Il était tard, dans l’établissement.
Aloïse ne respectait pas encore une fois le règlement.
Perdue dans les couloirs, elle ne trouvait le sommeil.
Sa tête bourdonnait comme les abeilles.
La ruche hurlait, tapait, fracassante
La migraine ophtalmique la démolissait, constante.
Assoiffée, elle cherchait de quoi d’hydrater.
Alors sa gourde à la main, elle avançait à travers l’obscurité.
Néanmoins, la jeune fille semblait stressée,
Elle n’aimait pas prendre ces risques,
Il n’y avait aucun bruit, que ce minimum de bienêtre on lui confisque.
Elle ouvrit le lavabo et laissa couler l’eau tiède dans le contenant.
Tout à coup retentit un grand fracas.
La jeune fille se retourna, quelqu’un avait-il fait une gaffe, un châtiment ?
La brune se dirigea vers la source de ce bruit,
Petit insecte faible et curieux affamé par l’odeur sucrée des fruits.

Dans les couloirs de l’établissement, il ne semblait y avoir qu’elle.
C’était trop facile, après tout, que craignait l’arrachée ?
Si c’était ce grabuge, ces étranges sonorités.
Cette aventure lui plaisait bien que l’architecture semblait irréelle.

Aloïse se retournait régulièrement, le récipient dans les mains.
Parfois, elle songeait, elle s’arrêtait, et se disait qu’elle aurait dû prévenir quelqu’un.
Mais étrangement, personne ne bougeait, aucune intervention.
Comme si elle était seule dans cette difforme prison.
Son cœur dans sa poitrine s’emballait de plus en plus fort.
Enfermée dans la cage thoracique, ce n’était pas juste un mauvais sort.

Puis elle entendit des cris, des hurlements.
Une voix féminine criait à gorge ouverte.
Avec ses yeux exorbités, un stress constant, la jeune fille respirait difficilement.
A la suite de cette nouvelle sonorité, elle ne bougeait plus, restait inerte.

Ses jambes se dirigèrent curieusement encore vers cette voix,
Attirée par le danger, sans comprendre pourquoi.
Puis, elle tomba nez à nez avec une salle éclairée.
Aloïse était sceptique, elle ne reconnaissait ce lieu
Mais il semblait bien qu’il n’était pas si loin de son pieu.

Les cris venaient de dernière cette porte.
Une lumière en sortait, elle n’était pas très forte.
Aloïse tenait sa gourde comme une arme.
Elle fronçait les sourcils et se glissa dans la pièce en question
Elle brandissait les doigts d’une ses mains prête à engluer le danger à l’horizon.

Quelques pas, elle avança.
Ce qu’elle vit ne la rassura.
L’horreur en question,
Son visage se décomposa.
Les larmes qu’elles cachaient depuis longtemps firent leur apparition.
Bâillonnée, était une de ses connaissances.
Elle était loin d’être dans une position de force, de puissance.
Allongée sur une table, et attachée, Garance ne pouvait bouger.

La paralysie prenait la jeune personne.
Elle pleurait, cette jeune fanfaronne.
Une cage à son ventre brûlait.
Un rat, coincé, tentait simplement de s’échapper.
L’animal avait commencé à creuser,
Il souhaitait seulement sortir de cette cage dans laquelle il était enfermé.
Ses griffes aiguisées ouvraient la chaire
Ses entrailles en sang étaient entamées,
À la douleur la jeune fille devait résister.

Dans son dos, Aloïse  sentit un souffle parcourir sa nuque.
Elle resta pétrifiée, cette chaleur lui donnait des frissons,
Elle n’osait bouger, de peur qu’on l’attrape, qu’on la pique.
Elle se contenta de simplement tourner le visage.
Alvin, se présentait, mais il n’avait rien de singulier.
Son regard était étrange, quelque peu perturbé.
Ses dents entre ses lèvres souriantes se distinguaient.
Les yeux de la jeune fille descendirent jusqu’à apercevoir le même type de cage.
Puis l’homme s’approcha un peu plus, le visage épris de rage.

- Aloïse !  À ton Tour. Il est temps de tourner la page.

La main sale de l’homme se dirigea vers son visage
Cette dernière cria, hurla, et balança ses toiles ainsi que le contenu de sa gourde.
Elle avait perdu le contrôle, Puis plus rien,
C’était donc ça la fin ?
Le noir, son lit, tout redevenait beau.
Elle se réveilla en sursaut,
L’eau de sa gourde avait inondé ses draps et son pyjama,
Elle tentait de reprendre son souffle, et trempée fut obligée de se changer.

Les cauchemars d’Aloïse étaient plutôt récurrents, bien qu’elle n’aimait en parler,
Celui-ci était peut-être un peu trop proche de la réalité.
La première chose qu’elle fit fut de sécher ce chagrin.
La jeune fille prit quelque chose dans son armoire pour se sécher et se changer.
Quel était-ce ? Cet étrange dessein…
Puis elle vint s’allonger sur son lit, comme perdu sur un radeau,
Se laissant guider par le courant de ses songes et de ses maux.  
Cette nuit était marquée avec le visage de Garance dans cette insomnie.
Peut-être était-ce le moment de rejoindre le lit de son amie.
Peut-être était-ce le moment de chasser cette nuit.