flocon de neige ft dantele ciel était pâle le soleil caché sous un voile blanc l'air frais les nez rouges et couverts les paillettes et la magie de noël s'était éveillé avec l'ouverture du marché, la chaleur la vie humaine grouillant dans les rues de central city, l'odeur du vin chaud, du pain d'épices, de la neige d'alice, de la résine de sapin
toutes ces sensations qui apportaient paix et réconfort dans le corps de karma, bien que, bientôt, elle devrait rajouter une nouvelle bougie à son gâteau noël est une période qui lui tient à cœur plus que tout autre elle profitait d'une après-midi de repos loin de tout de sa paperasse de son bureau de l'organisation de la fin d'année pour aller rendre visite à son cher et tendre père, le médecin de central city elle s'essayait, avec agathe, d'au moins passer une fois par mois pour venir l'embêter sur son lieu de travail, mais c'était surtout pour sortir un minimum sa petite sœur toujours le nez dans les bouquins, surtout en cette période s'approchant des examens
rapidement cependant cette dernière s'était faite engloutir dans la liesse du marché et karma, seule et abandonnée à la sortie de la clinique, n'arrivait à remettre la main sur elle faut dire qu'une fois qu'elle est lâchée dans la nature... s'exaspère-t-elle avec son géniteur en se pinçant l'arrête du nez mais il valait mieux ça que de la savoir enfermée constamment dans sa chambre
elle avait encore le temps et karma ne voulait pas rentrer encore pas tout de suite elle avait l'occasion enfin de se prendre un peu de temps pour elle-même ils étaient rares ses moments depuis qu'elle avait endossé le rôle de secrétaire de l'académie alors, à l'instar de la jeune montaigu elle laissa ses pas la guider au hasard dans les allées du marché de noël et ses yeux s'accrocher aux merveilles que chaque stand pouvait proposer
étrangement il lui semblait que le marché n'avait pas le même goût que les années précédentes parce que je suis l'adulte maintenant songe-t-elle elle ne se sent plus coupable de prendre un verre d'alcool ou brimer par son pauvre salaire pour acheter tout ce qui pourrait lui plaisir que ça fut utile ou non une sorte de vent de liberté qui, en lui proposant le plus grand bien, lui mettait aussi sur les épaules une étrange pression cette réalité face à elle lui montrant qu'elle n'était plus une enfant quand bien même elle aurait aimé le rester un peu encore
l'excitation alors redescend un peu à chaque pas qu'elle fait car à chaque pas elle se rend compte qu'elle est désormais de l'autre côté du miroir et cela lui fait peur marcher pour oublier à quel point la marche est douloureuse elle marche, s'active, elle voudrait occuper son esprit à autre chose, retourner à son bureau, à ses papiers, à ses pensées claires et précises qui ne s'envolent pas vers ses inquiétudes de jeunes adultes, éclater et s'enfermer dans sa bulle avant qu'elle-même n'éclate
aoucht! perdue dans ses tergiversations elle avait cessé son attention sur son environnement et percuter une personne deux personnes trois personnes qu'elle n'entendait plus avant que sa course ne soit arrêté par un étranger ayant remarqué son comportement chaotique un étranger dont, bizarrement, elle connaissait le visage et reconnaissait l'odeur