Un sourire mutin toujours glué sur le coin de ses lèvres, rien ne semble pouvoir l’atteindre. Peu importe la gravité de la situation, son arme de prédilection ne perd jamais de son tranchant. Un paraphe à l’image de la demoiselle qui à défaut de cultiver de nombreux talents ou d’exceller dans tous ceux qu’elle possède, manie une arme que peu d’autres utilisent à ce point et aussi bien : l’autodérision. Son habilité à rire d’elle-même est une esquive aux maux, dont elle en a la maitrise presque totale ; tandis que son sourire et son élocution se chargent d’assener le coup de grâce.

Vous l’aurez compris, Louise ne se vexe qu’en de très rares occasions. Tandis qu’elle passe pour une brillante comédienne aux yeux de certains, persuadés de déjà percer à jour une illusion qui devrait s’évaporer sous peu, pour d’autres, la leçon est bien assimilée. La bordelaise ne joue pas un jeu, elle est d’ailleurs d’une sincérité effarante, si bien qu’elle-même appréhende difficilement les concepts du mensonge et de la tromperie. Ses pensées sortent de sa bouche, le plus souvent sans filtre, à l’état brut et elle avise ensuite. Par chance, elle jongle subtilement entre le fait de dire la vérité, et le fait de tout dire ; parce qu’elle a tout de même un brin de jugeote.

Déroutante dans son comportement aussi bien que dans son verbe, Louise ne maquille guère ses paroles de sarcasmes, créant malaise sur malaise tout en éprouvant un malin plaisir à les laisser planer dans l’air. Même en étant franche, elle choisit méticuleusement ses mots et va même jusqu’à soigner le timing. Le fond et la forme, jamais elle ne les néglige, on peut au moins lui reconnaître ceci. Parce qu’elle ne souhaite pas faire de jaloux, elle se moque de tout et tout le monde et ne semble pas connaître de limites ; aggravant un peu plus chaque jour, sa réputation corrosive. Difficile de prendre au sérieux quelqu’un qui ne prend jamais rien sérieusement ; son plus gros défaut est à la fois sa plus grande qualité : sa légèreté.

Paradoxalement, elle est loin d’être naïve. Tout en étant consciente de la gravité de certaines situations dont elle en est parfois elle-même responsable, la bordelaise trouve néanmoins le moyen de s’y détacher, sa culpabilité devient à l’occasion une plume qui s’envole ainsi au moindre coup de vent ; parce qu’au-delà d’être légère, de temps à autre, elle est aussi cruelle. Pour certains, sa frivolité est une bouffée d’air frais, pour d’autres elle est un gaz toxique. À la fois poison et antidote selon l’humeur des uns et des autres, certains seront charmés par sa décontraction, d’autres n’y verront que de la désinvolture et du manque de respect ; tout le monde voit midi à sa porte en somme.

Ni fondamentalement bienveillante ou malveillante, Louise ne se sent pas différente des autres et selon elle, à juste titre. Pourtant, elle aussi est supposée être unique. Après tout, à l’instar de ses camardes, elle possède un don et partage le même refuge – ou prison, les avis divergent – mais elle ne se sent pas inférieure ou supérieure à qui que ce soit. Elle se moque haut et fort de ceux qui participent assidument à ces incessantes luttes hiérarchiques, comme elle se moque du reste du monde et d’elle-même ; pas de jaloux.

Pour une personne d’un si jeune âge, Louise semble déjà être en paix avec elle-même. Elle semble accepter la personne qu’elle est et ne semble pas redouter l’avenir. Elle donne l’impression de savoir exactement dans quelle direction aller et pourquoi. Elle dégage une confiance en elle qui dissimule un problème bien plus grave qu’une fausse assurance. Louise se laisse emporter, par ses émotions, par une petite folie latente enfouie profondément en elle. Mais à mesure que le temps passe, la frénésie qui l’habite et qui jusque-là se canalisait d’elle-même, souhaite prendre le contrôle de son être en la gangrenant petit à petit.

Sans être en proie à la démence, Louise doit cependant prendre conscience d’une chose très importante, la barrière entre insouciance et inconscience est bien plus floue qu’elle-même ne veut l’admettre. Son plus grand défi se trouve devant elle : faire le choix de dompter les émotions qu’elle redoute ou bien se laisser consumer par elles.

Le plus dangereux dans tout cela reste toutefois les questions laissées en suspens : s’épanouira-t-elle vraiment dans le choix qu’elle aura fait ? Est-ce qu’il ne vaut pas mieux se laisser emporter ? Après tout… on n’a qu’une vie ; autant ne pas avoir de regrets.

Une chose est certaine, Louise restera fidèle à elle-même ; tenant ainsi l’unique promesse qu’elle a faite à ses parents, jamais elle ne voudrait les décevoir, elle les aime bien trop pour cela.

Quelques petites infos de plus : elle a le compliment facile, mais rougit quand on lui en fait ; souriante ; avenante ; toujours le mot pour rire ; mutine ; besoin compulsif d’aimer et d’être aimé en retour ; redoute la solitude au même titre que l’engagement, souhaite être frivole pour toujours ; ne sait pas quoi faire de son alice alors l’utilise parfois à tort et à travers ; têtue, limite bornée lorsqu’elle veut avoir le dernier mot ; n’a pas la langue dans sa poche ; frontale ; affronte les problèmes plutôt que les fuir ; impulsive ; émotionnellement instable ; facétieuse, parfois à outrance ; n’éprouve aucune difficulté à dire quand quelqu’un lui plait et inversement ; a le crush un peu facile quand même ; l’inverse est tout aussi vrai ; change rarement d’avis sur ce qu’elle pense des gens, mais sait reconnaître lorsqu’elle a tort