qui te demande si t'es pathétique
Encore une arme, encore une arme
Qui tue et n'a pas d'éthique
flash (back) fulgurant s'enchaîne c'est tout comme avant
qu'on saisit Liu pour exposer au grand jour - toujours
une question de tirer sur les vêtements pour exhiber
ce qui ne tourne pas rond chez lui.

on tressaille en te voyant révéler le blanc des bandages et puis
y refermer les doigts comme des serres ils appuient
f o r t
électrise de douleur Liu qui se tord
au bout de ton poing verrouillé
sur les plaies - réflexe, il glapit
et sa main libre tente de défaire
l'emprise qui serre serre serre
p l u s  f o r t
les problèmes dans la peau t'as raison ils émergent
saignent jusqu'à souiller la gaze de rouge
en voyant leur couleur on souffre plus encore
criaille presque - c'est  t r o p.
arrête ! pardon pardon arrête
stop arrête tu me fais mal pardon- !!
presque plié en deux tant ça pulse du maux plus seulement là où tu tiens mais partout il a l'impression que tu le broies en entier et les mots meurent dans un sanglot misérablement grandiose - pitié
dans un geste désespéré Liu repousse et brise le lien
c'est tout le corps qui se dérobe et puis se lève et recule
titube, pour s'arrêter à quelques pas
lorsqu'on est hors de portée
de toi.

crescendo des souffles la respiration à l'apogée du chaos, frôle la crise de panique mais les plaies à vif tiennent Liu éveillé,
on a pourtant l'impression de nager en plein cauchemar -
tu as fait ça ? tu as vraiment fait ça ?
l'avant-bras esquinté ramené contre lui, on le tient
on sent à la fois trop et puis plus rien
on ne voulait pas voir ça, on ne veut pas
voir ça c'est trop
et dysfonctionnel l'alice refuse de cacher les images
Liu voit encore ton visage trop net
tandis qu'il relève la tête - vertiges.
p-pourquoi t'as fait ça ??
c'est plus une plainte qu'une vraie question mais on sous-entend - on est deux à avoir un problème.


Sam Declan
UNE ÉTOILE
UNE ÉTOILE
Sam Declan

Messages : 58
Age : 28
Classe : F

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyLun 2 Mar - 23:15



Don't look at me, I'm miserable
@Liu Zhu

Regarde toi, choisis merde.
Le temps de réaction me sidère et lorsqu'il arrive, il parait troublé. Tu me dis d'arrêter ou tu t'excuses ? Tes mots semblent s'entremêler maladroitement hors de ta bouche confuse. Ce que tu cries n'a pas de sens pour moi. Je ne t'entends presque pas. Tout ce que j'arrive à faire, c'est regarder ces bandages se tâcher doucement de sang. Là ça ne trompe pas, là tu ne peux plus mentir...

Tu le sens ? Tu as mal ? Alors pourquoi tu ne te défends pas ?

Mais voilà, ça y est, il se défend. D'un geste, il se dégage, s'éloigne de moi, de ma fureur. Il n'est plus sous mes mains tortionnaires, loin de ma portée. Je reste bloquée, regardant mes doigts vides qui se referment sur l'absence de matière, privés de ce contact. C'est un mouvement brusque, instinctif, ce genre d'acte qui arrive lorsque le moment devient insupportable. Ce genre d'instant que je sais si bien provoquer.

Malgré ma surprise, et une certaine déception de l'avoir senti m'échapper, je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine satisfaction. Alors c'est ça qu'il faut faire pour que tu te décides à bouger ? Que tu captes qu'il est temps pour toi de réagir ? Je veux juste que tu comprennes... Que je ne supporte pas la faiblesse.  Je veux juste que tu résistes, sans te comporter en loque. Car ce genre de personne ne mérite pas de gâcher l'espace et l'oxygène des autres. Et puis, si tu ne te rebelles pas, c'est ptet qu'au fond tu te complais dans ce rôle de victime qui te colle si bien à la peau.
Est-ce que tu saurais assumer ta vie dans une position différente ? Supporter le statut de prédateur plutôt que celui de maillon faible n'est pas non plus chose aisé. Tu n'as connu que ça, ce serait ridicule d'imaginer cette scène. Celle où tu me domines et où j'ai peur.

- Je... Parce que...

Mes yeux se dérobent un instant alors que mes poings se serrent. Un moment de doute, j'avale ma salive bien moins facilement que ce que j'avais prévu. Je n'ai pas voulu ça, je n'ai pas provoqué ça. Si seulement les gens étaient moins fragiles. Si seulement personne ne me faisait sortir de mes gonds de cette manière. J'aurais envie de revenir en arrière, de retenir mes gestes, d'effacer ces douleurs.
Mais je ne peux pas l'avouer, je ne peux paraître faible à tes yeux larmoyants. Alors, qu'ils continuent dans leur désespoir, qu'ils se sentent encore plus coupables de cette situation lorsque je prononce froidement cette phrase en plongeant mon regard dans le tien, aussi longtemps que tu pourras le soutenir.

- Parce que tu le mérites.

Il est toujours dur et incroyablement froid. À croire que je ne sais faire que ça.

Liu Zhu
entre ciel et terre
entre ciel et terre
Liu Zhu

Messages : 180
Classe : E

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyDim 8 Mar - 8:26

Encore une larme que seul le ciel sème
Qui te demande si t'es pathétique
Encore une arme, encore une arme
Qui tue et n'a pas d'éthique
oh depuis le sol plus bas que terre on voit bien, tu sais, à quoi ressemblent les yeux rapaces. quand ils fondent sur soi et referment les serres, enserrent les bras et tirent, serrent les poings et frappent, on est au premier rang pour assister au spectacle magnifique que c'est
la loi du plus fort.

mais c'est bien connu
les pièces malmenées ont deux cotés
pile ; il y a les abusés métamorphosés abuseurs
bâillonnés de chrysalides atroces il en ressort des papillons morbides rendus prédateurs et puis
face ; il y a ceux qui restent proie
et qui meurent tout simplement.

Liu est de ceux qui ont perdu au jeu
à celui-ci il est tombé sur face - gagné
alors c'est mérité.

prononcé à haute-voix assurée - prononcé par toi qu'on ne connait même pas tu dis parce que comme si tu le connaissais par cœur et c'est si convainquant qu'on est conquis.
oh il y a un peu de résistance en dedans,
un minimum d'instinct de survie en Liu qui crie
qu'on n'était pas comme ça avant !
qu'à défaut de se défendre on accueillait tous les assauts, les bons comme les mauvais ils percutaient de pleins fouets et on réagissait - trop -, sautait à pieds joints dans tous les sauts d'humeur du rire aux larmes Liu vibrant de vie
ce n'est pas sa faute si l'on est né le cœur à vif !
mais déjà à l'époque les répliques à l'identique
les exaspérés avaient dit tu le mérites
et on les a cru et on s'est tu
et même silencieux aujourd'hui
tu répètes cyclique
tu le mérites
tu le mérites

alors
alors quoi ?
je comprends pas...
on ne comprend pas
ce qu'il faut dire
ce qu'il faut faire
riposter et te faire mal ? on ne sait pas se battre -
il y a des gens qui viennent au monde incapable de blesser c'est comme ça - c'est un crime ?
on dirait, c'est pour ça
qu'on s'excuse encore et encore et encore d'être là.
des pardons qui s'amoncèlent dans la gorge comme des désespérés cherchant à escalader des gouffres - où bien serait-ce des sanglots étranglés -
tu dis ça, je te connais même pas, tu me connais même pas et tu dis ça.
ça y est on pleure
et on ne sait même pas pourquoi.
tenant le bras rouvert jusque là Liu lâche et cache les yeux débordants au creux des paumes, il appuie sur les paupières comme on ferait cesser des hémorragies - craignant que comme la vue du sang, celle des larmes achèvent de t'énerver.
t'es folle, c'est ça ? t'es complètement folle c'est pour ça que t'es là..
et la voix comme tout le reste
ça meure tout simplement.
forcément, forcément qu'on cherche des réponses sinon
c'est Liu qui est fou au milieu des esprits sains
et ils auraient tous raison lorsqu'ils affirment
qu'on le mérite.


Sam Declan
UNE ÉTOILE
UNE ÉTOILE
Sam Declan

Messages : 58
Age : 28
Classe : F

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyDim 8 Mar - 13:43



Don't look at me, I'm miserable
@Liu Zhu

Tu ne comprends pas.
Évidement tu ne comprends pas. Comment toi, petite larve fragile, tu serais censé comprendre quoi que ce soit me concernant ? Regarde toi, t'es à peine capable de supporter ta propre existence. Ce moment de révolte, ce moment de courage dont tu as pu faire preuve s'est évanoui, tu es redevenu cette silhouette vide de volonté, creuse, celle qui m'insupporte, qui me fait sortir de moi même. Pourquoi tu restes ? Pourquoi tu ne fuis pas devant moi ? Tu sais que ce serait certainement la meilleure solution pour toi ? Fuis ou révolte toi, choisi, ou je t'écraserai sans hésitation.

Mais non, voilà que d'autres sons sortent de ta bouche misérable. Ton ton, ta voix, leur simple écoutent me donne encore l'impression que tu t'excuses d'être en vie, comme si tout cela n'en valait pas la peine. Mais tes paroles m'interpellent. Non tu ne me connais pas. Peut-être que tu penses que je ne te connais pas, mais mec, je connais ton espèce, je connais les lâches dans ton genre. Je sais ce qu'il se passe dans ta petite tête. Alors je dis ça. Parce que c'est ce que je pense. Parce que c'est le cas. Parce que, peut-être, ces mots raisonneront en toi. Parce que je ne peux pas dire autre chose, revenir en arrière, tourner les talons. Fuir cette situation.
Je ne peux pas me retenir, ni me contenter de t'ignorer. Parce que ta faiblesse me heurte, parce que ton esprit résonne bien trop dans le mien et que, puisque je ne peux être le problème, c'est forcément que cela vient de toi et de toi seul.

Et je te vois, là, des larmes plein les yeux. Tu essayes de les arrêter, mais tu n'es capable d'aucun contrôle sur ta propre personne.
Pathétique.
Dans une autre vie, je n'aurais sûrement jamais provoqué tout ça, mais voilà, tu n'es pas dans le bon univers, et tu n'es certainement pas tombé sur la bonne personne aujourd'hui.
Pathétique.
Alors dans cette défaillance qui sort de tes yeux, je vois une autre raison de sortir de mes gonds. Comme si tu savais ce qu'il fallait faire pour provoquer cette fureur.
Pathétique.
Arrête de pleurer bon sang !
Pathétique.
Ne reste pas là à être aussi énervant !
Pathétique.
Ne me parle pas, je ne veux pas entendre ta voix méprisable.
Folle ?

Je suis folle ? C'est ce que tu penses ? C'est ça ?
Parce que tu ne peux pas supporter d'entendre ma vérité, cela fait de moi une folle à tes yeux ? Peut-être bien que c'est ce que je suis, mais qui est-tu, abjecte être humain, pour oser me dire ça. Pour insinuer que je serais bonne à interner. Que je suis là pour ça.
Parce que toi, tout va bien dans ta tête, tu es totalement sain, sans aucune once de toxicité. Parce que tes mots tremblent, tu n'as même pas le courage de me regarder lorsque tu prononces cela. Trop lâche pour affronter le poids de tes propres paroles.
Sam Ferme là ! Pars Je ne peux pas laisser passer ce genre de chose laisse tomber je dois lui faire comprendre tu sais que cela ne t'amènera rien de bien qu'il ne peut pas m'insulter sans conséquence.

Un battement de cils. Je n'ai même pas conscience de mes gestes. Comment me suis-je retrouvée debout face à lui ? Je n'ai aucun souvenirs d'avoir posé ma main sur sa gorge. Aucune lucidité dans cette violence qui me force à l'écraser contre le mur. Trop tard. Elle est encore là, cette rage qui me dévore le ventre, qui me force à te punir, à te faire comprendre que cette fois, tu es allé trop loin. Parce que je ne suis pas folle, tu es misérable, c'est tout ce qu'il y a à comprendre.

- Tu penses que je suis folle ? Peut-être que tu es mieux que moi dans ta carcasse vide de volonté ? Est-ce que tu es totalement stupide ? Tu ferais mieux de baisser la tête et de fermer ta gueule si veux espérer ressortir en un seul morceau.

Même moi je le vois, je le sais. Lâche le, laisse le partir, va-t-en loin, oublie cette scène. Si seulement c'était aussi simple que ça. Si seulement il y avait un moyen de tout effacer, d'arrêter tout ça.

Une sensation envahit alors ma main. Sans que je ne le comprenne. Cette main qui m'avait conduite ici. Cette main qui s'était tordue dans un mauvais angle, ces doigts qui serraient à présent la gorge de ce pauvre adolescent.
Cette sensation qui me fait lâcher, choquée, fixant cette main qui me semblait tout à coup... Douloureuse.

Cette chose dont j'ai été privée. Elle se présente maintenant à moi. Cet alice qui disparait soudain, je me laisse enivrer par cette souffrance que je ne ressens jamais.
Alors mes genoux retrouvent lourdement le sol, ce choc électrique qui se répand dans mes articulation. Ça fait mal, je serre cette main meurtrie de mon autre, contre ma poitrine, partagée entre cette peine et une certaine joie de pouvoir la comprendre, la ressentir.
Alors je ris, penchée sur cette main que je peux endurer, fermant les yeux, appréciant chaque élancement de mon cœur battant au creux de mes doigts. Des sanglots dans la voix, un souffle éprouvant, l'esprit absent.

Pathétique.

Liu Zhu
entre ciel et terre
entre ciel et terre
Liu Zhu

Messages : 180
Classe : E

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyLun 9 Mar - 2:12

Encore une larme que seul le ciel sème
Qui te demande si t'es pathétique
Encore une arme, encore une arme
Qui tue et n'a pas d'éthique
même respirer c'est vivre trop fort c'est faire trop de bruit - ça aussi ça suffit Liu ! fini les souffles on les verrouille à même la gorge.

tu saisis le cou et fais s'entrechoquer le plâtre du mur et la porcelaine des os
les omoplates saillantes cognent et puis le crâne et puis tout le corps résonnent à l'impact ça produit presque un tintement agréable à l'oreille et l'on ouvre les yeux trop vite car tu appuies trop fort où l'air passe
ça ne passe
plus très bien
haletant et puis rien que des restes, c'est des miettes d'air qu'on avale affamé Liu agrippe ton poignet blessé - pourquoi tu ne tressailles pas, toi ? - les deux mains veulent défaire la prise et les épaules se tordent à chercher des échappatoires, minable comme il tente de glisser d'un coté ou bien de l'autre de ta présence oppressante - étouffante
on ne pense plus grand chose tu sais
on pense - on ne pense pas valoir bien mieux ce n'est pas
ce qu'on a dit - Liu voudrait dire ça ne fait rien
lâche-moi ça fait mal
je veux pas me battre je veux pas ça
je fais pas ça, ce que tu fais
ça fait rien tu sais
d'aller pas bien
d'être malade

t'-es pa-hh vraiment méchante t-t'es
juste m-alade- !

ce n'est pas grave alors
lâche maintenant car
sur la pointe des pieds
on va tomber

on tombe
le premier.
tu lâches et Liu aussi, la seule prise qu'on avait sur ton poignet on te la rend et les genoux et puis tout le reste flanchent, quand c'en est terminé de jouer on se fait poupée de chiffon, glisse le long du mur pour finir assis affalé à même le sol dans un bruit sourd. s'ouvrent grand les poumons qu'on regonfle d'oxygène à en percer la peau, Liu plaque les mains sur le poitrail et serre la chemise blanche entre ses doigts et inspire expire
respire enfin comme il faut
ça fait mal
et l'on te voit chuter aussi.

fébrile Liu ramène un peu ses jambes vers lui pour agrandir les distances jusqu'à toi, te voit trembler presqu'autant et ce qui brise le silence retombé façon chape de plomb
on ne sait pas
si ce sont des éclats de rire ou en sanglots.
les joues inondées, tu as fait taire les orages
de Liu qui dévisage - il ne pleure plus
mais toi si ?
à quel moment a-t-on transmis le mal ?
ta main...
c'est abimé chez toi aussi et à la même hauteur Liu figé
n'ose ni s'approcher ni fuir à tout prix.
ni toi ni lui en un seul morceau
c'était sûrement cassé depuis le début.


Sam Declan
UNE ÉTOILE
UNE ÉTOILE
Sam Declan

Messages : 58
Age : 28
Classe : F

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyMar 17 Mar - 13:51



Don't look at me, I'm miserable
@Liu Zhu

Le temps parait s'arrêter. Seul le son de mes sanglots retentissent. Je ne veux pas me montrer si faible aux yeux de cet adolescent que je trouve pathétique. Nous n'avons rien à voir l'un avec l'autre.
Et pourtant, nous voilà, tous les deux, sur le sol froid de cette salle blanche, sanglotants, respirants, en cet instant où la vie devient trop éprouvante pour être supportée.

J'ai l'impression qu'il n'est plus là, qu'il n'existe plus. Tout ce qui est autour de moi se met à tourner, plus rien ne me semble fixe. Plus rien n'a de sens. Seule ma main compte, mes battements de douleur comme des tambours, mélodie bien trop rare pour être appréhendée comme il faut. Que dois-je faire ? Que puis-je faire ? Emportée dans ce tourbillon, un sourire aux lèvres, des larmes sur mes joues, trop de scènes me reviennent. Ces fois où j'avais pu éprouver cette chose inouïe. Mauvaise idée. Mauvais rêves. Mauvais souvenirs. Mauvais.
Ce mot résonne dans ma tête lorsque mon père se retrouve sur mes paupières. Je me sens petite, faible, à sa merci. Sans espoir d'en réchapper. Trop présent, porteur de ces saletés de cicatrices. Sors ! Dégage de ma tête ! Pourquoi tu peux pas me laisser savourer ce moment ? T'es obligé de me priver de ça aussi ?!

Comme perdus dans le temps, tout m'arrive à retardement, les mots, les gestes.
Malade.
Est-ce que je suis malade ? C'est ça mon problème ? La raison de ma colère ? De mon comportement ? Est-ce que je serais tout simplement détraquée comme beaucoup semblent le penser ?
Folle.
Ces mots qu'il utilisent pour me définir, tournent dans ma tête. Il t'a rendue comme ça. Il t'a détraquée. Il t'a tout volé. Impossible pour toi de reprendre ta vie normale.
Foutue.
T'es foutue meuf.

- Ta main...

L'ouragan s'arrête, plus de sons, plus de tourmente. Ma main toujours malade, toujours pulsante entre mes doigts. Ma main. Plus de cris, plus de violence. Je respire, de plus en plus, de mieux en mieux. Tandis que mon corps se redresse, mes épaules se décollent du sol, seuls mes genoux ne peuvent s'en défaire.
Toujours tête baissée, toujours ces perles de douleur que ce membre attire. Sa présence me revient. Tu n'es pas seule Sam. Reprends toi. Garde la face sombre conne.

- Je... Ne suis pas... Malade... Chaque mot est un défi. Ma gorge tremble, brûle, ces mots la blessent, l'arrachent.

Ça suffit !
Comme un ordre reçu, le vide se fait ressentir dans tout mon corps. Comme une vague protectrice, elle part de ma tête pour se répandre à travers mes veines, mes membres. Anesthésiant tout sur son passage, elle dévore la moindre peine, le moindre mal, la moindre vie. Seule le mental reste. Comme toujours.

Plus besoin de la tenir, plus de pulsations déplaisante, plus de craintes, plus la peine de se tenir sur le sol. Tout va bien. À genoux sur ce sol, les pleurs se taisent, la respiration devient stable. Tout s'efface dans un silence assourdissant. C'est fini.
Je te veux encore, c'était trop court.
Comme toujours.

Liu Zhu
entre ciel et terre
entre ciel et terre
Liu Zhu

Messages : 180
Classe : E

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyLun 23 Mar - 22:32

Encore une larme que seul le ciel sème
Qui te demande si t'es pathétique
Encore une arme, encore une arme
Qui tue et n'a pas d'éthique
les morceaux d'esprit clair éparpillés au quatre coins de la pièce, troublent tout ce qui pourrait faire mal à regarder
Liu fixe ta main et ça n'a rien d'humain
rien que des carreaux de mosaïques
l'image floutée, voudrait s'étendre plus loin
te noyer dans la censure, on entend
tout juste tes mots se frayer des chemins
jusqu'à lui
pas
malade

mais
ta main
ta main
elle est cassée

on est brisé.

et l'alice qui veut tout faire disparaître
on tente de désamorcer, comme au cœur d'une bombe à retardement, Liu plonge ses doigts dans ses cheveux et serre presque à arracher les mèches décolorées, ramène ses genoux contre lui il y enfouit la tête et
inspire expire
respire dans l'obscurité
fait revenir
le silence qui entoure
comme un linceul on y meurt
tu ne pleures plus alors
le silence comblé de sanglots doux
Liu pleure pour deux.
pardon- je voulais pas- je suis désolé pour ça, je voulais pas, tout à l'heure au self, je suis désolé, d'être comme ça, je devrais plus, avoir peur, je fais pas exprès, je devrais pas mais je peux pas m'en empêcher, quand ils sont là
j'ai peur
pardon
Liu vous pleure car au fond
vous avez en commun ces ils
(vous ont rendu comme ça
vous ont détraqué
vous ont tout volé)
ils ont brisé
et quand on s'excuse
c'est de ne pas savoir
comment réparer.


Sam Declan
UNE ÉTOILE
UNE ÉTOILE
Sam Declan

Messages : 58
Age : 28
Classe : F

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyLun 6 Avr - 10:46



Don't look at me, I'm miserable
@Liu Zhu

Rien.
Ce vide, cette absence. Je la hais.
Je reste immobile, fixant le sol de cette salle de malheur. Je respire à peine, j'ai l'impression de disparaître après ce moment de vie. Je redeviens cette chose froide, désolée. Je ne peux que penser à cette douleur, à cette étreinte que j'aimerais tant partager encore une fois. Celle qui me sortirait de mon esprit, celle qui me ferait planer, voler au dessus de mes pensées, de mes problèmes. Parce que je ne peux continuer à le nier. J'en ai.

Ma main, cassée, mon esprit, cassé, mes envies, cassées, ma vie, foutue.

Est-ce que c'est toi qui a provoqué ça ? Qu'est-ce que t'as fait pour qu'il disparaisse comme ça ? C'est ton pouvoir, ta particularité ? Annuler les effets des autres ? C'est quand tu m'as touché, c'est quand tu t'es défendu. Mon corps tétanisé m'empêche encore de revenir à la charge pour te faire cracher le morceau. Qu'est-ce que tu m'as fait ?

Tu recommences à me parler, comme si ton avis m'importait, comme si tes paroles avaient la moindre importance pour moi. Pourquoi est-ce que tu ne t'en vas pas ? T'en as pas eu assez ? Tu veux vraiment y passer au prochain pétage de plombs que tu vas provoquer ?
Alors tais toi, je voulais pas j'ai pas envie de t'entendre. je devrais plus, avoir peur, Tu n'as rien à me dire, tu n'as rien à m'apporter, je peux pas m'en empêcher tu n'as rien d'intéressant. quand ils sont là

Quand Ils sont là.
Pour la première fois, j'ai l'impression de t'entendre.
Je te regarde, je vois ta faiblesse, tes larmes, qui me semblent soudain familiers. Tu n'es plus une petite larve insignifiante. Ils t'ont détruit, Il m'a flinguée. Je suis simplement la version qui réussit, qui se relève, qui devient forte et ne laisse plus personne l'atteindre. Alors que toi, tu les as laissé gagner. Tu les as laissé prendre toute ton essence, pour qu'il ne reste que cette coquille, si fragile qu'il ne suffit que d'un souffle pour la voir finir en poussière.

Alors, je me relève, le sol n'est pas ma place. Je reprends mes esprits, j'essuie le maquillage qui avait certainement coulé sur mes joues. Pas de traces, tout est normal. Je reste fière.

- Si tu ne peux pas t'en empêcher, alors tu les laisses gagner.

En me rapprochant de lui, j'avance ma main meurtrie dans sa direction. Sans intentions de le frapper, sans malice, sans violence. Une main tendue, car il ne devrait pas accepter de rester clouer au sol. Relève la tête, arrête de pleurer, range ta faiblesse, apprend à devenir autre chose qu'une victime qui se laisse atteindre par le premier connard venu.
Est-ce que tu préfères resté abattu ? Au sol ? Ou est-ce que tu vas saisir cette blessure pour t'aider à te redresser ?
Et qui sait, peut-être que ce qu'il s'est passé la dernière fois que tu l'as touchée va se reproduire.


Liu Zhu
entre ciel et terre
entre ciel et terre
Liu Zhu

Messages : 180
Classe : E

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyVen 17 Avr - 6:47

Encore une larme que seul le ciel sème
Qui te demande si t'es pathétique
Encore une arme, encore une arme
Qui tue et n'a pas d'éthique
c'est qu'on n'avait jamais voulu se battre - probablement qu'on est venu au monde sans une once d'animosité dans le sang de deux couleurs - rien que des luttes intérieures dont le vacarme discret avait fini par résonner dissonant à l'oreille des autres
à l'oreille d'eux, les enfants audacieux
à qui les oisillons titubants filent des pulsions
de destruction.

on les comprend, tu sais. on n'a jamais réussi à mettre des mots sur ce qu'on était, alors sur ce qui nous définit, laissé blanc, on a écrit les leurs. Liu qui aime ce qui est à fleur, qui pleure trop facilement, frêle comme une fille et le cœur à vif, on les a laissé graver pour lui
victime, minable, vulgaire, infâme
tout un tas de saloperies
dont il faut avoir honte -
c'est à battre et cogner
(abattre absolument).

et comme les corps disloqués à la télé,
Liu trouble les images - censurer
leurs visages déformés par la nausée
c'est tout ce dont il est capable
pour supporter la douleur.

alors ils gagnent

ils ont encore gagnés lorsqu'on tressaille à la vision des mains tendues, comme si elles n'étaient faites que pour marteler le corps afin qu'on rentre dans les cases. coupable de ne lever qu'un regard noyé sous les eaux, Liu voit le bout de tes doigts à portée des siens on ne veut pas
avoir mal de nouveau
je veux pas me battre avec eux.
te faire mal de nouveau
je veux pas me battre avec toi...
on ne peut pas
on ne sait pas faire
probablement qu'on ne saura jamais
non, tout ce que Liu connait
c'est les débordements
le trop plein de douceur
le chaos d'émotions en dedans
qu'on n'arrive pas à faire taire -
on ne peut pas se taire en te voyant faire,
on ne peut pas
tendre sa main à ce qui est brisé

alors Liu décroise les bras et lève ses doigts vers toi, sans saisir ceux que tu proposes - si ce n'est pas tout à fait réparé
alors emparons nous de ce qu'il nous reste.
pas cette main, t'es blessée à celle là.
se relever, on veut bien, mais à une seule condition -
celle que tu fasses attention à toi,
utilise ce qui est intact pour une fois,
tend lui la main qui ne souffre pas.


Sam Declan
UNE ÉTOILE
UNE ÉTOILE
Sam Declan

Messages : 58
Age : 28
Classe : F

Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu EmptyLun 20 Avr - 14:48



Don't look at me, I'm miserable
@Liu Zhu

Voilà donc ton problème. Tu veux pas te battre.
Contre eux, contre moi, contre toi même.

C'est pour ça que tu perds, c'est pour ça que ta vie est si douloureuse. Tu ne veux pas te battre. Mais personne ne se battra pour toi, jamais. Ta vie, c'est un combat perpétuel, et si tu n'as pas cette volonté, cette détermination à te défendre, tu resteras au sol, écraser telle la larve que je vois en toi. Respecte toi, impose toi, parce que les autres te laisseront dans la merde, toujours.
Oh tu pourras croire qu'ils sont là pour toi, des "amis", des gens sur qui tu peux compter. Tu penses avoir des gens comme ça dans ton entourage ? Laisse moi être clair, Ne crois pas à ces conneries, car tu iras de désillusions en désillusions. Oh bien sûr, ils seront là au départ, ils seront là de temps en temps pour te remonter le moral. Mais quand arriveront les vrais problèmes, quand tes vraies peurs, ton vrai toi ressort, alors ça devient tout de suite plus compliqué pour eux de te supporter, de tenir leurs promesses. Parce que tu deviens un problème pour eux, un poids mort qu'ils doivent traîner. Soudainement, ils se rendent compte que leur vie était sans doute mieux sans toi.
Et tu sais quoi ? Tu vas le croire. Tu vas te l'enfoncer dans le crâne jusqu'à ce que ça s'imprime dans ton être, ne pouvant plus t'en défaire. Et très vite, tu aimerais être de ces personnes qui ont le pouvoir de s'éloigner de toi, de t'oublier.

Ouai, comme toujours.

Je vois cette main, presque tremblante, s'approcher difficilement de la mienne, reculer. Tu ne veux pas la prendre. J'imagine l'espace d'un instant que c'est ptet trop dur pour toi que je passe des coups à ce geste.
Mais non, tu ne veux pas, pas parce que tu as peur de moi, pas par dégoût, pas non plus parce que tu as de la rancœur, mais parce que cette main est blessée. Si tu savais à quel point c'était inutile de se préoccuper de ça. Si tu savais à quel point soulever ton poids plume de cette main meurtrie m'indiffère.

Mais dans un soupir, sûrement parce que j'en ai marre de te voir au sol, prenant pitié pour moi, je range ce membre que je ne devrais pas utilisez et voilà que mon autre main vient t'attraper pour te mettre sur tes deux jambes. Sans violence, sans même être brusque. Un simple agacement dans ce geste sans malveillance.

- Tu vois, c'est ça la différence entre toi et moi. J'en ai rien à foutre d'être blessée.

Ouai, enfin c'est facile à dire quand on est insensible, n'est-ce pas Sam ?


Contenu sponsorisé



Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu   Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu Empty


Don't look at me, I'm miserable ~ ft Liu Zhu
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Est-il possible de jouer un personnage dont le poste n'est pas sur liste ?
» Est-il possible de jouer un personnage dont le poste n'est pas sur liste ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Siderale :: Académie Nord :: Hôpital-
Sauter vers: