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(end) les ombres – robin † elior
Elior Demaury
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Elior Demaury

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MessageSujet: (end) les ombres – robin † elior   (end) les ombres – robin † elior EmptyLun 11 Nov - 18:55

secret scellé
novembre // robin

Le sentiment d'étrange semblait te coller à la peau, alors que le frisson qui parcourait ton échine se faisait un plaisir particulier à accentuer le malaise qui alourdissait tes poumons - c'est qu'il n'y avait pas plus contradictoire que cette impression d'être seul au monde alors même que tu étais quelqu'un de particulièrement entouré, Elior ; tu avais la chance, comme peu d'étudiants en vérité, d'avoir un cercle social qui te permettait de t'épanouir dans un environnement sain pour te permettre de te développer.

Pourtant, dans un sens, tu étais seul.

Les cils qui papillonnent et tu redresses le regard vers l'un de ses amis pour lequel tu devais peut-être la vie ; assis-là, sur son lit, tu n'avais pas la moindre idée des événements qui avaient précédés ta crise d'angoisse, mais une fois sorti de la prison qu'était ton corps, tu ne lui avais pas adressé le moindre mot et, à cet instant précis, tu semblais plus pathétique que jamais.

L'impression de revenir des semaines en arrière quand tu avais hurlé et pleuré sur celui que tu aimais ; à présent, assis-là, le dos voûté, les épaules tremblantes, la peau plus pale que jamais, les joues parsemés de larmes séchés, tu ressemblais à s'y méprendre à l'ombre de toi-même - et il y avait quelque chose de particulièrement cynique et pathétique dans l'idée que tu étais avant tout l'ombre d'Elyas.

Comme si, sans lui, il ne restait plus que ça.

Désolé... croisses-tu d'une voix rauque, abîmée par la toux qui t'avait traversé et, subitement honteux, tu ne pus que baisser tes deux orbes sur tes doigts, tenant toujours bêtement la lettre écrasée par tes paumes.

C'était la première fois que tu te montrais dans cet état là, face à lui, même face à n'importe qui, c'était quelque chose dont tu n'avais pas l'habitude - si on te connaissait pour tes fuites expéditives pendant certaines conversations car tu étais sujet aux angoisses et au stress, si on te connaissait pour tes coups de colère à en faire trembler le corps, la voix et l'âme tout entière, tu détestais tout particulièrement te montrer sous cet autre revers.



et tu fermes les yeux comme pour
t'oublier




Robin S. Evans
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Robin S. Evans

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MessageSujet: Re: (end) les ombres – robin † elior   (end) les ombres – robin † elior EmptyLun 11 Nov - 20:32

— les ombresELIOR & ROBIN
C’était par un heureux hasard que Robin s’était retrouvé près de l’accueil à ce moment là car il n’y avait jamais rien à faire en temps normal ; au bureau de poste en particulier car il n’attendait jamais de courrier. La raison de sa présence était très bête en réalité –en voulant se rendre à la ferme, il avait vu un oiseau dégringoler du ciel, et s’était élancé sans y réfléchir là où il pensait l’avoir vu chuter pour lui venir en aide.
Au final, aucun oiseau en vue –sans doute s’était-il renvolé !
À la place, il avait trouvé Elior, et il n’avait pas eu le temps de l’interpeller qu’il avait vu de loin l’expression de son visage, comprenant immédiatement que quelque chose n’allait pas.
Alors oui, peut-être y avait-il quelque chose d’heureux dans ce hasard, parce que désormais, et quand bien même il ne savait pas vraiment quoi faire, il était là et Elior n’était plus seul.

Ce dernier lui semblait hors de lui-même, comme paralysé d’en-dedans –il lui avait posé des questions mais seules des réponses incompréhensibles et paniquées leur avaient fait écho, et songeant d’abord l’emmener à l’infirmerie, il se ravisa par on ne sait quel instinct primaire en lui.
Robin était parfois frappé d’une perspicacité quasi-animale et intuitive qui rattrapait à peu près toutes les fois où ils agissait sans penser.
Et parce que l’endroit lui semblait plus sûr et chaleureux que l’infirmerie qu’il ne fréquentait que trop, il attrapa Elior sous un bras pour le soutenir tout le long du chemin qui menait à son dortoir, en lui parlant l’air de rien, songeant que le silence risquait d’être pire –ou peut-être que c’était juste pour se rassurer lui-même.

***

Assis à l’envers sur sa chaise de bureau, Robin observait Elior d’un air un peu inquiet –si celui-ci était enfin revenu à lui, il n’avait pas décoché un seul mot. Sur son bureau trônaient deux gobelets de chocolat chaud fumants qu’il était rapidement allé chercher en se disant que ce pourrait être un réconfort chaleureux contre ce qui ébranlait son ami de l’intérieur ; un peu maigre comme réconfort peut-être, mais ça lui semblait mieux que rien.
Et malgré toute son aversion pour le silence, Robin attendait, patiemment et dans un calme surprenant, qu’Elior prenne la parole.

« Désolé… »

Enfin –mais ce n’était pas ce qu’il aurait aimé entendre.

« Pourquoi ? »

Sa question n’était pas des plus subtiles mais il avait ses raisons forts simples de la poser ; Elior ne lui avait rien fait, à ce qu’il sache, qui nécessitait des excuses de sa part.
Et s’il osait penser l’avoir dérangé, alors il se ferait une joie de lui remettre les idées en place.

« Tiens j’ai pris ça pour toi ! il étira le bras en se penchant pour lui tendre l’un des gobelets, c’est un peu chaud fais gaffe ! »

Robin n’était probablement pas la meilleure personne pour gérer ce genre de situations ; il ne pensait pas être de très bon conseil, et était sûrement trop bête pour comprendre complètement ce qui attristait tant Elior même si on le lui expliquait –mais parce qu’il se voulait digne de son ami, il se devait d’être là pour lui.

« Tu veux que j’appelle quelqu’un ? »

Il avait évidemment pensé à Elyas mais ce dernier devait actuellement profiter d’une visite si méritée auprès de ses parents, il se sentait un peu déchiré à l’idée de teinter son bonheur en lui annonçant la peine inconnue d’Elior. Mais peut-être qu’Aglaé, ou quelqu’un d’autre saurait mieux que lui trouver les mots pour l’apaiser ?

« Si t’as pas envie de m’expliquer, te force pas. Mais si t’as envie de parler euh…bah je suis là quoi. »

Il se sentait bien peu, mais il était là.
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Elior Demaury
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MessageSujet: Re: (end) les ombres – robin † elior   (end) les ombres – robin † elior EmptyMar 12 Nov - 1:03

secret scellé
novembre // robin

Grassement, tu vins prendre de tes doigts, le verre en plastique qu'il te tendait et sans vraiment y penser, la chaleur qui en dégageait adoucissait tes pensées alors que tes mains s'en retrouvaient réchauffées.

Tu veux que j’appelle quelqu’un ? et la formulation eu le don de te faire tiquer, alors qu'il donnait l'impression de s'adresser à en enfant dont il aurait pris la charge un peu malgré lui - et en soufflant sur ta boisson, tu te fis la réflexion que Robin ne savait simplement pas comment gérer ce genre de situation. Tu n'avais jamais été dans cet état face à lui et tu lui montrais bien souvent une stabilité qui n'avait rien à envier à personne ; mais malgré tout, combien même il pouvait pensé autrement, tu n'aurais pas voulu que ce soit qui que ce soit d'autre, à cet instant.

C'est cool. pour le remercier, parce que le dire franchement serait dramatisant, il valait mieux parler sans y ajouter le poids qui te revenait de droit.

Pourtant, tu te fais silencieux - les lèvres qui goûtent le chocolat du bout de la langue, tu en profite au point d'en éclipser le regard, laissant tes paupières tomber pour te voiler du noir complet ; et il était bon, ce chocolat, peut-être même que tu lui en fis part.

Pas la peine d'appeler quelqu'un, t'as bien fait de m’emmener ici, j'ai juste... pété un câble tout à l'heure, c'est tout. comme si ça en amenuisait les conséquences ; pourtant y a le soupir qui s'échappe et la main qui se glisse dans tes cheveux pour ne plus s'en déloger, portant à elle seule ton visage fatigué.

J'ai reçu une lettre de ma mère, qui veut juste plus être ma mère. avoues-tu subitement sans le regarder dans les yeux, alors que tu te redressais - tu semblais un peu trop changer de position en si peu de temps - et peut-être qu'à toi-même, la confidence te surpris peut-être plus encore qu'à lui.

Tu ne parlais jamais de tes parents et pour beaucoup - même pour toi finalement - ils n'existaient pas, il n'existaient plus ; souvenirs de l'absence des parents quand tu étais enfants, quand les aimés pouvaient lire des lettres de ceux qui les avaient engendrés.

Mais peut-être qu'il était plus simple de parler de ça, plutôt que du fais que tu te sentais vidé - qu'au final, ta petite vie n'avait été qu'un dommage collatéral, que tu aurais bien pu ne pas voir le jour, elle en aurait été soulagée, peut-être même aurait-elle échappée à ton père et à ses excès.

Et maintenant que tu étais certain que plus rien ne t'attendais, que t'attendait-il ici, dans cette académie ? Elyas et son but accompli, qu'est-ce que tu valais à présent ? Est-ce que lui aussi, serait capable de t'abandonner pour une vie de liberté qu'il retrouvait ? Ce n'était pas si grotesque à penser, quand ta propre mère ne se gênait pas pour le faire.

Stop.
Stop à cette conscience vicieuse qui te refilais des pensées hideuses - Elyas ne ferait jamais, jamais, jamais ça, tu en étais persuadé, tu le savais, il te l'avait promis, vous vous l’étiez promis, pas vrai ? N'est-ce pas ? Alors à quoi pensais-tu là ? Arrête-ça.

Dis-nous

Elior

pourquoi tu existes ?



et tu te noies dans la chaleur du gobelet




Robin S. Evans
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MessageSujet: Re: (end) les ombres – robin † elior   (end) les ombres – robin † elior EmptyMar 12 Nov - 12:56

— les ombresELIOR & ROBIN
C’est cool.
Il y avait dans cette raison des mercis inaudibles que Robin avait senti avec ses tripes plus qu’avec ses oreilles et ce fut suffisant à lui tirer un léger sourire ; il préférait voir Elior comme ça, même dans cette retenue qu’il n’avait pas forcément systématiquement avec lui, plutôt que tétanisé de l’intérieur comme tout à l’heure.
L’image avait été fugace car il avait eu beaucoup à penser d’un coup pour l’aider, mais il s’était terrifié tout seul le temps d’un battement de cil à l’idée que son ami puisse rester ainsi figé à jamais.
Alors quoique ce put être, il prenait volontiers toute réaction qui lui prouvait le contraire.

« Pas la peine d'appeler quelqu'un, t'as bien fait de m’emmener ici, j'ai juste... pété un câble tout à l'heure, c'est tout. »

Il ne répondit pas tout de suite, mais songea qu’ils avaient certainement différentes façons de gérer les mauvaises nouvelles ; quand Elior semblait plonger dans une panique silencieuse, Robin lui se laissait consumer dans une rage explosive et incontrôlée dont les éventuelles conséquences lui tordaient les tripes, de peur de blesser quelqu’un sans le vouloir.
Parce que Robin avait beau ne pas être l’esprit le plus affuté de la bande, il ne fallait pas être un génie pour comprendre que c’était ce qui s’était abattu sur Elior ; une mauvaise nouvelle.
Il l’avait trouvé du côté du bureau de poste, ça n’était pas par hasard.

« J'ai reçu une lettre de ma mère, qui veut juste plus être ma mère, la vérité trancha enfin, de but en blanc, et le regard fuyant –mais il ne pouvait guère lui en vouloir, il était le premier à éviter les yeux des autres quand il se sentait déjà trop accablé de pensées noires pour soutenir en plus le poids de leurs regards. »

Étonnamment, aucune forme de pitié ou de compassion trop lourde ne lui vint à l’écoute de la sentence –c’était plus une mélancolie résignée, un fatalisme léger qui hantait son regard tandis qu’il observait Elior, les bras croisés sur le dossier de sa chaise et la moitié du visage dissimulée en leur creux.
Sans jamais vraiment vouloir le regarder en face, Robin avait été suffisamment déçu par ces adultes qui s’auto-acclament parents pour comprendre, ne serait-ce qu’un peu.
Sortir ainsi du déni avait quelque chose de douloureux.

« Ils te foutent en l’air pas vrai ? Les parents… –son regard s’était fait vague, fixé sur un point invisible pour s’occuper le corps tandis que l’esprit se livrait plus profondément qu’il ne s’était jamais ouvert à lui auparavant– ils s’en rendent peut-être pas compte mais c’est ce qu’il font. »

Des égoïstes ; ces figures qui exigeaient le respect absolu dans les yeux des enfants comme s’ils étaient incapable d’être faillibles mais qui n’hésitaient pas à leur reprocher d’être déçus quand ils leurs plantaient un couteau dans le dos au nom de ces failles si communes à la race humaine.
Robin lui n’en voulait pas à sa mère de l’avoir abandonné ; il ne savait rien d’elle et de ses raisons. Il n’en voulait pas à l’orphelinat de ne pas l’avoir gardé malgré l’amour inconditionnel qu’il portait à l’homme qui l’y avait élevé car c’était ainsi que les choses fonctionnaient, et dans le fond il n’en voulait pas tant non plus à sa famille d’accueil de lui avoir tourné le dos après l’avoir adopté.
Mais Robin, comme tant d’autres enfants et comme Elior, n’avait rien demandé.
C’était injuste, et il ne pouvait s’empêcher de songer que si les grands avaient un peu plus pris sur eux comme on l’attendait de leur part, il aurait peut-être pu grandir sans cette impression nauséeuse d’être
dispensable.
Comme un objet défectueux dont on ne veut plus alors qu’on espérait quelque chose de mieux.
Tout du moins, il aurait bien aimé que les choses se passent ainsi.

« Un des rares avantages à être coincés dans ce trou c’est qu’on apprend vite à se débrouiller pour être quelqu’un sans eux. »

Et quand bien même il espérait toujours naïvement pouvoir un jour rentrer chez la seule personne qui avait jamais su lui donner l’impression d’avoir un foyer, il n’en démordait pas que ces autres adultes, ils n’avaient pas besoin d’eux.
C’était se dire ça où se laisser hanter toute sa vie par l’idée de n’être qu’une erreur de passage dans leurs vies.

« Désolé, hein, fit-il enfin en reposant les yeux sur lui, un maigre sourire un peu triste au coin des lèvres. »

Toi tu méritais pas ça.
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MessageSujet: Re: (end) les ombres – robin † elior   (end) les ombres – robin † elior EmptyMar 12 Nov - 15:09

secret scellé
novembre // robin

À ses mots, ton regard se captivent de ses lèvres pour rencontrer ses prunelles et peut-être que tu ne t'attendais pas à ce genre de paroles de sa part - mais tu te fustiges immédiatement, c'est que les parents étaient toujours une notion tabou dans cette académie et qu'en parler, c'était toujours l'ouverture de la boîte de Pandore pour chacun de vous.

Il s'excuse et tu ne sais pas trop pour quoi, un peu comme quand on s'excuse de la perte d'un proche, combien même on n'avait aucune responsabilité sur cela - et c'était toujours à vous, pas vrai ?  « Désolé » était le mot préféré de ceux que l'on enfermaient ici avant d'oublier ; comme si tout ça, n'était que votre faute et qu'ils vous en incombaient la responsabilité. Robin n'avait pas à être désolé pour toi, tu n'avais pas à l'être non plus et peut-être que dans un sens, ta mère n'aurait pas dû demander ton pardon.

C'est rien. On à l'habitude, pas vrai ? mais c'était une question sans réponse - parce que tout ça, tout ça ce n'était pas rien. Ce n'était pas rien quand ton père te faisait chanter pour endurer ses obsénités dans le silence au risque que cela se répercute sur sa femme - et tu avais beau ne pas t'être élancé sous les coups qu'il abattait quand venait son tour, tu l'avais protégé par tes lèvres muettes sur ce qu'il te faisait - combien même elle se doutait de ce qu'il se tramait.

Ce n'était pas rien quand tu t'étais sacrifié comme elle aussi l'avait fait, ce n'était pas rien quand c'était ta mère, ta propre mère que tu avais abandonné par ton départ, que tu croyais être l'une des énièmes victimes de tous ces féminicides - mais qu'au moindre signe de vie, elle t'abandonnait à son tour ; mais après tout, n'était-ce pas là un retour à l'envoyeur ? N'avait-elle pas été brisée quand ton père t'avait vendu ? Si elle, elle était heureuse, un malheureux valait mieux que deux.

Dit, Robin... mais tu ne le regardes plus, plongeant dans l'overdose de sucre entre tes mains que tu faisais distraitement tourner sous tes doigts Tu penses qu'Elyas, il est heureux, là ? J'aimerai bien rencontrer ses parents moi aussi. Tu penses qu'ils m'apprécieront ?

Oh, Elior...



et peut-être que l'océan de tes yeux
finit pas déborder un peu




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MessageSujet: Re: (end) les ombres – robin † elior   (end) les ombres – robin † elior EmptyMar 12 Nov - 18:09

— les ombresELIOR & ROBIN
« C'est rien. On à l'habitude, pas vrai ?
Ouais. Tant pis pour eux. »

Il peuvent aller se faire voir tous ces grands qui n’ont pas su voir ce qu’ils avaient sous les yeux ; tant que les enfants sont ensemble ils vivront toujours mieux qu’eux, dans leur monde de gentillesse et de pardons mérités.
C’était un des vœux inavoués de Robin qui espérait autant qu’il appréhendait le jour où il mettrait les pieds hors de cette académie ; pouvoir retrouver son père certes, mais aussi vivre toujours avec ses amis, s’ils voulaient bien de lui.

Il récupéra son gobelet de chocolat chaud à son tour et souffla dessus avant d’en boire une gorgée épaisse à la brûlure réconfortante qui le fit frissonner.

« Dit, Robin...
Hm ? Il avait relevé le nez vers lui mais Elior ne le regardait plus, alors il en fit de même comme pour ne pas lui mettre le poids de son regard sur ses épaules alors qu’il semblait batailler en lui-même contre des démons qui lui étaient inconnus.
Tu penses qu'Elyas, il est heureux, là ? J'aimerai bien rencontrer ses parents moi aussi. Tu penses qu'ils m'apprécieront ?
Y’a plutôt intérêt à ce qu’il le soit après toutes les fois où il m’a cassé le cul pour avoir ses étoiles là ! répondit-il avec un ricanement dans la gorge, et il ne savait pas si c’était pour rassurer Elior, détendre l’atmosphère ou dissimuler sa propre angoisse à l’idée que cet ami qu’il avait vu tout donner pour revoir ses parents puisse revenir sans aucun sourire aux lèvres. »

Et Robin remarqua alors, les larmes qui roulaient silencieusement sur les joues de son ami, et c’était comme se prendre un coup dans le ventre car il se sentait toujours si impuissant face à la détresse d’autrui ; il enviait un peu Elyas à cet égard qui semblait toujours savoir quoi dire et quoi faire pour redonner le sourire aux autres.

« Tu sais euh… Il s’affolait un peu devant ses larmes, et alors que son calme étrange se dissipait, son élocution habituelle d’imbécile heureux refaisait surface aussitôt –chassez le naturel, il revient au galop. Je connais pas ses parents mais je connais Elyas et s’il les aime assez pour se déchirer à devenir major pour les revoir c’est que ça doit être des gens biens… »

Il marqua une pause le temps de s’assurer de ne pas mélanger ses mots.

« Et si c’est des gens bien alors ils t’apprécieront forcément parce que t’es un mec grave coolax ! »

On pouvait faire plus poétique comme déclaration mais ça avait au moins le don de venir du cœur.

« Et puis t’as vu comment tu rends leur fils heureux ? Faudrait vraiment être débile pour pas t’aimer après tout ça, et c’est moi qui te dis ça alors hein ! »
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MessageSujet: Re: (end) les ombres – robin † elior   (end) les ombres – robin † elior EmptyMar 12 Nov - 19:58

secret scellé
novembre // robin

Alors sans prévenir, il y a le pouffement de l'amusement qui vint traverser tes lèvres, alors que la vision embuée, tu papillonait des paupières pour dégager aux mieux les larmes qui s'échappaient - relevant le menton pour rire un peu plus allégrement, avant que dans un souffle semblable à un soupir, tu l'observais avec ce sourire tordu entre l'amusement et une tendresse sans nom.

J'avoue que ses étoiles on en a tous chier. Au point où j'en suis, j'devrais même demander un dédomagement à sa famille. fis-tu moqueur, avant de lancer un coup d'oeil à ton gobelet pour boire d'une traite ce qui y restait - embellissant ton palais du goût sucré.

Et c'était peut-être pour ça que tu étais soulagé de savoir que tu te trouvais en sa présence plus qu'aucun autre - c'est qu'avec Robin et ses paroles si dédramatisantes, à mille années lumières des conflits intérieurs qui te traversaient de par en par en permanence, il te permettait de redresser le nez et le regard pour te concentrer sur le plus important, sur l'essentiel. Le reste pouvait se faire balayer d'une phrase ironique ou nonchalante et c'était un point commun qu'il avait avec Elyas. À eux deux, ils te rendaient plus fort et c'était peut-être pour cette raison qu'ils étaient tes meilleurs amis ; parce qu'à la dérive, ils seraient toujours là pour te rattraper, se moquer de toi ou tourner en dérision quelque chose qui te tracassait.

Et ça ne réglait aucunement tes angoisses, mais ça appaisait ton stress - c'était comme enfouir au plus profond de toi, tout les problèmes que tu avais ou que tu te rajoutais, pour les enfermer et les garder scellés comme des secrets ; ils étaient là, latent, mais tant qu'eux étaient à tes côtés, Elior, tu ne regarderais pas plus bas dans l'erreur d'y constater les dégats - et alors, les lèvres hors de l'eau, tu relativisais.

Heureux, hein... tu n'avais rien à en dire, le constat te faisait juste plaisir - tu savais que tu le rendais heureux, tu t'y acharnais depuis toujours, c'était un peu ta seule raison de vivre quand on savait à quel point tu en étais obsédé.

Merci Robin. Je me sens un peu mieux. c'était important de lui dire, tu penses Tu pourrais... ne pas en parler, de ce qu'il s'est passé ? sous-entendant par-là que tu parlais d'Elyas et de son futur retour que tu attendais J'veux garder que le plus important quand il reviendra. Il aura sûrement plein de choses à raconter.

Et peut-être que tu en pleureras plus tard ; mais tu devais te faire plus fort encore, Elior, plus fort pour écraser du pied ce qui n'allait pas, pour ne plus seulement faire comme si ça n'existait pas - parce que ça fait mal, mal, mal, ça fait terriblement mal, tu sais, Elior, mais tant que tu le peux encore, tu préfères encore avancer que stagner au point mort.

Qu'importe si tu n'avais pas d'existence propre - qu'importe, puisque tu choisissais d'exister pour lui et un peu pour eux ; si là était la valeur de ta vie, alors tu ferais de ton mieux.



alors on fait semblant
jusqu'à y croire vraiment




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MessageSujet: Re: (end) les ombres – robin † elior   (end) les ombres – robin † elior EmptyJeu 5 Déc - 19:02

— les ombresELIOR & ROBIN
« Heureux, hein… »

Robin observait Elior avec son éternel sourire encourageant ; mais peut-être bien que quand ce dernier ne le regardait pas, les commissures de ses lèvres se détendaient un peu, perdues dans un sourire plus triste qui ne faisait plus autant briller ses yeux.
Il ne s’était jamais rendu jaloux de la relation privilégiée qui s’était installée entre ses deux meilleurs amis, bien avant même qu’ils ne deviennent amants –ça lui semblait naturel de ne pas s’imposer entre eux et il se moquait bien qu’on le surnomme la cinquième roue du carrosse. Mais avec le temps, il réalisait petit à petit et avec une certaine honte qu’il était un peu envieux. Pas de l’un ni de l’autre mais du tout qu’ils faisaient à deux, et il ne pouvait s’empêcher de désirer ardemment en silence qu’un jour –dans un futur proche si possible– il puisse connaître cette symbiose des cœurs si parfaite qu’elle en éloignerait ses doutes et ses tristesses.
Robin idéalisait certainement le concept de l’amour, mais c’était peut-être aussi la seule solution que son inconscient avait trouvé pour qu’il ne perde pas l’espoir de trouver ce qu’il cherchait.

« Merci Robin. Je me sens un peu mieux.
Pas d’souss’, il se contenta de répondre avec une nonchalance déconcertante –il manqua ajouter "on remet ça quand tu veux" mais jugea qu’il devait y avoir une meilleure façon de le formuler.
Tu pourrais... ne pas en parler, de ce qu'il s'est passé ? J'veux garder que le plus important quand il reviendra. Il aura sûrement plein de choses à raconter.
Ça marche, je ferme ma gueule, il hocha la tête comme pour assurer plutôt deux fois qu’une qu’il ne gafferait pas, et imprima sa promesse bien fort dans sa mémoire pour ne pas réitérer la même bêtise qu’avec Felix et Aglaé. »

Il se leva de son siège pour jeter les gobelets de plastique désormais vides, et parce qu’il ne voulait pas que les choses en restent là, une idée lui vint pour tenter d’aider son ami à se changer un peu les idées, au moins pour le reste de la journée.

« Ça te dit d’aller courir pour se défouler ? un sourire goguenard et un peu bête lui vint. J’parie je t’éclate au tour de piste ! »

L’échauffement des muscles
pour oublier un peu
le froid des cœurs.

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