(tw : violence) reach out and touch faith || feat. Eulalie et Anaël

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reach out and touch faith« Lift up the receiver, I'll make you a believer. I will deliver, you know I'm a forgiver. » ? feat. Eulalie et AnaëlC'est d'un glauque irréel, la rivière argentée dans la brume d'une fin de matinée. C'est caché dans un de ces coins trop peu praticable pour être vraiment fréquenté ; le lieu du crime. Ou ce qui le sera bientôt. C'est la scène d'exposition d'un farce grotesque : une foire aux monstres où ils ne sont que trois.

Il est seul, mais seulement pour quelques instants : assis sur les ruines d'un banc de pierre qu'on a abandonné là. La décrépitude, et Samuel.

Il a demandé à Anaël de l'épauler pour assurer ce spectacle mensonger. Ils ne sont plus à un mensonge près. Mais c'est comme ça que ça marche, ici bas. Ils ne sont à une manipulation près. C'est la survie du plus fort, la survie du plus froid. C'est des tours de passe-passe et des hurlements enragés, toujours.

Il a dans la poche de son manteau quelques instruments méticuleusement nettoyés : stérilisés. Ça se joue déjà entre torture psychologique et soulagement bienfaiteur : des châtiments divins. Et il marmonne si bas, Samuel, que ça se confond avec le bruit de l'eau et de son courant.

"Ils vont venir. Oui... Ils ne devraient plus trop tarder. Encore quelques minutes..."

Ça gronde à l'intérieur de la bête. Ça gronde que c'est un pas de plus vers la possession, vers le non-retour ; parce qu'elle a accepté de venir et qu'elle ne pourra plus repartir, Eulalie.

Il a le visage habité par un masque d'angoisse, Samuel. Le masque de celui qui hésite, qui doute d'avoir pris la bonne décision. Sous cette carcasse, dans cette chair putride, ça tourne en rond de satisfaction. Il n'y en aura qu'un pour sonder la vérité dans le fond de ses yeux. Des trous noirs sur un infini certain d'incertitudes, sur un univers qui s'agite sans connaître le soleil.

Souvent, ils attendent longtemps, les prédateurs. Alors il attend, Samuel.

@Eulalie A. Murphy et @Anaël Quinn

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❝ once I was seven years old my momma told me : go make yourself some friends or you'll be lonely ❞

C'est dangereux, parfois, de suivre ses amis. Mais pourtant tu le faisais sans trop te poser de question. Tu les aimais tellement et tu avais tellement besoin d'être aimée que tu les aurais suivi jusqu'au bout du monde si ta présence avait eu un quelconque bienfait pour eux.
Quand Samuel t'avait demandé de l'aide pour ses expériences, il avait bien appuyé sur le fait que ton aide serait cruciale dans sa réussite. Comment ne pas t'appâter avec une aussi bonne approche que celle ci ? Il avait touché en plein coeur et tu l'avais rejoins sans te rendre compte que tu saignais.

Le soir dans la pénombre, tu zipes la fermeture éclaire de ton manteau vers le haut et ressert un peu ton écharpe. Comme une corde de potence.
Tu te diriges discrètement en éludant les quelques rondes habituelles des surveillants, vers le point de rendez-vous que t'avais fixé Samuel par SMS un peu plus tôt. Tu avais froid et les nuits étaient de plus en plus noires... inquiète, tu serrais fortement ton téléphone dans ta main nerveusement. La dernière fois qu'on t'avait demandé de rejoindre cet endroit en pleine nuit, c'était un piège honteux d'un garçon que tu croyais pourtant ton ami.

Une fois arrivée sur place, tu aperçus Samuel assis sur un banc, l'air un peu perdu dans ses pensées. L'éclairant avec la lame torche de ton téléphone portable, ton coeur battait la chamade. L'endroit était toujours impressionnant la nuit et le charisme de Samuel n'arrangeait rien... Il semblait réellement se fondre dans le paysage comme une ombre.

— « Bonsoir Samuel... Désolée, j'ai fait au mieux pour ne pas me faire repérer par les surveillants. Avec le couvre feu toujours en vigueur, c'est compliqué. »

Tu restes debout, les mains cette fois-ci dans les poches de ta doudoune et tu joues un peu avec tes chaussures en fixant tes pieds.
Te retrouver seule avec lui, depuis la dernière fois c'était toujours aussi intimidant.

— « J'espère que ça va marcher. »

Et à ce propos, Anaël venait d'arriver. Ton visage se redresse vers la silhouette chétive qui se démarque dans l'ombre. Tu ne savais pas quoi penser de lui, depuis toujours. Dans un sourire doux un peu forcé que tu étires maladroitement, tu restes en retrait pendant que les deux amis se retrouvent. Au fond, tu attendais qu'on ait besoin de toi, comme toujours.

are there some aces up your sleeve?
have you no idea that you're in deep?

y’a qu’une phrase à écrire, samuel, la formule magique ; un mot succédé d’un lieu. à tous les coups ça fonctionne. la chair endure le froid, assez de feu dans les yeux pour le préserver. anaël, sous le manteau, pull noir manches longues. les converses élimées qui s’évadent ; du collège au lycée on ne fait que ça depuis des années. passer sous les radars. fuck you mental à thorn.

t’as écrit rivière argentée, on arrive.

et tandis qu’il marche, anaël, peu à peu, d’un souffle à l’autre et plus la distance diminue, anaël démarche franche. on retrouve le tranchant du corps, traverser l’espace en ne pensant qu’à elle.

forme brute dans le cœur, trop facile à raviver – inhérente. la forme sourde des enragés.

le pas au-dessus de la brume, au-dessus des neiges. les flocons qui craquent, mains dans les poches parce que ce n’est pas les plaques de glace qui le feront glisser. on entend l’eau à travers les fontes. on entend sa voix avant de la voir. (toi on te connaît déjà, mais elle)

passer une main dans ses boucles, à peine deux mètres de distance. anaël se place. eulalie, samuel. eulalie ; il sourit en retour. courbe d’ironie sur le visage. jamais vraiment été dans ses plans de lui parler. alors on lance comme si on la connaissait depuis toujours, comme si on ne la connaissait pas du tout, on lance

waddup girl.

puis ses yeux vers samuel, artifices brillants. les converses, mouillées par la neige, s’avancent une dernière fois. la voix grave, basse dans la brume.

everybody’s here. let’s start the party. qu'est-ce t'as préparé this time ?

passe la langue sur sa lèvre inférieure.

envie d'show off d'vant ton love interest ?

le décontracte des bêtes humaines. on en oublie la différence de taille.

~

oliver sykes

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reach out and touch faith« Lift up the receiver, I'll make you a believer. I will deliver, you know I'm a forgiver. » — feat. Eulalie et AnaëlLe monde de silence et de solitude s'est effondré. Le silence est mort ; plus de retour en arrière. Comme s'il avait senti sa présence près de lui se faire de plus en tangible, il avait levé la tête et fixé ce visage trop angélique pour ne pas finir perverti, Samuel. Et tant pis, si pour l'instant elle n'est pas prête à croiser son regard.

Il lui aurait répondu, Samuel. Il aurait calmé en tête-à-tête ces inquiétudes infondées qui la rongent ; il lui aurait fait lâcher prise. La dernière âme dérangée vient se joindre à la fête. Il n'y a plus rien à attendre, à présent.

Les regards qui se comprennent se croisent, s'accrochent. Une discussion muette sous des masques qu'ils ne savent que trop bien manier. Pour la représentation, il a le bon goût de paraître gêné, Samuel. Son corps un peu crispé, son visage qui se détourne : les indicateurs qui ne font rien pour nier les mots d'Anaël.

Un instant. Un léger raclement de gorge, comme pour se redonner une contenance jamais vraiment perdue. Il se lève, Samuel. Il quitte ces amas de pierre qui ressembleraient presque à un trône. Sa carcasse les surplombe.

"Merci d'être là... Le coin choisi n'est pas le plus agréable, mais personne ne viendra nous chercher ici. Certainement pas par le temps qu'il fait."

Il a la voix sérieuse, Samuel. Bien évidemment, que personne d'autre ne viendra. De sa poche, il sort ses instruments pour les dévoiler.

"On va faire quelque chose de légèrement différent aujourd'hui, Anaël. Tu connais tes limites alors... tu choisis ce qu'il se passe. Tu devrais déjà t'asseoir."

C'est pour varier les plaisirs, aujourd'hui. C'est rien de bien méchant, aujourd'hui. Il sait bien où elles se placent, les limites de son ami. Elles n'existent pas.

Il se tourne vers Eulalie, Samuel. Les yeux noirs s'ancrent avec une concentration inhumaine dans les siens. Ils y cherchent la faiblesse.

"Quoi que tu puisses voir... rien n'est douloureux, et rien n'a véritablement de conséquences."

@Eulalie A. Murphy et @Anaël Quinn

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eulalie&samuel&anaël

❝ once I was seven years old my momma told me : go make yourself some friends or you'll be lonely ❞

A la vue d'Anaël tu n'étais pas rassurée, définitivement pas en confiance. Mais les paroles de Samuel avaient tendance à t'endormir, comme à chaque fois. Sa voix était douce, suave, et tu te sentais protégée quoi qu'il arrive.
Anaël débarque et se plante devant vous, tu le dévisages toujours avec ce regard un peu distancié. Il n'était ni ton ami ni ton allié. Et le voir se comporter de manière aussi tendancieuse en te saluant, ça se rajoutait aux préjugés que tu avais déjà existants.

Mais Eulalie, on t'a appris à pardonner.
On t'a appris les valeurs de l'impartialité, et de la bienveillance.
Tu ferais tout pour sa sécurité, cette nuit.

A la vue des instruments que Samuel sort, tu t'exprimes un peu fébrile :

— « Mais ou est-ce que tu as eu ça ? C'est dangereux... Imagine que je me trompe d'Alice ! »

Tu plaques tes mains contre tes tempes, un peu angoissée. Tu n'avais pas vraiment confiance en toi et ça pouvait vite déraper d'un moment à l'autre.
Ce qui te mettait le plus mal à l'aise, c'était l'aisance avec laquelle Anaël s'imaginait pouvoir tout supporter. Au final, si le principal intéressé n'avait pas peur, c'était que tout allait bien n'est-ce pas ?
Tu ne relèves d'ailleurs pas ses fanfaronnades, car tu ne les comprends tout simplement pas.

— « D'accord, bon alors euh... »

Tu attends qu'Anal s'assoit à côté de Samuel et l'esprit intrigué, étriqué par la curiosité de cette expérience, tu t'approches comme une brebis égarée.
A genoux dans la neige, non tu n'allais pas prier. Surtout pas le diable, si tu savais!
Tu te colles à Samuel, le visage contre son bras, les yeux fermés.

Concentration.
Tu le voulais au fond de toi, que son Alice soit décuplé. Et qu'Anaël ne sente plus rien, tu l'espérais vraiment. Personne ne devait souffrir, et meurtrie contre le corps du rédempteur, tu ne voulais pas regarder.

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no worry, sam. t’sais comme moi qu’le confort, on s’en fout.

sourire en coin, rire caverneux, puis silence. anaël se dirige vers les ruines, pas la peine d’admirer ses instruments ; présences familières. il écoute les directives, hoche la tête à la recommandation – léchée – de samuel. on connaît le jeu, les rôles et les apparences. coup d’œil vers eulalie, nouveau rire ironique face à son inquiétude.

the worst qui puisse arriver, si tu t’trompes, c’est qu’je crève. sooner than later.

ça serait dommage pour samuel, un sujet test aussi réceptif. mais promis juré, rien n’a véritablement de conséquences.

anaël s’arrête avant de s’asseoir. fouille les poches de son manteau, sort cigarettes et lighter. il faut prendre le temps d’en allumer une, ranger le matos, souffler une volute. elle à genoux, anaël toujours debout. on ne craint pas la douleur, n’est-ce pas, sam. ni toi ni lui. inhibée ou trop sensible, elle rassure, au contraire. avec elle, vous savez que les choses avancent. vos vérités toujours vivantes.

cigarette au coin de la bouche, déboutonne son manteau, le laisse tomber sur les ruines, seconde latte. et

enfin anaël s’assied. remonte les manches de son pull noir, boucles devant les yeux. la fureur sourde au creux des iris. samuel, centre de tout ; eulalie contre ton bras, anaël te tend les siens. entre l’index et le majeur, sa cigarette. la chair à vif sous le froid de janvier.

pourra pas être plus surprenant qu’la fois où j’t’ai steal tes instruments et j’ai oublié d’les clean, autrement qu'avec d'l'eau, avant d’te les rendre. l’infection, remember. (se mord la lèvre, hausse un sourcil, rieur) alright. elles startent ici mes boundaries :

regarde ses avant-bras, regarde samuel. ses avant-bras. samuel. et dans la clarté des iris, froideur sous le ciel givré, feu vert.

tes instruments contre la pulsation des chairs.

feu vert pour l'éternité. elles se trouvent là, ses limites, vous les avez édictées ensemble dans l'absence. à plusieurs reprises déjà on aurait pu cesser. te dire d'arrêter – mais ce serait gâcher ton plaisir, impolitesse. on aurait pu partir. ne jamais revenir. mais ce que tu offres en échange, trop enivrant pour se refuser à la déchéance. les clefs pour tout, samuel. la liberté démente.

et on s'y donnera jusqu'à en crever. pour voir.

what if.

eulalie, on te fait confiance. échec ou non, ce sera amusant. faut pas craindre ; pas d'angoisse, pas de doute, promis juré.

tout ira bien.

~

oliver sykes

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reach out and touch faith« Lift up the receiver, I'll make you a believer. I will deliver, you know I'm a forgiver. » — feat. Eulalie et AnaëlIl a le rire muet qui secoue doucement ses épaules, Samuel. Mais oui, où est-ce qu'il a bien pu avoir ça ?

"La spécialisation scientifique laisse du matériel à disposition."

Il faudra qu'elle se contente de ça : sans savoir si c'est vrai, sans savoir si c'est faux. Les yeux noirs se posent sur la cigarette qui se consume entre les lèvres d'Anaël. Il a le sourire de celui qui pense, Samuel. C'est le sourire d'un sage.

"Moi je ne me trompe jamais, alors peu importe."

Il manie trop bien les outils destructeurs pour ça. Il se dévoue trop au chaos pour laisser les erreurs entraver sa course. Son avènement, c'est sa félicité.

Il a fermé un instant les yeux pour les ouvrir sur un monde où ils ne forment plus qu'une macabre chaîne humaine, des forces unies pour avancer toujours un peu plus loin. Vers l'inacceptable et vers le divin ; il ne connaît pas d'alternative, Samuel. C'est des contacts sataniques entre des corps déjà transis de froid ou de folie : un savant mélange.

"C'est des oublis de ce genre qui risquent d'amener à toi ce fameux "sooner than later"... Un bon nettoyage évite toujours bien des problèmes."

Il cache sous ses manches longues des trésors de chair meurtrie, Samuel : des marques aux formes incroyables qui lézardent sur son corps comme les éclairs d'orages infernaux. Peut-être qu'un jour les bras d'Anaël et d'Eulalie finiront par ressembler aux siens. C'est la trace d'une démence douce et acharnée, dans laquelle il fait bon plonger.

De son matériel, il extrait une lingette désinfectante, Samuel. D'un geste expert, il la passe sur l'avant bras qu'on présente devant lui avant de se saisir de son bistouri. Et comme un python qui étrangle sa proie, il faut se saisir du poignet d'Anaël.

"Tu ne vas plus sentir ton corps, mais tu resteras conscient."

C'est la raison pour laquelle elle les accompagne, Eulalie. La dissociation dans la privation des sens est un art subtil ; trop subtil pour se passer de cette aide si gentiment donnée.

Et il incise, Samuel. Une coupure rapide parfaitement maîtrisée à la fois profonde et superficielle. Le sang tâche déjà la peau blanche. La gravité lui fait suivre une course folle, laissant la trace de son passage.

@Eulalie A. Murphy et @Anaël Quinn

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right. un bon nettoyage, hassan. weeks and weeks à attendre qu’ça cicatrise.

ça vous a bien fait chier. mais à son tour, il y a longtemps, anaël voulait voir ce que ça faisait, éventrer une grenouille près de la rivière. c’était peut-être ici d’ailleurs. on ne se souvient plus.

dans sa main libre, prendre la cigarette, laisser tomber les cendres au sol. anaël, par audace ou par folie, regarde faire samuel. fraîcheur du désinfectant. tire une latte. les doigts autour de son poignet. tire une latte. tranquille, anaël. que l’avant-bras parcheminé de veines. immaculé dans l’hiver. ce n’est pas la jugulaire, rien n’à craindre.

hoche la tête. tire une latte. passe la main dans ses boucles.

yeah dude. better qu’la morphine.

sourire en coin. bras détendu dans la grippe de samuel. on a entendu parler de ton alice, eulalie. amplification ? curieux de voir sa chair meurtrie sans en ressentir la souffrance. témoigner de son corps en douleur, désubjectivation. curieux de voir jusqu’où tu peux déployer l’alice de samuel.

alors non, il ne détourne pas les yeux, anaël.

on s’attend à ressentir malgré tout. et quasi euphorie quand au contact de la lame, juste une vision de spectateur. le cinéma, gros plan sur l’entaille, sur la chair à vif. coupure parfaite, on se demande si c’est nous. notre corps. des yeux défaits, autonomes dans l’espace, fascinés de se dire c’est ma peau qu’on lacère.

ma chair. ma propriété qui s’écoule. que l’avant-bras parcheminé de veines, un sillon à la fraîcheur de l’air. pensée flash qui se dit et si j’y laissais tomber des cendres, mais ne pas gâcher le travail. se retenir.

c’est pas assez. une incision. une seule sur la peau et qui ne semble pas nous appartenir. dépossédé de la douleur. ma douleur. mais se savoir dans le présent. on l’entend, le cœur qui bat aux tempes. ou s'imagine-t-on l'entendre ? on est vivant. et pourtant absent.

c’est pas assez. une incision. plus plus plus, qu’on puisse être certain que ce corps c’est bel et bien nous.

conscious as hell.

~

oliver sykes

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? once I was seven years old my momma told me : go make yourself some friends or you'll be lonely ?

Spectatrice écartée du show, tu as l'impression de participer passivement à un théâtre barbare.
En quoi cela pouvait-il aider qui ce soit, et encore plus Anaël ? Prenait-il du plaisir à voir sa peau se déchirer ? Et surtout, l'effet de l'Alice de Samuel ne serait pas éternel, tu la voyais comme une tumeur maligne qui attendait son moment pour faire ressurgir la douleur. Son apaisement n'était qu'un sursis.

Tremblante, tu t'accroches au manteau de Samuel, et plonges ta tête dans le tissu pour ne pas regarder. Pourtant, tout comme l'odeur du sang qui vient chatouiller tes narines, la scène est marquante, elle s'imprègne dans tout tes pores. Sueurs froides et à la limite du malaise, tu te retiendrais presque de dégobiller dans la neige.

— « C'est complètement... Arrêtez... »

Dans sa transe froide, Samuel apparaissait comme un messie, apprenti d'un Dieu qu'il s'était lui-même inventé... mais c'était surtout l'attitude d'Anaël qui te déboussolait, qui te dégoutait.
S'il était incapable de se protéger lui même, tu prendrais cette responsabilité malgré toi. Car s'ils testaient leurs limites, ton coeur et ton esprit avant rapidement atteint les leurs. Et égoïstement, inconsciemment, tu t'improvisais comme ce nouveau guide.

— « Arrêtez ! »

Tu te saisis du poignet d'Anaël, que tu écartes de la lame qui allait sectionner sa peau, dans sa linéarité morbide. Sourcils froncés, larmes de colère au coin des yeux, tu t'écries :

— « Et comment on va guérir cette blessure ?! Arrête de souiller ton corps, Quinn ! »

Quelle hypocrite tu faisais, car le tien avait bien morflé depuis ces années. Les chocs électriques à répétition avaient du te griller le cerveau.
Mais la fureur dans tes veines annulaient déjà leur démence, devenue vaine.

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reach out and touch faith« Lift up the receiver, I'll make you a believer. I will deliver, you know I'm a forgiver. » — feat. Eulalie et AnaëlIl était prévisible, ce dégoût d'Eulalie. Elle est comme un vice dans un engrenage pourtant bien huilé. Elle est dissidente, mais elle ne tardera pas à plier. On finit tous par se mettre définitivement à genoux.

Sous son nez, cette main qui le nargue s'est saisie du poignet d'Anaël. La défiance, elle fait naître un feu qui brûle furieusement : un brasier flamboyant de rage et de folie. On arrache à l'artiste la toile sur laquelle devait prendre vie son œuvre morbide.

C'est la bête qui attrape avec force et violence le bras d'Eulalie.

"Qu'est-ce que tu crois faire ?"

Les yeux noirs sont devenus monstrueux. Il a dans la voix une hargne infernale. Et comme si elle n'était plus qu'une poupée de chiffon, il la jette et l'envoie s'écrouler un peu plus loin : miséreuse et abandonnée de lui. Quand elle se sera assez effondrée, il viendra l'aider à se rebâtir.

Il repose sa main froide sur son cobaye plus que volontaire, Samuel. Libéré du parasite, son alice peut s'atteler à son oeuvre bienfaitrice. Son regard se pose sur le bistouri souillé qui a échappé à sa poigne. La neige est rouge : un contraste qui fascine et enivre.

"Quel gâchis, Anaël..."

Il pourrait presque le planter dans la gorge de l'un d'eux pour calmer la colère qui le ronge : un être perverti par les vices et qui se putréfie un peu plus à chaque pensée.

"Tu ferais mieux de te taire... Anaël est ici de son plein gré. Qui es-tu, pour contester ses choix ? Personne... Espèce de sotte, tu savais à quoi tu t'engageais !"

Une enfant terrifiée et un bras sanglant délaisser. Il n'y a plus rien d'autre.

"Tu en vaux peut-être moins la peine que ce que j'ai pu croire."

Des sifflements de serpents avant de se détourner d'elle. Le bras entaillée et agonisant se doit d'être suturé.

Bêtises.

@Eulalie A. Murphy et @Anaël Quinn

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c’est au ciel christique (s’il existe) de trancher entre la douleur et la rage. et puis non parce que ce sont

deux profondeurs qui s’entrechoquent dans le cri. le cou qui se tend et la voix qui hurle. on s’y attendait pas, que tu sois si débile. vient ensuite, au creux de l’adrénaline, puissante souffrance rageuse qui t’assassine eulalie

CONNASSE !!!!

son propre bras qu’on a arraché de ta main, à peine une fraction de seconde à ta suite. de sa main à lui, celle qu’on se reconnaît depuis dix-huit ans, moi, retenir le poignet, éviter

de toucher l’entaille ; parfait sujet-test qui se protège, ne rien souiller. l’instinct des bêtes. c’est toi qui souille eulalie avec ta putain de sensibilité déplacée. t’avais une tâche.

l’instinct des bêtes gronde. un monstre peut-être parce qu’il n’est pas en train de gémir et pleurnicher, supplier que la douleur cesse. l’instinct des bêtes gronde de la fureur de souffrir, l’insulte de souffrir

pour rien.

le corps tendu, les tempes tambourinent, anaël cœur sous adrénaline oui. on laisse samuel reprendre le contrôle en te poussant sans vergogne.

distanciation de soi, encore. entre le corps qui hurle dans la tension des muscles – mâchoires douloureuses de se retenir, gronder, retenir. et les yeux toujours comme des spectateurs qui s’élèvent de la plaie, qui

te regardent sans feu sans éclat sans artifice
et leur noire clarté, eulalie, lacère ton corps dans la neige. cigarette à ses pieds.
t’avais une tâche.

m’appelle. pas. quinn.

chaque syllabe, soudain
qui se relâche. voix sifflante entre les dents
puis paroles sourdes

tandis que samuel rétablit l’ordre dans son corps. plaie à nouveau seulement plaie. la belle image et anaël, le cœur qu’on n’entend plus aux tempes.

fucking waste of time, useless shit.

envie d’écarter davantage les chairs. ses chairs avec ses doigts. libérer l’insulte en se mutilant. faire exploser la rage et l’incompréhension. quelle réaction exagérée que de vouloir tout stopper pour un morceau de chair éventrée.

et un test de chier.

anaël
dégoûté.
les yeux une seconde fois
posés sur eulalie.
samuel siffle.

anaël
dégoûté.

~

oliver sykes

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eulalie&samuel&anaël

? once I was seven years old my momma told me : go make yourself some friends or you'll be lonely ?

Tu aurais du t'y attendre. Ils le disaient eux même par la suite. Tu avais été stupide. Mais tu ne peux pas contrôler le feu qui s'étend de coeur en coeur Eulalie. Tu as peur de brûler mais s'ils décident de te condamner, ils périront à tes côtés. C'était ainsi, quand on choisissait de t'entrainer aussi bas.

Les mains tremblantes agrippées à leurs deux poignets, tu blêmis face à une expression du visage auquel tu n'aurais jamais cru devoir faire face à jour. Les yeux de Samuel te toisent de la noirceur des limbes et le cri d'Anaël parvient à tes oreilles.

Tu en pousses un aussi, quand il te jette la tête la première dans la neige. Tes mains ensanglantées tâchent le tapis blanc et pur de la forêt bleutée. Les larmes montent automatiquement, comme seul mécanisme de défense face à toute cette violence. Face à cette folie. Tu déglutis et manque de t'étouffer avec ta propre salive. Grossièrement tu te mets à tousser, à la limite de cracher contre le sol.

Tu encaisses, toujours meurtrie, tel un animal blessé. Tu leur tournes le dos sans rien dire, sanglotant silencieusement. Tu faisais toujours ça Eulalie, tu attendais qu'un prince charmant vienne te sauver, tu faisais l'autruche en te disant qu'il allait vite arriver. Mais personne ne venait, et ils étaient toujours là, à railler sur leur expérience qu'ils considéraient comme gâchée.
Incompétente qu'ils t'accusaient, mais surtout incomplète, en vérité.

Tremblante, tu te redresses, la morve dégoulinante de ton nez échouée sur les flocons tapissés. D'un revers de manche, tu t'essuies et leur fait enfin face. Tu les affrontes d'un regard aussi noir qu'ils auraient pu t'asséner.
La colère gronde, instable Eulalie.
Tu ne veux pas répondre à leurs provocations. Stupide Eulalie, impudente mais surtout vengeresse, tu les fixes d'une haine que Samuel lui même t'a contaminé.

— « Connard toi même ! »

Jamais tu n'avais insulté quiconque. Et tu ne sais même pas à qui tu t'adressais. Sûrement au deux. Les mains enfouis dans le manteau de neige, les doigts commencent à devenir bleu.
Tu ne contrôlais jamais tes pouvoirs. Tu les amplifiais de rage avant, mais là tu voulais juste en finir. Qu'il crie pour quelque chose. Alors tu décharges ta puissance invisible comme une énergie purificatrice. Si forte que ça te donne le tournis. Puis tu l'amplifies à nouveau, son don offert par le messie.

A deux doigts de tomber dans les pommes, tellement ça faisait mal.
Alors la gorge sèche et lâche à leurs ressentiments, tu avais voulu prendre la fuite. Les abandonner à leurs sorts. Mais ton corps s'était juste - une seconde fois - effondré.

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reach out and touch faith« Lift up the receiver, I'll make you a believer. I will deliver, you know I'm a forgiver. » ? feat. Eulalie et AnaëlLes yeux noirs les observent, déjà prêts à s’entre-tuer : à se sauter à la gorge comme deux animaux écorchés et affamés. C'est quelque chose de grand. C'est quelque chose de chaotique.

Ils sont laids, les mots qui sortent de la bouche d'Eulalie. Et quand il perce la peau de son cobaye de la pointe de son aiguille, ça le fait frissonner, Samuel. C'est apocalyptiquement parfait : un moment d'une sauvagerie et d'une détresse qui enflamme sa foi.

Elle est comme un ange aux ailes vicieusement arrachées : tombée là pour se laisser succomber et mourir, deux monstres à son chevet. Il rit doucement, Samuel. Il rit tout bas d'un rire hystérique. Elles en trembleraient presque, ses mains qui s'appliquent à refermer le trou de chair béant.

"Peut-être que ça n'aura pas été aussi inutile que ça... Regarde-là perdre toute sa raison ; presque aussi instable que toi et moi."

Murmure amusé et détraqué. La mélasse et putride de ses entrailles est agitée. La voix de la bête souffle de drôles d'idée à l'oreille de Samuel.

La suture est nette. Il coupe le fil, et laisse les délicats effets de son alice se dissiper comme s'il glissait sur la peau d'Anaël.

"Est-ce que... tu te sens vide, Eulalie ?"

Il s'approche ; le craquement de la neige comme seul avertissement de son avancée triomphante.

"Tu te sens prête à rendre ton dernier soupir ?"

Un genoux à terre, près d'elle. Il passe sa main dans les cheveux blonds aux longueurs détrempées par la neige.

"C'est merveilleux, pas vrai ? De se sentir agoniser comme ça..."

@Eulalie A. Murphy et @Anaël Quinn

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on en viendrait à t’apprécier eulalie soudain. dans le cri nouveau puis l’anesthésie. encore. encore.

annuler. amplifier. douce vengeance pour toi. on ne t’en veut pas cette fois. dans la douleur, la satisfaction des bêtes. c’est bon, tu sais, crier bref. rire aussi. bref. quand il la voit s’écrouler.

samuel artisan sur sa peau ; anaël de sa main libre fouille les poches de son manteau. sort cigarettes, lighter

allumer au-devant des lèvres. tirer latte, lever la tête.
souffler. c’est pas la première fois qu’il se fait recoudre. après tout. on rentrera, on prendra les bandages volés, on fera le reste.

tire une latte. rigole.

close enough. you always choose the best. quand il s’agit pas d’toi ou d’moi.

mouvement du menton pour dire merci. anaël se redresse une fois l’opération achevée. déroule la manche de son pull, grimace, se reprend, écoute, de sa position, samuel discuter avec sa si chère brebis. cigarette entre le pouce et l’index

s’avance
tire une latte

s’arrête devant sa tête. creuse un peu la neige. samuel parle. anaël devant elle s’accroupit, le bras suturé sur son genou. samuel parle, anaël dans la figure d’eulalie souffle la fumée. à un millimètre de son visage, laisse tomber la cendre. distance calculée. t'inquiète.

l’envie électrisante de prendre ton corps, l’abandonner dans la rivière. mais samuel t’aime bien, on aime bien samuel. ce serait dommage d’abîmer ton potentiel en fracassant ta tête contre les roches. en laissant couler ton corps dans l’eau glacée.

hey, la paladin. t’vas pas nous abandonner now. show some guts. ‘m sure qu’ta pain est pas si atroce.

sourire en coin.

t'peux bear it davantage right ? question de t'sentir alive.

~

oliver sykes

reach out and touch faith

eulalie&samuel&anaël

? once I was seven years old my momma told me : go make yourself some friends or you'll be lonely ?

Le corps dans la neige, allongé face contre ciel, tu as du mal à discerner les étoiles de la nuit à cause de la hauteur des arbres, même en hiver. Il fait nuit noir et la lune éclaire votre sacrilège, la poudreuse est ton cercueil divin.
Tu bats des cils, désabusée. Tu voudrais crever, abusée. Seule pour l'éternité.

T'as pas la force de prendre tes jambes à ton coup, sonnée par la vague d'intensité provoquée par tes deux alices, qui se confrontaient. Finalement, ils ont fini leurs affaires et t'as toujours pas ramassé les tiennes.

— « Samuel... »

Comme un cri d'agonie, un supplice d'une brebis. C'était amusant à quel point il ne se doutait pas que c'était toi le vrai loup ici, déguisé, falsifié pour mieux s'infiltrer!
Tu te redresses, prête à prendre la fuite, avant d'être démasquée. La vérité c'est qu'ils te font peur Eulalie. Vous n'étiez pas du même monde et Samuel avait menti, Anaël avait juste joué son rôle, dans une comédie plus sombre. Un enfer digne de Shakespeare.

— « Tu m'as menti... »

Sa main s'enfonce dans ta chevelure de lumière, et tu le défies d'un mouvement de recul. Tu ne le reconnaissais plus et ses paroles n'avaient aucun sens.
Tu veux lui hurler, lui commander de ne pas te toucher, de ne même plus y penser, mais ton corps se paralyse au contact. Tu clignes des yeux et Anaël se trouve là, lui aussi. Deux chimères intangibles, pourtant les doigts du démon sont toujours à chatouiller ton crâne et la fumée de cigarette pénètre tes pores.

Tu réussis à articuler malgré le manque de salive.

— « Vous me faites peur... Arrêtez votre petit jeu et retrouvez la raison. »

Le courage tu n'en manquais, il t'en fallu beaucoup pour essayer de te relever, prête à leur tourner le dos.

— « Et toi Quinn. Me parle pas de courage, me parle pas tout court. »

DEUX ÉTOILES Messages : 129

reach out and touch faith« Lift up the receiver, I'll make you a believer. I will deliver, you know I'm a forgiver. » - feat. Eulalie et AnaëlLe peu de fougue qu'il lui reste lui rappelle les derniers instant de bravoure d'un animal prêt à être mis à mort. Le dernier soubresaut d'un instinct de survie qui agonise. Il laisse ses paupières se tomber, Samuel. Il inspire profondément ; il peut presque goûter l'exaltant mélange de sang, de haine et de terreur qui les entoure.

"Je ne mens pas, Eulalie. Mentir est un péché..."

Il peut presque entendre les pensées glaçantes qui parasitent l'esprit d'Anaël. C'est presque irréel, le sourire sincère qu'il tourne vers lui, Samuel. Un sourire d'une rareté déconcertante.

"On va te trouver quelque chose sur quoi te défouler. Un peu plus tard..."

Une délicate attention que traduit la promesse. Et puis les yeux noirs retombent lourdement sur ceux d'Eulalie ; il lui impose son regard scrutateur et pénétrant. Un regard auquel on ne peut se dérober.

"Tu peux geindre et te bagarrer tant que tu veux. Tu peux même fuir, si ça te chante. Mais... tu reviendras, Eulalie. Consciente ou pas, maintenant que tu as goûté à cela il n'y a plus qu'un seul chemin possible."

Il mène à lui.

"Tu es encore trop perdue pour voir la lumière, mais ne perd pas espoir."

@Eulalie A. Murphy et @Anaël Quinn

are there some aces up your sleeve?
have you no idea that you're in deep?

oooooh so i’m gonna talk with sam.

tire encore une latte. ne t’en fais pas, eulalie, ce n’est plus à toi qu’il s’adressera. vœu exaucé. c’est vrai que mentir est péché ? alors c’est promis juré. immobile, anaël. que ses yeux – vraiment les siens ? – qui glissent vers samuel. qui s’éclairent à la promesse, lueur froide des néons sanitaires. la volute entre les lèvres, un rouge sang glacé qui s’étire en croissant. des lèvres qui sourient avec l’envie d’étrangler un peu de chair. avec des mots qui coursent comme les enragés, dévalent la courbe des siècles pour insuffler la vie aux gestes. de ceux si simples comme fracasser une pierre. seulement remplacer la pierre par quelque chose de plus

vivant.

on songe à la pulsion nécessaire dans les muscles. tandis que samuel s’impose. ce qu’il faut d’énergie pour créer l’impossible.

aussi impossible que la raison.

c’t’un bon départ, hassan. tu lui as d’jà dit à ta copine qu’on croit toujours en savoir plus quand on sait rien ? précisément.

éteint sa cigarette au creux de la neige.
empile quelques cristaux sur le bout de sa chaussure.

sure qu’on s’croit raisonnable quand on ignore c’que ça veut dire. eh hassan, la lune est la même qu’cette nuit-là.

avec le plancher qui craque et le froid des ténèbres. avec dans la rétine l'image des cicatrices d'enfant que tu lui as montrées la journée même. ses premiers souvenirs du grenier. mais tu ne veux pas qu'il te parle, eulalie, alors il ne raconte rien.

empile quelques cristaux sur le bout de sa chaussure.
i'm just a spectator,
you're the fool
and he's the beast
i'm having fun lookin at you.

~

oliver sykes

reach out and touch faith

eulalie&samuel&anaël

? once I was seven years old my momma told me : go make yourself some friends or you'll be lonely ?

Ils étaient fous. Déments. Abjects.
Tu voulais les détester du plus profond de tes entrailles, mais c'était la peur qui prédominait tes émotions à cet instant. Sous couvert de jolis maux, ils t'avaient attiré dans un piège cauchemardesque ou tu n'arrivais plus à les reconnaitre, ni l'un ni l'autre.
Quelque chose s'était brisé, et c'était au delà de la confiance. C'était viscéral, Samuel t'apparaissait comme le diable... et s'il était tentateur, il état surtout défendu.

Samuel se permettait des gestes que tu lui aurais pourtant autorisé autrefois. Mais là, ça te dégoute, c'est plus fort que toi.
Anael aussi, dans sa colère sourde, s'execute et s'enferme dans un mutisme à ton égard.

— « Ne me touche pas, Hassan ! »

Tu l'écartes de tes deux mains, essoufflée à ton tour d'être aussi atteinte, par sa folie, par leur démence.
Et tu trouves la force de te remettre sur tes jambes, les toiser d'un regard clair obscur dans la nuit éclairée par la lune.

Et sans te faire prier, tu prends tes jambes à ton cou.
Tu sais que tu n'as pas besoin de courir de toutes tes forces, car personne ne te poursuit.
Et pourtant... et pourtant tes jambes fuient jusqu'à l'épuisement.