Choc

Scars to your beautiful Messages : 82 Classe : F

Choc

Le karma joue au ping-pong

Pour bien comprendre l'étendue du rp, il est (très) préférable de lire l'histoire de Jiwon ici

Il était tard maintenant, la nuit s’était installée tandis que Jiwon sortait des vestiaires de la piscine. Trop de temps libre était néfaste et le jeune homme ne supportait pas de ne rien faire de productif. Heureusement, il y avait toujours un truc à faire quand on y pensait: ranger sa chambre, s'entraîner à la calligraphie avec Nari, faire ses devoirs, rapporter les livres empruntés à la bibliothèque avant de faire un petit détour pour prendre son déjeuner. Après avoir mangé, il est retourné à la bibliothèque pour aider un élève qui éprouve des difficultés en maths avant d'enchainer sur une autre qui avait besoin d'assistance en histoire et prendre un peu plus de livre à lire pour les prochaines semaines avant le dîner. Une fois le ventre plein, il était temps de faire un petit jogging pour bien digérer le repas et bien s’échauffer avant sa séance d'entraînement à la piscine pour bien finir sa journée. Tout avait été parfaitement normal jusqu’à présent. Nari était partie se promener de son côté, mais Ji ne pensais pas avoir besoin de son aide, car habituellement la voie était libre jusqu’à sa chambre à cette heure-ci.

Tout allait bien, il était presque arrivé à sa chambre quand il se retrouva face à la seule personne qu’il ne voulait absolument pas croiser. Il s’était arrêté brusquement devant lui en écarquillant presque les yeux.

M…*ahem* Caprice, je peux t’aider?

Sa gorge se nouait alors que ses yeux n’arrivent pas à fixer ceux de Caprice qui avait sûrement mieux à faire en ce moment que de lui parler. Il devait rester de glace, continuer à jouer le jeu du parfait Fairchild sans se laisser surprendre par les souvenirs du passé ou sinon il ne ferait que . Caprice ne devait pas savoir maintenant son identité et rester dans l’ignorance un peu plus temps, pour laisser le temps à Jiwon le temps de se préparer mentalement. Mais quand est-ce qu’il serait prêt? Quand est-ce qu’il aura enfin le courage de faire face à son frère retrouvé? Sûrement jamais vu comment il avait la confiance d’une huître prude sans l’aide de son soutien émotionnel qui était présentement absente. Nerveusement, il porte une main à sa nuque pour s’assurer que son choker était toujours bien en place au cas où que rien n’était trop visible. Le collier ne couvrait pas entièrement la cicatrice, mais c'était mieux que rien.

Tu as besoin de quelque chose? Le couvre-feu est pour bientôt donc fait attention à ne pas trop trainer d’accord?

Une légère nostalgie semblait impregné ses paroles. Ça fait tellement longtemps qu’il ne lui avait pas dit quelque chose du genre et c’était à la fois très bizarre et presque plaisant. Conflit intérieur et envie de fuite, Jiwon avait juste envie de se cacher dans sa chambre au fond de son placard pour que personne ne puisse voir sa honte.

Ft. Caprice Devray

— gitano;

satellite à la dérive Messages : 479 Classe : F

Ah frère miroir j'ai compris qu'il n'y a que toi pour refaire l'histoire
pourquoi Je ne trouvais pas mon cœur dans ces sphères d'ivoire
✚ jiwon

au même pallier à équidistance des ciels brille sourdement un astre inhibé - comme inquiet qu'on en décèle les lueurs il ose à peine s'inscrire dans les constellations et se fait filant
filant toujours entre les doigts, le garçon a le même nombre d'étoiles brodé au col blanc des chemises mais ce n'est pas ça
pas ces alignements là que Caprice remarque parfois
c'est comme une absence omniprésente que l'on contemple, désemparé, surtout lorsque les attentifs remarquent
c'est étrange comme vous vous ressemblez...
il a du mal
à voir
en quoi,
discerne tout de même ses ensembles face aux miroirs à force en un coup d'œil on se reconnait
mais c'est comme si le reflet dont on lui parlait se passait d'œillade c'est inexplicable, à l'aveugle qu'on discerne certains traits
Caprice se sent capable, le sentiment furtif,
de pouvoir lire en braille dans les regards reflets de Jiwon.

le jour où l'on s'était (re)découvert les consonances lointaines du prénom avaient lancé un appel dans les espaces inexplorés d'avant, et prononcer les deux syllabes c'était se découvrir des instincts de langage qu'on n'a pourtant plus jamais parlé
depuis la naissance de Caprice.
la réminiscence d'univers précédant la toute première dispersion des corps célestes - on n'a pourtant jamais prouvé l'existence de la matière avant le Big Bang
mais Caprice sent des fantômes
à défaut d'en discerner les contours.

et ce n'était rien que ça, si correctement réécrit par dessus comme sur les actes de naissances, on s'était dit
que c'était des poussières de météore ancien restés là dans le cœur, quelque part dans les synapses on a su un jour parler sa langue et lire les caractères de son nom
l'impression de déjà-vu, conséquence des origines et tout s'explique.

on est tellement des reflets que les trajectoires ne se rejoigne jamais, impossible, le passage de l'autre coté du miroir
je recule et toi aussi
je m'avance et toujours, la surface froide qui empêche que les doigts se rejoignent.

ah - Jiwon,
excuse moi on a bien failli se percuter fort.

c'est sa faute il a la tête dans les étoiles
et comme un inconnu bienveillant,
trouve toujours des sourires à faire émerger des nébuleuses lorsqu'on se croise.

ça ne fait rien
ce sont des mystères agréables que tes airs interdits, Jiwon
mais l'événement rarissime, Caprice fait preuve de prudence. après tout il a l'habitude,
que les autres trouvent ses atmosphères inhospitalières

Jiwon, ça te gêne tant que l'on se ressemble ? au détour des couloirs sur les itinéraires de galaxies où l'on s'apprêtait à se réfugier - celles de Perceval il songeait - désormais face au miroir. ta main qui effleure les différences, passe sur ton cou, Caprice observe timidement. lui qui redoute de (se) regarder, ne peut pas s'empêcher de te dévisager comme si c'était naturel.
de quoi a-t-il besoin ?
la grande question fait résonner des absences inexplicables sur lesquelles le couvre-feu posera des voiles rassurants.

oh hm, j'ai besoin de rien t'en fais pas.. j'ai l'air d'attendre quelque chose ?

combler le vide il réclame souvent aux autres (fait des caprices) - tu sembles si intimidé, comme tout sauf à ta place, il peine à comprendre

désolé si je te mets mal à l'aise des fois,
si ça m'arrive de te regarder un peu trop c'est parce qu'on vanne souvent sur le fait qu'on se ressemble.

c'est ça qui te tracasse ? et Caprice
se cache derrière des risettes troublées.

Scars to your beautiful Messages : 82 Classe : F

Impact

Oublie-moi, mais n'oublie pas mon amour

Aussi triste que cela puisse paraître, Jiwon était content de ne pas se faire reconnaître. Il vaut mieux ne pas risquer de se faire détester pour un passé hors de contrôle et de faire durer le statu quo. Tant qu’il était le seul à le savoir, tout irait bien, rien ne pourrait leur arriver et Jiwon s’en voudra moins d’avoir été un si mauvais aîné pour son petit frère jumeau. Au lieu de se battre, il a courbé l’échine et c’est quelque qu’il ne pouvait pas facilement se pardonner. Le mieux que Jiwon pouvait faire pour Caprice, c’était de rester à distance pour ne pas troubler sa vie avec sa nouvelle famille.

Au moins, Caprice semblait heureux. C’est fou comme la vie pouvait être différente pour des gens de taille et visage si semblable. Jiwon espérait sincèrement que les épreuves ne l’aient pas autant marquée que lui et le fait de ne pas pouvoir lui poser de questions rendait le tout encore plus difficile.

Est-ce que tu es heureux?

Jiwon n’a jamais cessé de penser à lui, de se poser des questions sur son bien-être et son bonheur en remerciant presque le ciel de les avoir séparé avant que les Fairchild n’apparaissent. Rien que d’imaginer le paternel faire à son frère tout ce qu’il lui a fait, Ji en avait des haut-le-coeur. Dans le miroir, on pouvait voir ses prunelles quelque peu éteintes à cette pensée malgré le sourire qu’il arborait.

Non, je crois que c’est peut-être moi qui attend quelque chose en fait, une partie de Gonggi que j’ai jamais pu terminer. Des choses qui arrivent.

Des mots qui dépassent les pensées et des amers regrets qui suivent. Une partie commencée il y a si longtemps qui a été interrompue par la disparition de l’un des participants. Il faisait l’inverse de ce qu’il voulait en donnant une chance de se souvenir. Jiwon se triture les doigts de malaise, pourquoi ne pouvait-il pas faire ça devant Caprice? Pourquoi son jeu d’acteur devenait si mauvais?

Pas besoin d’excuses, c’est rien de bien grave. C’est pas de notre faute si on se ressemble non? C’est juste…

“Que je t’aime trop pour te faire face” Il ne pouvait décemment pas dire ça, donc il hésite sur la suite. Le coeur lourd, Ji regarde son reflet d’un air un tantinet triste, mais toujours souriant pour garder les apparences.

Oublies, c’est sans importances d’accord?

J'ai peur de ce que tu pourrais penser de moi

Semblaient presque dire ses yeux.

Ft. Caprice Devray

— gitano;

satellite à la dérive Messages : 479 Classe : F

Ah frère miroir j'ai compris qu'il n'y a que toi pour refaire l'histoire
pourquoi Je ne trouvais pas mon cœur dans ces sphères d'ivoire
✚ jiwon

dissonance des lueurs vacillantes, dans tes yeux, Caprice a l'urgence de dire reviens ! de rassurer, de récupérer tous les mots qu'on a soufflé à l'instinct comme si c'était inné
dire de nouveau désolé
(d'avoir laissé la partie en suspens)
et c'est des mélodies à la douceur infinie d'entendre un jeu aux consonances étrangères, tout à coup le cœur traduit brusquement c'est comme des images foisonnants de détails. le sourire du reflet dans un miroir au tain intact, on n'avait pas encore rayé le verre et il y avait des couleurs au creux des paumes,
des pierres multicolores à ne surtout pas faire tomber, garder précieusement après avoir rattrapé au vol
et ça résonne.
écho, heurte les parois, envie de capturer les mots et se les approprier, dire que l'on attendait aussi
c'est un peu fou

oh - ce jeu ! je crois que je connais,
ça me dit -
ça me dit vraiment quelque chose.

provoque une risette tout à coup, un morceau d'âme récupéré c'était peut-être ça qui intriguait ! les ressemblances des origines on vient d'ailleurs ensemble et même si l'on avait donné des nominatifs aux consonances européennes à Caprice
dans les veines les torrents auraient voulu couler de nouveaux dans les lits du pays d'où l'on vient. et pourquoi -
pourquoi tout à coup on voudrait demander
apprends-moi de nouveau !
titubant, s'arrêtant sur les détails qui font perdre l'élan.
Caprice observe le mouvement de tes doigts qui triturent nerveusement, il a du mal à comprendre Jiwon. c'est dans les tripes, ça s'explique pas,
tapi dans les ombres des grands vides la peur sourde qui résonne toujours malgré Jiwon qui rassure que ce n'est rien,
sans importance,
si c'était inexistant ce ne serait pas aussi lancinant à peser quelque part, le poids mort sans que l'on puisse situer.

non, on y peut rien j'imagine...

mais c'est la même impatience d'aller vers l'autre, comme avec Miel et Teddy et Colline et Noël, c'est les lueurs ternes dans le regard auquel on voudrait offrir des lumières, c'est
les estafilades bariolant la réflexion qu'on voudrait effacer ou prendre à la place
(celles autour de ton cou)
mais qui rappellent cruellement qu'on est arrivé trop tard.
trop tard Jiwon, pourquoi on a cette impression d'avoir raté quelque chose de crucial ? tu contredis avec le sourire mais Caprice sent que ce n'est pas l'image que l'on devrait renvoyer,
incapable de trouver ce qui dissone en lui il se fait contraire à son tour et perd la moindre esquisse de risette.

j'ai fait quelque chose. je le sens..

à mille à l'heure, plus vite que ça
vitesse lumière les pensées, il ressasse, c'était peut-être son attitude de jour avec le monde entier ou bien ses comportements de nuit qu'on s'accord à trouver déviant -
tous les souvenirs au nom de Caprice et il ne trouve pas
à quel moment il aurait pu te percuter pour qu'en face ce soit blessé comme ça.

j'ai l'impression d'avoir déconné dans une autre vie.

des univers parallèles
c'est pourtant rien qu'une théorie.

Scars to your beautiful Messages : 82 Classe : F

Causalité

M'en voudras-tu?

Culpabilité et regrets se partagent la première place dans le coeur de Jiwon. Il ne voulait pas encombrer Caprice avec le poids des années ratées alors qu'il avait une famille avec lui. Il pourrait vivre heureux avec les Devray sans que son frère vienne y foutre le bordel, ce frère qui n'avait pas pu se protéger lui-même envers la cruauté de la vie. Malgré tout, il avait cette petite voix dans son coeur qui voulait reconnecter avec la moitié perdue en dépit de ce que ça pourrait entrainer comme problèmes. Est-ce qu'il était prêt? Non, pas du tout et il n'arrivait pas à se faire assez fort pour tout dire d'un coup.

Non...

C'est faux, pourquoi est-ce que Caprice prenait la responsabilité qui n'est pas la sienne? Tout ce qu'il devait faire, c'était d'être plus heureux que lui et ç'aurait suffit à rendre Jiwon heureux. Ça ne devait pas se passer comme ça, rien ne se déroulait comme prévu et le coeur du Fairchild saignait quelque peu de le voir comme ça. Il pose une main sur celle devant lui. Ses prunelles se font un mélange de colère et de tristesse qu'il contient à l'intérieur malgré tout.

Non, t'as rien fait tu m'entends?! Ce n'est pas de ta faute, je te le promets...

Il continue de sourire malgré tout, cachant ses émotions du mieux qu'il le pouvait sous un masque de complaisance et de tranquillité. Il le fallait pour tranquilliser Caprice et le rassurer.

Ne t'en fais pas d'accord? C'est seulement...

Une ombre blanchâtre avait montée les escaliers pour rejoindre la chambre, elle appréçiait beaucoup la sensation de marcher maintenant à la place de simplement flotter comme sa forme spectrale avait l'habitude. Par surprise, elle s'était arrêtée devant une vision étrange: Jiwon en compagnie de quelqu'un qui lui ressemblait beaucoup.

Jinko, qu'est-ce qui se passe mon chou? Est-ce que tu t'es enfin décidé à reprendre contact avec ton frère?

Par la surprise de l'apparition de Nari, Jiwon retira vite fait sa main de l'épaule de Caprice.

Oui Nari, mais tomber sur Min-Jun n'était pas prévu. Surtout, me dis pas que tu t'es rendue physique seulement pour monter les escaliers?

Il s'est rendu compte trop tard de ce qu'il avait dit. Des mots sortis trop vites et nonchalamment qui avaient trop de poids au coeur de Jiwon pour les partager. Il avait sûrement commis l'irréparable et si Caprice venait à se souvenir, est-ce qu'il allait lui en vouloir d'avoir caché la vérité si longtemps? Vraiment, c'était ce qui inquiétait Jiwon le plus.

Jiwon, tu devrais apprendre à tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler.

Ft. Caprice Devray

— gitano;

satellite à la dérive Messages : 479 Classe : F

Ah frère miroir j'ai compris qu'il n'y a que toi pour refaire l'histoire
pourquoi Je ne trouvais pas mon cœur dans ces sphères d'ivoire
✚ jiwon

sous les ondées calmes on pressent, comme les reflets troubles au fond des eaux, c'est peut-être paisible à la surface mais sois suffisamment attentif et tu devineras les courants qui y dorment,
ce sont des détails qui trahissent
tempêtes sur les lagons de tes yeux, imperceptibles pour les voyants - flagrants pour lui
ils sautent aux siens.
Jiwon tu mens, et c'est peut-être parce que les visages se ressemblent et qu'on s'est vu cent fois dans les miroirs essayer de garder la face et se reprendre, sécher les larmes avant de retourner se mêler aux autres
que Caprice ne voit que ça.

et l'égarement interrompu il tourne la tête, perd tout à la fois - contact de la main sur son épaules et iris à sa portée - c'est balayé par l'arrivée d'une silhouette volatile, flottant entre deux mondes,
Jiwon on sait que tu vois les fantômes, on les aperçoit aussi parfois,
mais quand tu dévisages les esprits tu n'as pas peur comme quand tu observes Caprice - c'est lorsqu'il est là qu'on a l'impression que tu rencontres un revenant.
et en parlant de mort
tu prononces le prénom de quelqu'un qui pourrait avoir sa tombe quelque part
dans le cœur de Caprice
tu déterres des carcasses de quelque chose qui avait toujours résonné comme un grand vide - ouvres un cercueil
il se voit à l'intérieur.

...

qu'est-ce que t'as dis ?

il ne comprend pas tout, il pensait ne rien comprendre mais c'est comme les jeux d'enfant il y a un mot qui fait écho, loin là-bas ça hurle, ça l'appelle, n'appelle pas Caprice mais quelqu'un d'autre et il meurt une deuxième fois
d'envie de dire c'est moi.
mais on ne comprend pas et dans la boîte six pieds sous terre ça s'affole, ça se débat, l'impatience d'exhumer enfin,
cogne les parois et étouffe dans l'ombre - ah tu pourrais,
tu pourrais ignorer et laisser au cimetière si ça fait trop peur Jiwon, tu pourrais
mentir si jamais ça te fait aller mieux, tant que tu perds tes airs inquiets, Caprice veut ça, à tout prix, sans comprendre, il revient à toi et barre ta vision, s'y place sans donner le choix pour retrouver ton regard -
ça le tue de ne pas parler la même langue.

qu'est-ce que tu lui as dis ? à l'instant, c'était quoi, ça voulait dire quoi ?

Jiwon
de qui parlais-tu ?

Scars to your beautiful Messages : 82 Classe : F

Conséquences

Coeur d'étain malléable

Il en avait trop dit. Il avait baissé sa vigilance une seconde de trop et le voilà maintenant face à l'une de ses plus grande peur: la réalité. Un monde qu'il avait essayé de fuir en restant une coquille vide, se tenant plus près de la mort que de la vie pour oublier la douleur sourde d'un coeur qu'il s'obstinait de continuer à faire battre.

Je...

Le voir ravivait cette blessure au coeur qui n'avait jamais pu cicatriser malgré les années. Caprice serait-il plus heureux de savoir? L'ignorance serait-elle plus douce? Y avait-il une chance pour lui de faire un choix qui ne blesserai personne? Il sent son coeur d'étain se tordre sous les regards des yeux qui voyaient trop bien. Ce coeur qui s'était gardé dans le froid si longtemps avait peur de retrouver le contact tempéré.

J'ai dit...

Ne me regarde pas comme ça, ne me parle pas de ça et reste loin de moi. J'ai mal quand je pense à toi, quand tu me fais penser à comment c'était le passé et pourquoi j'ai continué d'avancer. Je peux bien le faire sans que la culpabilité ne me pèse sur les épaules. Pourquoi est-ce que je ne veux pas t'oublier? Pourquoi est-ce que je suis tellement attaché à ton sourire du passé et ton sourire du présent?

Que je n'avais pas prévu de voir mon frère ici...

Pourquoi est-ce que je commence à penser par moi-même? Pourquoi la poupée désobéit aux ordres qu'on lui avait donné? J'ai mal, mais j'ai l'impression que ça fait sonner mille cloches dans ma tête. Ça fait tellement de bruit que j'ai l'impression que ça va exploser.

De Min-Jun, de toi.

Un sanglot étranglé, un souffle arraché. Les mots prononcés alors qu'une larme solitaire se met à couler, bientôt suivie par une jumelle.

Ft. Caprice Devray

— gitano;

satellite à la dérive Messages : 479 Classe : F

Ah frère miroir j'ai compris qu'il n'y a que toi pour refaire l'histoire
pourquoi Je ne trouvais pas mon cœur dans ces sphères d'ivoire
✚ jiwon

les deuils arrachés, tu restitues, c'est d'une violence folle -

le déni d'abord

je suis pas ton frère. je m'appelle pas -

prononces le nom du macchabée les os blanchis par le temps en évidence à l'arrachée des couvercles Caprice suffoque
on le pleure comme s'il était mort et pourtant ça respire, ça respire mal mais ça respire encore - pourquoi
tu dis mon frère ce n'est pas lui tu fais erreur on te montrerait bien pour que tu voies ce qu'il y a écrit sur les actes de naissance c'est Caprice et puis un nom de famille dont tu ne fais pas partie il ne peut pas t'appeler mon frère, dans sa fratrie on s'appelle Colline Noël Miel et Teddy ce sont des noms de choses inanimée donnés aux choses inanimées qu'ils étaient tous pour rendre humains et avant ça on n'existait pas - alors pourquoi
pourquoi les dépouilles sous la terre
il ne devrait y avoir rien et il y a toi
qui te tient là debout au bord des sépultures
qui révèle ce qui grouille sous les sols meubles
montre au grand jour la carcasse macabre - la sienne
elle comprend la langue maternelle
elle avait rit aux éclats un jour
le cœur battait encore
au diapason du tiens
tu dis
qu'on a enterré
Min-Jun
vivant.

recouvert de strates d'un père mortifère il a ranimé des cadavres à sa guise pour accomplir ses propres miracles, réécrit tous les souvenirs bordés d'œillères il disait toujours qu'avant c'était le néant que ça ne servait à rien de chercher dans la mémoire d'où l'on venait car on venait de nulle part et c'était effrayant
on n'aurait jamais existé autrement qu'en s'appelant Caprice
pourquoi son nom seulement
pourquoi est-ce qu'on est seul dans la tombe

vient la colère ensuite.

pourquoi
t'es pas venu avec moi ?

où est ton prénom d'objet ponctué de Devray - dans le cercueil il y a tes sourires et les pièces de gonggi et la main qu'on s'était promis de ne jamais lâcher - tout ce qu'on n'a pas eu le droit d'emmener de l'autre coté - tu disais que tu guiderais toujours à l'instant où l'on s'est mis à souffrir de voir et pourtant
tu vois bien tout le chemin parcouru c'était sans toi, explique donc ça ! comment on est arrivé jusqu'ici - même si c'était en titubant on a réussi - alors ne lui fais pas croire qu'il fut un temps où l'on était incapable de faire un pas sans que tu ne sois là !
où étais-tu ?
tout ce temps passé
à attendre dans le mausolée
jamais personne pour le fleurir
tu y retournes par hasard Jiwon et tu as le culot de pleurer
tu n'y peux rien
on n'y peut rien
Caprice où était-il, ça respire - ça étouffe ça se noie mais ça respire encore (un peu)
triste à en mourir de revenir à la vie elle est tragique
tragique sans toi
à défaut de la passer à tes cotés on aurait voulu trépasser ensemble.

pourquoi il t'a pas emmené toi aussi.. ?

tu ne pleurerais peut-être pas aujourd'hui - il ne veut pas que tu sois malheureux
on manque tellement de réponses pour négocier les chagrins
comme un reflet - Caprice comme à l'époque c'est honteux
caché derrière des poings serrés contre les yeux qui fondent en larmes
car tu es son frère
et il est ton frère - miroir.

Scars to your beautiful Messages : 82 Classe : F

Pardons

Larmes de tristesse et larmes de joie

Min...

Jiwon ne prends pas la peine d'essuyer ses larmes tant elles commencent à être nombreuses. Combien de temps cela fait-il depuis la dernière fois qu'il avait pleuré? Si longtemps maintenant que les Fairchild lui avaient interdit de laisser ses émotions transparaître, mais c'est comme si un sort avait été levé.

J'ai essayé de venir, mais on m'a dit que j'étais inutile.

Il approche de son frère avec hésitation, comme s'il avait peur que ce ne soit un mirage qui disparaitrait dès que Jiwon essaierais d'y toucher. Tremblant, il pose sa main l'épaule de Caprice, les yeux sombres.

Et il avait raison.

Sans pouvoir s'en empêcher, Jiwon prends son jumeau dans ses bras. Il était tellement triste, mais tellement heureux à la fois de pouvoir enfin le prendre dans ses bras.

On m'a dit de t'oublier, mais je pouvais pas. J'avais trop peur de partir pour partir te chercher, pardonne-moi.

Le prince des neiges a fondu. Il hoquette, cherche de l'air pour s'excuser encore et encore envers sa moitié. Tant de choses à dire, mais la gorge se serre tandis qu'il essaie d'articuler.

Pardonne-moi, je voulais pas te faire subir le même traitement qu'ils m'ont donné donc je t'ai pas cherché.

Il préférait être le seul marqué, le seul ayant souffert et qui doit vivre avec le dégout de soi-même. Caprice méritait tout sauf cela.

Pardon de pas te l'avoir dit avant.

Ça avait pris 5 ans, mais Jiwon avait l'avait enfin dit. Ce soir, on ne pleure pas ceux que l'on a perdu, mais ceux qu'on a retrouvé.

Ft. Caprice Devray

— gitano;

satellite à la dérive Messages : 479 Classe : F

Ah frère miroir j'ai compris qu'il n'y a que toi pour refaire l'histoire
pourquoi Je ne trouvais pas mon cœur dans ces sphères d'ivoire
✚ jiwon

arraché des abysses Caprice agrippe Jiwon comme si lâcher c'était risquer
de retomber dans l'oubli
de le perdre de nouveau
de ne plus se souvenir de son nom.
sans trop réaliser encore, des vertiges tant c'est immense, grand comme toutes ces années sans lui et pourtant
pourtant ça tient dans les bras qu'on a verrouillé autour de Jiwon. les poings fermés, la prise quelque part dans son dos, et dans le creux de l'épaule Caprice y cache tous les regards. maudits regards, qu'on a trouvé utile contrairement à ceux de son frère. ils n'ont même pas été fichu de reconnaître le visage de son propre reflet et Caprice se dit qu'il les déteste pour de bon, qu'il les crèverait si ce n'était pas ce qu'il y avait de plus estimable chez lui.

les tiens valent mille fois plus, Jiwon
et on ne veut pas les voiler
les polluer de chagrin, comment faire
pour que ça redevienne des ciels clairs ?

comment tu peux dire pardon...

soufflé au cou contre lequel on s'enterre et Caprice écoute sans un mot
les battements affolés derrière tes os
l'air qui manque à tes poumons
connait par cœur l'être que tu es - à l'identique -
il suffit de te tenir dans ses bras et de se taire pour deviner
tous les morceaux qu'on t'a volé.

des retrouvailles en charpie, on ne rencontre pas Jiwon en entier
et ça fait mal, et ça réveille,
des colères avortées, que Papa a endormi en y plaquant des compliments, des belles paroles, des dogmes, toute une religion qui excusait la déraison.
on réalise qu'on s'est joliment persuadé qu'il était divin, alors que tout semblait leur hurler méfiance. un ange gardien ça ne laisse pas un enfant sur deux sur le perron d'un orphelinat.
ça ne dit pas
il est inutile celui là.

comment tu peux dire - ....

la prise des doigts se crispe, alors que Jiwon cherche de l'air, l'amertume se muant en sourde haine fait sûrement serrer trop fort. l'émotion des retrouvailles, rongée de ressentiment, la voix résonne de rancune.

dis pas
"il avait raison" - putain
dis pas ça, t'as pas le droit de dire ça,
de dire qu'il a bien fait, n'importe quoi, il a fait n'importe quoi ça me file juste la nausée de penser, que j'ai pu l'appeler "Papa", et qu'il a dit d'oublier,
je le hais.

je veux pas que tu dises pardon
à cause d'une pourriture comme lui.

l'orage levé, fait trembler d'acrimonie, c'est âcre sur le palais - quel imbécile on a été, et tout ce temps perdu, et toutes ces marques zébrant le frère qu'on a abandonné intact,
c'est à Caprice, de dire pardon
d'avoir été assez faible pour jouer le jeu des démons et oublier
oublier Jiwon - comment a-t-il pu.
la gorge se serre, et l'on s'est tu
mais la fureur se faufile pour sonner comme un glas.

ceux qui nous ont séparé,
on trouvera un moyen de leur faire payer.

ça n'arrivera plus
on se le jure les dents serrées.

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Larmes

Ne me laisse plus seul, s'il te plaît

Jiwon aurait aimé que ça se passe autrement. Que vous vous retrouviez tous les deux avec un sourire aux lèvres et peut-être une bonne tasse de thé et peut-être que vous auriez éviter de trop parler du passé séparés pour vous concentrer sur les souvenirs ensemble.

Min...

L'argument vient, mais il est rapidement coupé par la tirade de son frère qui fait monter d'autres larmes aux yeux du jeune médium, mais il ne sais pas quoi dire d'autre. Trop souvent on lui a dit que seul il ne valait rien, qu'il remercie les Fairchild de l'avoir sauvé de sa vie misérable et qu'il se taise et obéisse aux directives qui lui étaient données s'il voulait vraiment les remercier.

Si j'étais plus utile, je serais pas dans cet état et peut-être qu'il m'aurait pris aussi. Tout seul je suis rien et même si tu dis le contraire, si je l'étais pas j'aurais pas peur.

Les mains de Caprice serre ses épaules, une pression qui pouvait faire mal, mais qui aidait Jiwon à rester dans la réalité plutôt que de se remémorer trop d’événements du passé. Quand ils étaient plus jeune, souvent ils s'étaient retrouvés dans cette position, mais avec des rôles inversés la plupart du temps. Il n'étaient plus à l'orphelinat, mais à l'académie et il fallait surveiller ce que l'on disait...

Min-Jun! Pas dans le couloir viens vite!

Au milieu des larmes, la main de son frère dans la sienne, il se dirige en titubant légèrement vers sa chambre qui était toute proche heureusement. Vite on ouvre la porte et on y entre la peur au ventre tandis que son cœur tente de se calmer.

Il pourrait t'entendre, il finis toujours par savoir, s'il t'entend il pourrait...

Il serait capable de tout. Depuis toujours, Jiwon sent le regard de son père adoptif par-dessus son épaule et même ici après tout ce temps, ce sentiment ne l'avait pas quitté. Toujours être le fils parfait, l'héritier que le monde doit admirer et l'outil de son père. Ce même père lui disait toujours que quoi que son fils ferait, il serait au courant et toutes ses paroles étaient susceptibles d'être motif à punition et on dirait que les mots n'étaient toujours pas disparus de ses pensée, créant des peurs imaginaires. La poupée prends son frère humain par les épaules, le regard navré alors qu'il est appuyé contre la porte.

Qu'est-ce qu'on peut faire Min? Je veux pas qu'il t'arrive quelque chose par ma faute, dis-moi que tu feras pas de bêtises en essayant d'accord?

C'était maintenant son tour de prendre son jumeau par les épaules, le regard humide et plein d'effroi avec une voix aux tons suppliants et plaintifs.

Promets-le, s'il te plait...

Ft. Caprice Devray

— gitano;

satellite à la dérive Messages : 479 Classe : F

Ah frère miroir j'ai compris qu'il n'y a que toi pour refaire l'histoire
pourquoi Je ne trouvais pas mon cœur dans ces sphères d'ivoire
✚ jiwon

c'est faux c'est faux - le cœur hurle c'est faux ! ah Jiwon est-ce que tu les croirais ces hurlements ? ils déchirent tous les voiles tous les ciels ils sont si persuadés de voir clairs
alors qu'on a été aveugle des années c'est vrai mais
on est le premier à t'avoir rencontré
le premier à t'avoir vu et tu sais comme ils sont aiguisés
les regards de Caprice.
et les estafilades et les cicatrices
l'état dans lequel tu es
il n'a pas aperçu en entier encore mais
il devine toutes les marques il entend tous tes mots
il enrage que ceux-ci résonnent dans ton esprit il voudrait faire taire, arracher ces sales pensées qu'on a fait pousser dans le terreau de ta psyché - Jiwon inutile Jiwon à abandonner c'est faux
tout seul Caprice n'est rien non plus
sans toi on n'est jamais devenu grand chose
la preuve dans la manière dont on gravite autour des autres -
on a besoin de toi.

mais tu dis pas ici pas si fort
comme si le monde entier hostile pouvait entendre les plans cliquetant dans la tête qui imaginent déjà comment rompre les chaînes qui t'abîment les poignets - couper à tout prix les liens avec ces gens qui ont eu l'impertinence de jouer les familles
alors qu'on en formait déjà une
sans eux.

toujours là, tu crains les ombres et entraîne Caprice loin d'elles. désemparé par le statique bousculé il suit docile, perd tous les repères il n'en reste plus qu'un et il porte ton nom - on t'appelle

J-Jiwon qu'est-ce qu'il y a ?

où est-elle, la menace ? Caprice a beau jeter des regards par dessus l'épaule pour vérifier si l'on vous chasse il ne voit rien, rien que la porte de ta chambre qui se referme sur le couloir et l'on est à l'abri désormais
mais de quoi ?

... de qui tu parles ?

les iris voudraient s'égarer sur l'endroit, après tout c'est la première fois que l'on visite enfin tes univers mais tes lueurs chancèlent trop pour qu'on cesse de te dévisager - dans les détails Caprice cherche
ce qui fait trembler les traits reflets de Jiwon.

Ji...

comprend alors, tandis que tu saisis les épaules,
que tu parles de lui -
il interdit toute rébellion.

immobile, tenu des doigts enserrés à l'angle des os Caprice regarde droit dans les yeux les chaos qui s'agitent dans les tiens - ça ne te ressemble pas, Jiwon
toute cette peur, ce n'est pas toi
quelqu'un l'a glissé dans ton cœur et celui de Caprice se serre à l'idée des années passées avec autant de terreur en dedans. garde le silence quelques secondes, le temps que le sien batte moins vite - ça ne passe pas.

... tu veux que je ferme les yeux sur l'état dans lequel il te met ?

sans même être là, derrière toi, on a l'impression d'en discerner les contours. et les poings se serrent car cet imposteur de père te fait prononcer des mots qu'on s'est sûrement soufflé mille fois à l'enfance - il déforme
les promets-le, s'il te plaît,
c'est comme jurer devant le monstre qui te ronge
et ça rend triste à en crever -
mais c'est que c'est tellement des suppliques...
le souffle tremble au diapason lorsqu'on soupire.

ok... ok, promis Ji, mais..

regarde, il n'y a que toi et lui ici,
qu'on voudrait te faire comprendre tandis qu'on défait la prise angoissée de tes doigts pour remplacer par l'emprise des siens,
on tient tes mains - on te tient.

il peut rien m'arriver comme il peut rien t'arriver Ji, il est ailleurs et on est loin de lui.

le temps de la cage dorée de l'académie mais
on n'est pas obligé de retourner dans celle d'où l'on vient

tu peux choisir de rester loin de lui,
tu sais ?
tu le sais pas vrai ?

Scars to your beautiful Messages : 82 Classe : F

Cris

I cry and cry but just won't get it out

Ferme les yeux Caprice, oublie-moi et oublie ce que tu viens de voir. Jamais j'aurais voulu que tu me voies comme ça. C'est pas grand-chose, ya pire que ça promis c'est rien.

Tout ce que je voulais, c'était que tu me voies comme avant, comme le frère qui pouvait te protéger de tous les dangers, mais voilà que le destin me joue un autre tour. Arrête de me regarder Min, arrête de voir tout ce qui se passe et laisse-moi remettre mon masque s'il te plait. Arrête de me regarder et ignore les cicatrices sur mes bras, si je dis que c'est des accidents, est-ce que tu me croierais?

Il sait tout, il saura tôt ou tard ce que je fais et me le fera regretter, je le sais.

Il me l'a dit avant de partir, qui sait qui il a payé pour lui faire des rapports sur moi? J'ai peur Caprice, j'ai peur que quand je revienne il me fasse encore du mal. Je veux plus avoir mal, mais je sais pas comment faire pour partir.

Est-ce que j'ai vraiment le choix?

Ça fait trop longtemps que j'ai eu le droit de choisir quoi que ce soit d'aussi important, je sais pas si c'est une bonne solution de donner autant de responsabilités à quelqu'un d'aussi incompétent que moi.

Est-ce que j'ai un autre endroit où aller si je choisis de pas y retourner? Et s'ils me cherchent?

Dis-moi que tu me sauveras, dis-moi que tu sauras les tenir à distance et que je n'aurais plus à m'inquiéter.

Je veux plus te perdre Min, je veux plus te voir partir, je veux plus qu'on soit séparés. Est-ce que c'est mal de vouloir que tu promettes?

S'il te plait, me laisse pas tout seul.

C'est dur de se battre seul quand on a grandit à se battre à deux. C'est dur de retrouver le frère que j'avais abandonner de retrouver. Je suis fatigué de tout ça, fatigué de ne pas savoir quoi faire de toute cette tristesse en moi. J'ai peur qu'on me laisse de côté parce que je suis inutile. Est-ce que tu m'aimeras même si je suis un poids mort, Min-Jun

Ils voulaient pas que je te retrouvent, j'avais tellement peur...

Je ne sais plus ce que je dis, mais je me répète sûrement. J'ai honte de pleurer devant toi, mais ça fait du bien en même temps, donc je sais pas quoi en penser. Est-ce que c'est bien pleurer? Est-ce que j'ai le droit d'être heureux?

Ft. Caprice Devray

— gitano;

satellite à la dérive Messages : 479 Classe : F

Ah frère miroir j'ai compris qu'il n'y a que toi pour refaire l'histoire
pourquoi Je ne trouvais pas mon cœur dans ces sphères d'ivoire
✚ jiwon

c'était peut-être parce que toi et moi étions des débris de famille pulvérisée que j'ai le sentiment de me retrouver, de te retrouver au cœur des ceintures d'astéroïdes paniqués, Jiwon
à voir graviter au loin on en discernait à peine
le mouvement et tous les déplacements
mais de plus près et puis, en dedans
c'est chaotique cataclysmique.

et tout se percute dans des fracas terribles, tes tremblements et tes regards fuyants, entrecoupés d'œillades désespérées, fait fuser les interrogations, bombarde d'information
à l'interrogatif, je m'apprête à dire
oui et puis non et puis
à l'horizon des questions ouvertes
je ne sais plus trop.

ici, on est enfermé
là-bas
là-bas je ne sais pas
c'est si vaste

et tu es fatigué de ne pas savoir non plus.

j'aimerais te soulager du poids immenses qui pèse sur tes épaules je voudrais te dire, ferme les yeux quelques temps si tu veux, et je me tiendrai là attentif à guetter le danger, car après tout c'est toi qui a passé des années à chercher dans la foule,
et je crois que c'est t'entendre dire que tu avais arrêté de chercher et que c'est douloureux de retrouver aujourd'hui, ça me donne l'impression d'un second abandon -
j'en redoute d'autres

je redoute que tu lâches prise pour de bon, Jiwon

Ji...

après le flot ininterrompu de tes paroles c'est tout ce que j'ai dis, car plutôt que des mots, je préfère lâcher une de tes mains et passer le dos des doigts sur tes joues trempées, pour t'assurer qu'il n'y a pas à avoir honte d'avoir du chagrin sous les yeux de quelqu'un
sous les miens, il n'y a pas à s'en faire.

... évidemment que oui, tu as le droit d'être heureux. comme tu as le droit de fondre en larmes, de dire que t'en peux plus. avec moi, ne te demande même pas si c'est bien ou non. c'est. et puis c'est tout.

et elle était nécessaire, je crois, cette pluie de météores terrifiés. martelé d'un millier d'inconnues, je me tais à songer
à comment résoudre. laisse le silence planer
et les regards se perdre quelque part entre toi et moi.

je n'ai pas la réponse à toutes ces questions, Ji, je suis désolé...

les paupières s'abaissent une seconde, c'est se réfugier un instant dans l'obscurité pour tenter de voir plus clair lorsqu'on les rouvre.

tout ce que je sais c'est que moi non plus, je ne veux plus jamais qu'on soit séparé.

car je commence tout juste à comprendre d'où ça vient, ce vide immense, cette sensation d'être incomplet depuis l'éternité
et si l'on s'éloigne de nouveau, Jiwon,
et que l'on ne se voit plus
on va se perdre pour de bon
je le sens.

je veux plus me battre seul non plus. je réalise que toutes ces années, on avait beau s'efforcer de m'apprendre à partager la douleur avec mes frères et sœurs, ça ne voulait pas. je n'y arrive pas, comme si c'était sensé être ailleurs...

.. je crois que c'était sensé être avec toi.

après tout je suis un morceau et toi l'autre, et c'est ensemble que l'on peut se risquer à être entier. et j'ai levé les yeux pour accrocher les tiens à ce moment-là.

alors je ne te lâcherai pas, d'accord ? on n'a rien pu faire pour lutter avant, parce qu'on était des enfants. mais désormais, on n'a plus à les laisser décider pour nous.

nos questionnements, ils n'ont plus le droit d'y répondre.

tu as le choix, Ji.

tu pourras venir avec moi, avec nous tous
si c'est ce dont tu as envie

si c'est ce que tu veux
on peut se battre à deux.

Scars to your beautiful Messages : 82 Classe : F

Brother

We face each other from different sides, but i still love you the same

Jiwon ne comprends pas ce que c'est. C'est trop gris pour sa vie qui était en noir et blanc. Tes mots lui ont provoqué une autre crise de larmes, car tu lui a donné quelque chose dont on l'avait dépossédé en même temps, peut-être, que ton départ: le choix

Min, mergiiiii...

Maglré ses hoquet et ses sanglots, je peux t'assurer que Jiwon est extatique que tu veuilles encore de lui, même si en ce moment ses pensées étaient trop embrumés et sa gorge trop serrée te le dire. Peut-être qu'il aurait besoin d'aide un peu.

Tu as bien grandi Min-Jun.

Pour l'instant seule ma voix pouvait t'atteindre, prendre l'énergie de Jiwon prenait un peu de temps, surtout que dans son était le transfert ce faisait avec un peu de difficulté.
Peut-être as-tu été choqué de me voir apparaître, ce n'est pas tous les jours qu'un fantôme se manifeste comme ça devant un vivant. Jiwon t'as parlé de moi il y a longtemps, si tu m'a oublié alors on reprendra tout depuis le début.

Tu sais, ça fait longtemps qu'il voulait venir te parler, mais après tout ce qui lui ai arrivé, il avait peur de ne pas être assez bien pour te faire face. Un jour il t'expliqueras tout.

Les vérités qu'il gardait caché sous sa chemise et la raison pourquoi il refusait de porter des manches qui ne lui arrivait pas au poignet. Son égo avait été détruit et il peinait à en ramasser les fragments.

Mais il a jamais arrêté de penser à toi, n'en doute jamais d'accord?

Ma main flotte au-dessus de ton épaule, prendre une forme physique prendrait trop d'énergie à Jiwon pour le moment, mais l'intention est là, j'espère que tu le sais. Malheureusement, peut-être que tu vois mon sourire disparaître tandis que Jiwon empêche l'énergie de passer.

C'est l'heure pour moi de partir, mais on se présentera plus tard d'accord?

D'un signe de la main et je disparaît du monde physique pour réintégrer mon siège de spectatrice dans celui des esprits. Je vois Jiwon qui se relève quelque peu, on dirait que mon intervention lui avait donné le temps de se calmer légèrement.

Pardon, elle en fait qu'à sa tête parfois.

Les yeux rougis et les joues brûlantes, il ne sait pas trop quoi faire, trop de pensées tournent dans sa tête, mais il y a une chose dont il est sûr on dirait.

Je veux plus te perdre non plus, mais....

Il renifle un peu, les larmes ont cessées de couler pour l'instant.

Mais je veux pas causer des problèmes avec les autres Devray, c'est ta famille aussi, je veux pas causer de problèmes avec eux non plus.

C'est aussi un peu pour ça qu'il avait peur, et si à cause de lui ta nouvelle famille éclatait aussi?

Ft. Caprice Devray

— gitano;