Chacun de nous représente une étoile dans le ciel ; parfois nous brillons avec les autres, parfois nous scintillons seuls, et parfois... quand nous nous y attendons le moins... nous tombons et réalisons les rêves de quelqu'un. »

Il y avait eu l'absence. Comme pour se cacher de soi-même, empêcher les autres de mieux comprendre que toi tu ne l'aurais pu. Il y avait eu l'absence. Et puis la solitude aussi. Parfois il vaut mieux ne plus être, pour rennaître.

Novembre avait filé sous la présence de celle que tu aimais, avec les incompréhensions, les doutes, avec les peurs aussi. Et puis décembre était arrivé et tu avais tout simplement... disparu. Présence en cours obligatoire comme pour ne pas tomber dans l'oubli, c'était parfois le temps d'un battement de cil avant de se volatiliser - après tout, de toute façon, qui aurait pu y faire attention ? C'était à peine si tu t'étais remarqué toi-même.

Puis il y avait eu un déclic, un peu inexplicable, comme si le chemin tortueux de ta propre compréhension venait d'arriver à son terme ; l'égaré s'était retrouvé.

On ne peut pas se battre contre soi-même indéfiniment, ineluctablement en on tombe fatigué et toi, Céleste, tu était très très fatigué.

Alors un jour, tu es venu en cours, c'était en janvier et l'année venait de commencer - le dos droit et le bleu du ciel au dessus de la tête, tu avais pris place sans laisser à personne la possibilité de ne pas voir ; tu étais bien là et ton extravagance subite semblait hurler regardez-moi !

Il n'y a rien de mal, Céleste, de ne pas ressentir le monde comme il se devrait de l'être - la petite voix lointaine, n'était qu'un souvenir - si tu vivais les choses différemment que les autres, tu n'aurais qu'à le faire partager. Ça sera dur, compliqué, difficile, parfois tu ne comprendras pas, parfois tu auras honte, parfois tout ira si vite que tu seras dépassé ; mais Céleste, tu sais, ce que tu es, ça peut être beau, aussi.

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et tes yeux s'étaient posés sur lui

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