Comme tu m’éclaires au nucléaire j’ai le ciel bleu
Tu me ramènes quand je déraille un jour sur deux

Celle que les plus jeunes appellent parfois La dame des Alices, porte sur la petite plaque accroché à sa blouse depuis douze ans, le nom d’Iris MacNeil. Iris Camélia MacNeil, femme marié de trente huit ans  Sous ses notes en pagailles des chiffres, des graphiques, des analyses, des travaux qu’elle affectionne, elle la laborantine, la chercheuse affiliée aux Alices. Mais les jours, les semaines, les années accumulent plus de questions. Elle se fait minutieuse, attentionné, souhaite qu’ici ça puisse être un foyer pour tous les gamins qu’elle va chercher. Dans les voyages, des quêtes, des fantômes, des envies de faire au mieux. Et toujours le même points de chutes. Bien plus de temps passé à fouler les terre d’Irlande, qu’à explorer les contrés natales. On garde pourtant, malgré les vingts huit ans passé estampillé Académie, des départs avec envie d’ailleurs, et un léger accent Français.  C’est la dette immense qui visse au sol. La famille aussi. On a encore cher à payer, pour remercier. Et ça, même si elle a commencé à se donner à l’académie dès son diplôme en poche. Tout ce qu’ils auraient voulu. Tout, bien qu’on ne soit pas d’accord parfois.


Analyseur d'Alices SPE
Permet de connaître les informations lié à l’Alice d’un  détenteur et de savoir quand un Alice est utilisé sur sois.
DIFFUSE

Spoiler:

Tu nous cries sans cesse que tu gardes la foi
Face aux tristesses, aux malheurs qui s’acharnent sur toi
Tu camoufles tes pleurs, sous d’imposantes voix
Qui chantent pour toi l’alléluia d’un bonheur que tu n’as pas

Impuissante face à l'inévitable.
Cherche. Des solutions pour retarder l'échéance.
On retournera à la terre.
Bouffé par les vers.
Asséché, dépérit.
Faire quelque chose de la vie
Avant de se faire cueillir par la mort.
C’est là, menace silencieuse.
Ombre planant sur les âmes.
Ca défile trop vite.
S'égraine les heures à une allure bien trop folle.
Court court pour ne rien laisser passer.
Un jour, il y aura plus rien de nous.
Juste des souvenirs.
Mais il y a des choix que l’on peut encore faire.
On peut décider du bon, du mauvais.
Essayer, essayer que ça ait un sens.
Essayer, essayer d’aller quelque part.
Prendre tous les détours.
Avant le signal annonçant le dernier arrêt.

Hanté par des silhouette devenue flou, elle s’efforce de donner du sens. S’efforce de ne pas se ternir par peur de contaminer les autres. Elle qui englobe par ce besoin de protéger, qui ne peut pourtant dans ses bras vous serrer. Les allures de sauveur, elle en a que l’aspect, elle sait très bien, elle sait très bien qu’elle a pas les clefs. Pas de pouvoir magique pour empêcher la mort de frapper. Faut vivre, vivre en oubliant que ca va se terminer. Faut vivre, du mieux qu’on peut. Et tant pis si c’est pas beau, tant pis si c’est pas droit. Mais faut vivre. Exister.

Des tourments à la pelles, des tourments en secret.
Des choses qu’on dit jamais.
Parce qu’il y a pas a les dires.
C’est bon, si il n’y a qu’elle pour y penser.
Elle protégera.
Du mieux qu’elle peut.
Elle aussi, à sa façon, elle luttera avec la grande horloge.
Aucun combat visible au front.
C’est dans le crâne qu’on bases les connexions.
Plus vite.
Plus vite.
S’il vous plaît.
Pour que ce soit plus lent.

L’étincelle parfois, on la voudrait magique. Mais on connaît trop bien les chiffres pour réussir à espérer.  Elle a deja eut droit a son miracle dans la vie. Niquer les pronostiques deux fois, elle est pas sur d’y arriver. Alors il y a que le travail, que le travail qui peut combler ce qui manque. Répondre aux questions insolubles. C’est le défi qu’elle s’est lancé. Pour le reste, on comble avec l’amour qu’on a appris à développer.



D’une patience à toutes épreuves • Même si dans le coeur ca voudrait des solutions plus vite • A des pulsions de violence quelquefois quand elle bute trop dans ses recherches • A une manière bien à elle de régler les problèmes • Ca peut surprendre un peu • Elle fait quand même attention aux limites imposés par l’académie pour ne pas avoir d’histoire • C’est pas toujours facile • Surtout quand ça concerne le fait de ne pas pouvoir être proche de Felix et Victoire • Elle a l'alcool triste d’ailleurs, quand elle boit trop elle dit souvent qu’elle va tout envoyer valser, puis son mari la calme, et elle s’endort dans les minutes qui suivent • Elle est persuadée d’ailleurs qu’il n’est pas au courant qu’elle fume encore en cachette quand elle a un coup de blues, alors qu’elle est censé avoir arrêté la cigarette depuis plus de dix ans • A une tendance à toujours égarer ses clefs • Est une pro des effets entre les images des diaporamas • Fait beaucoup trop de diaporama d’ailleurs • Et trop d’effet • Mais les explosions entres deux graphiques, c’est son péché mignon • Ça, et les top dix. • A fait un top dix des excuses les plus bidons de ceux qui n’assument pas d’avoir peur des aiguilles • Passe tellement de temps sur ses recherches qu’elle s'endort souvent à un bureau de l'hôpital • Au milieu d’un tas de classeurs aux nom farfelues et des tasses de café empilés. • C’est souvent son mari qui finit par la retrouver et la coucher dans le lit le plus proche. • Une tendance à devenir obsessionnelle quand elle se lance sur les Alices • Trouve que les Alices sont une des plus belles choses au monde • Fait des listes des choses qu’elle doit faire dans la journée • N’arrive jamais a dépassé les trois tâches accomplis • Use des post-it de façon abusive et les colles parfois à des endroits incongru • Elle se sert aussi des post-it pour communiquer avec les autres • Ne sait jamais comment elle se débrouille, mais au bout de deux jours, son pot à crayon possède six stylos rouges et quatre verts. Elle perd toujours les stylos bleus et noir dans les batailles • Elle est très organisés dans son bordel • Aime pas que quelqu’un d’autre fouille dans ses affaires • N’est pas du genre à manquer d’arguments, surtout si c’est pour te remettre a ta place • Lorsqu’elle s’emporte elle a tendance à laisser échapper le langage grossier qu’elle retient devant les élèves • Peut paraître quelque peu inaccessible • C’est surtout qu’elle se focalise un peu trop parfois, sur une idée • Une fois qu’elle l’a sorti de sa tête, tout va bien mieux • Lorsqu’un élève passe les portes pour venir faire examiner son Alice pour la première fois, elle affiche le sourire d’une maman, accueillant à la maison • Elle fait parti de ces visages qui marquent le début de votre vie ici. • Elle retient très facilement les prénoms et il est rare qu’elle ne connaissent pas celui d’un élève • Pour certains elle connaît même les dossiers de prés, pour les avoirs étudier • Dans un coin de son coeur, elle voit un peu les élèves comme ses enfants • Qu’ils l’aiment ou non • Elle a une affection particulière pour les enfants à l’Alice limité, qu’elle voit souvent • Secrètement, elle compte le temps • Protège • Porte les espoires de trouver une solution scientifique, faute de croire au miracle • Elle ne veut plus voir aucun d’entre eux partir avant elle. •

Le temps qui passe, ça n’a pas d'âge ce n’est pas Dieu
Il y aura de quoi faire des histoires, faire des envieux

On s'est brisé la tête et le cœur
Avec bien trop d'adresse
On a noyé nos yeux dans les pleurs
Prétextant notre ivresse

Spoiler:

Coucou Maman,

Aujourd’hui ça fait deux mois que je suis à l'école, j'espère tu te sens pas trop seule à la maison et que Miso n’aboie pas trop la nuit. Moi en tout cas, j’me sens plus seule, j’me suis fait ma première amie. Elle est un peu plus grande, mais je crois qu’on se ressemble beaucoup. Et puis elle me suit toujours quand j’ai des idées. Alors j’l’aime bien. Elle est au grenier, c’est un étage ou les adultes mettent tous les élèves qu’ils aiment pas. Pourtant, elle est géniale, t'aurais du voir Maman, comment elle a remis à sa place Vulcain, le sois disant King de l'école, après la bagarre qu’on a fait lui et moi. Avec elle, j’ai peur de rien. Avec elle c'est moins dur de pas être à la maison. Mais j’me dis que t’as surement moins de souci depuis que j’suis plus là. J’sais pas si j’arriverais à être sage comme tu voudrais. Mais promis, t’as pas à t'inquiéter, j’vais bien.

Et elle s’appelle Freyja. Mais on s’est donné des surnoms. Alors moi j’l’appelle Nuclear. Et elle m’appelle Rocket. J’sais que t’aime pas trop tout ça. Mais c’est des explosions maman, quand on est ensemble. Des explosions de joie. Et ça me fait du bien.

Je te fais des bisous, pense bien à prendre tes médicaments pour être heureuse.




Tu fais un peu trop de bruit Iris. Un peu trop pour eux. Il n’a pas fallu longtemps, pour comprendre que tu ne rentrerais pas dans le moule. Pas longtemps pour comprendre que les soucis, t’en avais à la pelle. Que t’en créer encore plus. Ça se voit dans les bagarres que tu provoques, pour tout, pour rien. Ça s’entend dans les rires que tu laisses s’envoler, dans les yeux qui pleurent. Déchirer le ciel des autres, pour ne pas imploser. Tu leurs en veux, tu leurs en veux tellement. Mais c’est à lui que t’en veux le plus. T’es sur que c’est de sa faute. Alors qu’il est même plus là. C’est lui qu’a envoyé ces gens te chercher, t’en es sur. Avec Freyja t’as juré, t’as juré que si tu le retrouves, tu lui feras tout payer. Mais pour le moment, t’as autres choses à gérer. On joue, sur tes plates bandes. Ca se passera pas comme ça, MacNeil.
Les coups tordus on va te les réserver.


Coucou Maman,

Je sais pas si tu reçois le courrier de l’école mieux que mes lettres, mais vraiment, vraiment, fait pas attention, c’est vraiment rien. La perte d’une étoile, c’est un truc vraiment pour la forme. C’est pas très important. Je sais pas trop comment ça se passe, mais si t’entend parler d’agression, les écoutes pas. C’est pas vrai. Je t’assure Maman, c’est pas moi qu’ait commencé. Et Freyja y est pour rien ! C’est l’autre fille, elle arrêtait pas de dire, que de toute façon moi j’avais personne à qui envoyer du courrier à la fête des pères. Mais je m’en fiche maman. J’peux t’envoyer du courrier à toi. Ça me va très bien. Et puis les autres ils disent je l’ai dévisagé, mais c’est même pas vrai, j’ai même pas beaucoup coupé dans ses cheveux. De toute, elle est nulle. En plus, j’fais moins de bêtises dernièrement. Vulcain il fait plus trop de bruit, alors on se dispute moins. Lui aussi, il avait personne à qui envoyer de lettre la semaine dernière. Toi hésite pas d’accord ? Tu peux me répondre quand tu veux !

Fait des gros poutoux à Miso. J'espère tu fais bien attention aux couleurs des boîtes. J’peux plus mettre de gommette, alors j'espère que tu t’en sors.

Plein de bisous Maman.




Qu’est ce que tu fais Iris. Qu’est ce que t’es entrain de devenir. Personne ne comprend. Pas même toi. Qu’est ce que t’essaie de dire Iris quand tu parles si fort, quand tu rigoles jusqu'à écorcher le palpitant. T’affiches plus la rage, t’affiches l’amour. Mais t’es pas plus clair dans tes propos. Qu’est ce que tu cherches. Toi qui brisais les nez à grand coup de chaussures. Toi qui enlace maintenant pour être repoussé plus fort. La destruction toujours au centre de tes occupations. Tu changes trop vite Iris, tu pars dans toutes les directions, tu sèmes les éclats de toi à chaque nouvelles explosion. Tu dis que tu les aimes, et c’est sale sur ta langue. Parce qu’ils y croient pas, parce que t’y crois pas non plus. T’essaies juste de tout brûler, pour qu’il reste plus aucune trace de ce que tu ressens vraiment. Ressentir ça fait trop mal, quand c’est pour lui. Lui lui lui, que t’arrives plus à quitter des yeux. Lui lui lui, qui ne te vois qu'à moitié. Lui lui lui que t’arrives plus à détester. Lui lui lui que tu finiras par chercher dans les bras d’un autre.

Il s'appelle Alix, il sera soufflé par la détonation.



Bonjour Maman,

Je suis désolé, cela fait un moment que je ne t’ai pas écrit, Miso doit se faire vieux. J’ai été pas mal occupée ces derniers temps. Tu serais fière de moi, j’ai regagné une étoile, j’en gagnerais d’autres encore. Tu verras. J’essaie d'être une bonne personne. Mais c’est pas facile maman. J’essaie de changer, pour changer les choses. Je pense que j’ai trouvé un but. J’ai rejoint la filière scientifique de l'Académie. Peut être qu’un jour je ferais des grandes découvertes. Peut être qu’un jour, je pourrais réparer les autres, aux lieux de tout détruire. Et quand ce sera le cas maman, on pensera à toutes les conneries que j’ai put faire. Et on pourra en rire.
Je ne veux plus que tu sois triste à cause de moi.
Je suis pas encore celle que j’aimerais être, celle que tu me souhaiteras de devenir.
Mais j’y travaille.

Bientôt t’auras plus besoin des pilules anti tristesse, pour afficher les sourires.
Je t’embrasse très fort. Prend soin de toi, s’il te plait.




Parle du mieux, pour occulter le pire. Choisi les mots pour ne pas afficher le malheur. Pour ne pas assumer la perte. Pour ignorer que c’est plus pareil, que ça le sera plus jamais. Réclame ses rires quand désemparer, il ne te reste que tes yeux pour pleurer. T’as crié si fort, que ça en a couvert le bruit de ton cœur qui se brise. Toi qui avait tant changé, t’étais plus rien que le reflet de toi même. Perdu, tu savais plus comment exister. Derrière quel visage te réfugier. Tu t’attendais pas à ce que l’aide vienne de lui, tu t’attendais pas à ce que se soit lui qui te relèves. Vous qui passiez votre temps, à vous foutre à terre, vous qui aviez inventé les règles d’un jeu ou l’on se blesse en fermant les yeux. Vous les aviez ouvert. Et t’avais vider tous les réserves de larme dans ses bras, jusqu'à en être épuisé. Jusqu'à ce qu’enfin, tu te décides à dire au revoir. Adieu. Seulement tu veux plus, tu veux plus que ca recommence, tu veux plus ressentir ça, tu veux plus de corps qui se consument trop vite. Tu veux plus. Tu peux plus. Ca fait trop mal.
Fixe des objectifs que t’attendra peut etre jamais.
Mais croire, c’est la seule chose qui arrive à te faire avancer.
La seul chose qui permets de cicatriser, des brûlures.


Bonjour Maman,

J’aurais pu dire bonjour mamie. Avec Vulcain, nous attendons une petite fille. J’aurais préféré te l’annoncer directement, mais malgré mes efforts, je n’arrive pas à atteindre le rang de Major. Ça fait beaucoup parlé à l’Académie, mais je sais que toi, tu comprendras. La famille bientôt, elle sera un peu plus grande. Et j’en suis heureuse. Ne t'inquiète pas pour moi, ou pour Victoire. L'académie a accepté de veiller sur nous. Elle grandira bien. Et quand elle aura l’age de pouvoir sortir, nous irons tous les trois trouver les paysages de France. Je lui montrerait tous ces recoins que tu m’as appris à aimer même si je n’ai jamais osé te dire que je les trouvais sublimes.

J’espère que je saurais être une bonne maman comme tu l’as été.
Tu me manques.




Elle te manque, elle te manque beaucoup. Comme Alix te manque. Comme Freyja te manque. Mais bientôt, tu n’auras plus le temps pour penser à ça. Bientôt on laissera pour un temps, la chasse aux fantômes. Le temps de construire avec un nouveau souffle. Une nouvelle vie. On rendra les jours doux. On donnera tout ce qu’on a. On aimera fort. On a toujours aimé trop fort. Mais on blessera plus jamais personne de ces sentiments qu’enflamme le cœur. On maîtrisera de mieux en mieux les incendies, jusqu'à ce qu’ils ne soient plus que le feu accueillants auprès duquel se réfugier. On va créer un foyer. Même si c’est pas comme ça qu’on l’avait imaginé.


« Monsieur MacNeil ? Le courrier de votre femme, il est de nouveau revenu. Dois-je lui remettre ?
-Non, je préfère continuer à m’en occuper moi même, merci. »

C’est mieux comme ça

#TeamMonocompte