ton âme qui frappait mon monde ❞ (laëstiel)

\|	ton âme qui frappait mon monde ; laëstiel & stelian

— ça tape ça cogne l'esprit surchauffe et le corps surchauffe les étudiants à la case avaient été particulièrement insistants ce soir - mais Stelian tenait à vérifier les recettes aussi bonnes soient-elles pour trouver un sommeil apaisé - moins dérangé que la veille ; le bruit des chaussures claquent entre les murs des dortoirs et il avait rêvé le silence absolu où les limbes nocturnes terrassaient les esprits éveillés insomniaques ; et c'est le drame la porte grince à son passage et le souffle vivace et féminin se fait sentir dans son dos - il ose à peine se tourner et ses cauchemars prennent réalité : toi Laëstiel, virginale Laëstiel, innocente et douce petite fille d'une fratrie qui n'était pas la sienne. Il ne maintient pas son regard très longtemps sur toi, parce que t'es la chute, ce putain d'éclat qui pourrait tout exploser si seulement il avait donné un sens à ton existence dans un monde plus vrai que l'empire qu'il cherchait à bâtir « même à une heure du matin on est jamais tranquilles ici. » une vision presque floue et pourtant elle en restait plus belle que la réalité.
et lorsqu'il croise tes yeux, tes pupilles, tes iris si jolis si purs il ne peut s'empêcher de trembler de frénésie invisible en émotions étouffées et il se sent sombrer, perdu dans des tourments qu'il n'aurait jamais voulu connaître, dans ceux que tu lui as offert O'Cesair - alors il vocifère, il crache sa haine désinhibée ; sans changer de posture royale il octroie son attention davantage à la poignée de porte qu'à ta présence trop tardive pour son esprit fatigué ; mais il ose dans toute son insolence « tiens, quel hasard, ma petite soeur » c'était un peu faux, mais pas vraiment vrai tu le savais « tu surveilles tous ceux qui ne respecteraient pas le couvre-feu, ou c'est juste moi ? » il siffle perfide et arrête le mouvement de la serrure et figer les instants entre vous deux dans une dimension qui n'avait aucun sens - même pas pour vous « tu as vu l'heure qu'il est ? tu devrais dormir à cette heure-ci, faire de beaux et doux rêves. » toi l'enfant trop femme pour celui qui n'était pas homme à tes yeux - si seulement

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❝ don't you know that you're toxic ? ❞

Tes yeux qui louchent sur les courbes manuscrites de tes parchemins épurés. Tu es concentrée Laë mais surtout déterminée à en finir pour le lendemain. Car si l'acharnement n'était pas quelque chose qui te faisait peur, le travail non plus. Tes notes avaient chuté et tu avais perdu une étoile cette année. Tu n'étais plus à la hauteur de la perfection que tu avais jadis prouvé. Alors sans rancune et sans animosité, tu avais serré tes manches et tous les soirs tu veillais sans jamais trouver la fatigue.

Les sens en alerte par l'acuité mentale que développait l'adrénaline, tu entends des pas roder dans le couloir. Et au vu de l'heure sur ton portable, ce n'était pas quelqu'un qui sortait pour aller aux toilettes mais bien quelqu'un qui rentrait de soirée. Intriguée tu sautes de ta chaise pour rejoindre ta porte de chambre en quelques enjambées, que tu déverrouilles habilement pour espionner le ou la malheureuse. Et alors que ton souffle se coupe, tu reconnais les traits si marqués de Stelian, celui dont tu étais incapable de considérer comme ton frère. Il était une partie de toi qui se consumait lentement avec les années, une moitié dont tu t'éloignais pour soigner tes propres ambitions.

Mais l'adrénaline était bien encore là. Alors comme pour te prouver quelque chose tu étais sortie pour lui signifier ta présence. Tes yeux grands yeux bleus le dévisagent d'un courage insolent.

— « C'est drôle, j'allais dire la même chose. Tu te veux discret mais tu fais un raffut. »

Tu avais chuchoté pour lui signifier que le respect du silence devait être respecté. Les gens dormaient à cette heure et si ses pas t'avaient alerté, tu avais peur que votre affrontement les réveille.
Dans son attitude mielleuse, tu discernes directement l'ironie sans avoir le moindre indice de pourquoi tu étais devenue si forte à ce jeu désormais.

— « Je ne dors pas. Je travaille. Par contre toi, qu'est-ce que tu foutais ? Tu crois montrer le bon exemple en sortant faire la fête autant de soirs ? »

Tous le monde savait ton non-sens de la fête. Les seules que tu appréciais, c'était celles organisées par ta meilleure amie mais le monde t'angoissait. Les contacts physiques aussi. Leur dépendance à l'alcool comme seul moyen d'expression de leur adolescence aussi.

— « Mon cher grand-frère. A t'entendre tu serais capable de m'étouffer dans mon sommeil. »

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— si tu savais Laë t'aurais pu en quelques mots bien choisis lui retourner le cerveau piétiner ses convictions et mettre en doute ses ambitions les plus ancrées au fin fond de son esprit - à la place il se dissimule sous des rictus narquois, agaçants, insupportables et il ne manque pas néanmoins de détailler de la tête au pied ce que tu lui infliges sans le savoir ; peut-être que si, en fait. « quelle horreur, comment peux-tu croire une chose pareille de ma part ?» comme si l'offense était sentence entre tes lèvres charnues, lui pêcheur inavoué de son inconscient, aurait brûlé jusqu'à l'Enfer à tes pieds
et il fit un pas, deux, dans ta direction, les mains dans les poches de son manteau noire - et toi si petite si fragile presque juvénile devant lui, ça le faisait sourire en démon « je n'oserai jamais toucher le moindre de tes cheveux, tu le sais bien » sa voix douce trahissait votre mensonge ; une tragédie malsaine et morbide qui lui arrachait le coeur, dans ses insomnies. Il y crachait la vérité sortie du fond de sa cervelle sous des mots qui volaient entre vous comme les jeux d'enfants qui eux seuls hurlaient leur sincérité - tu n'es pas sa petite soeur, Laë « t'as pas confiance en moi, Laëstiel ? » Laë, Laë non t'étais pas simplement ça, comment aurais-tu pu - simplement le croire ou l'espérer. Tu étais bien plus que ça, non, tu n'es toujours, et pourquoi après tout : il avait sifflé les syllabes, chacune, de ton prénom chantant entre ses lèvres - La-ë-stie-l(le) et il prit un air abattu - il n'avait aucun droit à te toucher et tout ça sur le compte de l'alice, chargée d'accusations « encore une chose : je ne cherche pas à montrer l'exemple. C'est ton rôle ça, je crois. » et ses yeux comme son coeur s'étaient faits plus durs - il te transperçait entre les secondes de silence qu'il laissait volontairement couler entre vous. « et tu es un fabuleux exemple, rassure-toi. » mais non, t'avais pas besoin de ça, en fait.

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❝ don't you know that you're toxic ? ❞

A son indignation, tu fronces les sourcils. Ce n'est plus de la suspicion que tu as à son égard, mais un rejet quand à ses mots doux et mielleux. Quand à ces phrases que tu as toujours eu besoin d'entendre depuis que tu es toute petite. Face à son attitude prédatrice, tu restes sur tes gardes, un brin colérique face à la frustration qu'il provoquait au fond de toi. Inatteignable et incontrôlable, il se trouvait pourtant là devant toi et tu ne pouvais rien faire pour le mettre en cage.
Mais toi non plus n'est-ce pas ?

— « Je ne crois rien du tout, j'ai juste beaucoup d'imagination comme dirait Papa. »

Tu ne parles jamais de votre père avec lui. Parce que tu considères (à raison) que c'est le tien avant tout. Et Stelian a beau être ta moitié il restes un étranger. Que tu n'as jamais su complètement apprivoisé, mais qui semble se délecter de tes plus profondes faiblesses.

— « Et moi je n'hésiterai pas une seconde si tu... »

Tu te tais parce que tu ne peux pas aller plus loin. Le provoquer serait mentir, car tu serais bien incapable de le toucher. Pas pour lui mais pour toi. Et tu te rends compte que tu n'as pas mis tes gants, ni ta veste. Tu es en pyjama, short et débardeur mais ta peau est nue Lae. Et ton coeur est à vif. C'est rare que tu sois si peu couverte, car un accident est trop vite arrivé. C'est rare que tu sois aussi vulnérable mais tu ne le laisseras pas en profiter.

Tu soupires, passant une main dans ta chevelure de feu, comme pour calmer un peu le jeu. Pas d'histoire, pas d'embrouille, juste la perfection qui te colle à la peau.

— « Si si je te fais confiance. Allez change pas de sujet là maintenant. »

S'il s'approche, tu recules. C'est la règle. Et tu hausses les épaules comme pour te justifier. Et tu roules des yeux agacée... C'est toi l'exemple ? Qui était-il alors si ce n'est la meilleure version de lui-même ?

— « Ne m'associe pas non plus à tes mauvais coups. » Tu n'avais aucune arrière pensée ni aucune idée de ce qu'il faisait le soir. « Si je suis l'exemple, ne sois pas un boulet que je traine derrière moi. »

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— non Laëstiel non, toi si vraie si pure si tout tu te trompais à ses intentions - oui impie et pécheur devant tes yeux salvateurs il ne sait plus quoi dire quand tu le rejettes comme ça et pourtant
et pourtant
pourtant il préfère peut-être quand tu le pousses vers la sortie, hors de ta vie sinon quelle place lui aurais-tu octroyé dans ton jugement ? et ça peut être que ça lui aurait fait plus mal encore ; encore préférait-il ne pas vraiment savoir mais il jouait le jeu, le vôtre depuis l’enfance « t’es si blessante avec moi, franchement. » ses yeux roulent autour de vous et son corps s’agite en mouvement aléatoire - ça évoluait en tragi-comédie et rien qu’avec toi il ne maîtrisait pas le sujet tant que ça « tu sais bien pourtant que c’est pas ça qu’aurait voulu Papa » Papa - Pa-pa sa langue roule une nouvelle fois sur ses syllabes si lourdes de sens - et il savait que rien que ses deux petites syllabes ((la même en fait)) tapait là où ça faisait mal, ça cogne, ça piétine et c’est fier même. « t’es pas cool, Laëstiel. En plus... » il marqua un arrêt : il y avait tellement plus à dire que la joute ridicule et tardive dans laquelle tu l’avais lancé - c’était plus facile de reporter insidieusement la faute sur tes épaules « en plus c’est toi qui surveille mon emploi du temps. Moi je n’envahis jamais ton espace personnel, regarde, je te laisse vivre ta vie et je ne m’en mêle même pas. » et soudain la porte de sortie, l’échappatoire, apparaît comme la providence entre vous deux ; et il s’approche encore de toi, pour peu, presque à t’acculer dans ta chambre sans jamais oser franchir le pas de la porte « c’est peut-être ça, cette frustration de ne pas me voir aussi souvent que tu en as envie, en fait, qui te rend si violente avec moi. Tu peux tout m’avouer, je suis ton frère, voyons. » un peu plus et il paraissait crédible dans ses mensonges.

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A ses mots qu'il te rétorque si facilement, tu serres les dents. Tu pouvais deviner son cynisme et c'était bien ça qui te dérangeait. Car il avait l'art et la manière de jouer le parfait rôle. Si parfait et précis qu'il te foutait le vertige. Si tu ne le connaissais pas, tu ne discernerais pas le mensonge du gentil gars qu'il s'efforçait à paraitre pour se dédouaner. Un peu comme toi en fait.

Tes lèvres tremblent et tu te rends compte que tu as froid. Il y a des courants d'air dans ce fichu couloir et tu aurais décidément bien besoin d'un gilet.

— « Ne parle pas de papa comme si tu le connaissais mieux que moi. »

Quand il prononçait ces mots, il espérait toucher une corde sensible. Et il y arrivait, car la famille c'était le plus important. Et même si tu n'arrivais pas à le considérer comme tel, il restait invasif, corrosif, comme des sentiments qu'on rejette mais qui existent bien.
Tes yeux s'écarquillent lorsqu'il retourne la situation si habilement et ta bouche s'ouvre à peine pour n'évacuer qu'un souffle glacé.

— « Quoi ? »

Tu n'avais pas besoin qu'il répète, juste de l'intégrer correctement. Tes poings se serrent et tu bouillonnes.

— « J'espère que c'est une blague. Tu ne me manques pas à un seul instant. »

Tes yeux étaient sombres désormais, et tu avais tellement serré les poings que tu avais enfoncé tes ongles à sang dans tes paumes. La respiration un peu saccadée, tu décides de briser toi même l'abcès si lui refusait indéfiniment de le faire.

— « Tu n'es pas mon frère ! Tu ne te comportes plus comme tel depuis longtemps. Et ça tombe bien, moi aussi j'en ai marre de faire semblant. Mais tu as été recueilli par le clan, tu as le droit de t'accrocher à tes racines mais souviens-toi qui a replanté ton arbre. C'est nous c'est... moi. »

Et tu déglutis. Si une voix en toi te hurlait de prendre le dessus sur lui, de le contrôler, tu admirais cette façon qu'il avait de s'envoler loin de votre cage. Tu voulais juste qu'il reste encore un peu derrière les barreaux avec toi. Tu n'en pouvais plus d'être la seule prisonnière.

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— tranchante, piquante, dramatique Laëstiel, ta voix s'était muée en courroux destructeur pour son palpitant anesthésié et si quelques centimètres vous séparent il ne se prive pas de rouler des yeux en l'air pour donner un peu plus de consistance à toute la tragédie que tu lui offrais - et à la fin de ta réplique, il ria, doucement pour ne pas éveiller plus les soupçons. « oh, et je devrais te remercier, petite soeur ? » un final tout en provocation, acerbe, face à toi, qui avait l'insolence de parler d'une situation qui lui était bien trop flou pour qu'il y discerne quoi que ce soit - alors son regard se fait plus dur, tranchant, et il s'élance d'un coup d'un seul et tu heurtes la paroi du mur derrière toi, pour quelques instants où tu ne lui échapperais pas « puisque je ne suis pas ton frère, je suis quoi, O'Cesair ? Un intrus dans la famille ? Un ami ? Un inconnu ? » la lourdeur de sa sentence, en majesté, son ton grave et rauque ne présageait aucune douceur dans un échange qu'il aurait voulu inexistant - et puis si ton alice seulement n'avait pas le moindre effet, tout ça serait bien plus simple « non, je suis pas un inconnu pour toi, sinon tu ne te mettrais pas dans un état pareil par ma seule présence. » et puis le temps qui joue contre lui le fait reculer, lâcher toute emprise, éloigner le regard planté dans le tien pour ramener une distance respectable entre deux personnes qui n'étaient pas grand chose l'une pour l'autre « sois honnête, puisque tu te veux théâtrale, criante de vérité, vas-y, ose me dire ce que je suis pour toi. » quelques secondes, quelques minutes où plus personne ne prend la parole, et avant même que tu ne puisse le faire, il afficha un rictus narquois et se détourna de ton attention pour saisir la clé de sa chambre. « j'me disais bien aussi. T'en sais rien du tout, alors ne t'adresse pas à moi de cette manière comme si tu savais tout mieux que tout le monde. » comme si tu lisais en lui comme dans un livre ouvert.

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Si on te regardait à ce moment là en détail, on s'apercevrait que tu faisais tout pour te retenir de péter un plomb. Les muscles des joues serrés, la lèvre mordue presque à sang, les ligaments tendus et les poings désarticulés... ça n'allait pas.
Stelian te mettait dans des états impossibles, dans des détresses émotionnelles que tu n'étais plus capable de contenir sans être dramatique. Tu voulais exploser pour peut-être qu'il prenne enfin la responsabilité de ramasser les miettes qui resteraient de toi.

— « Tu es.. »

Tu déglutis, recroquevillée sur toi-même contre le mur dans un premier temps. Prête à glisser, tu te redresses tout de même en soufflant du nez. Tu ne devais pas le laisser te manger, c'était toi qui allait plus tard t'affirmer à la tête du clan. Ta carrière politique n'aurait pas beaucoup d'envolée si tu te laissais marcher dessus par ton propre frère.
Non.. ce n'était pas ton frère.

— « Tu.. »

Tu n'arrives pas à répondre à sa question. Il était devenu un homme. Tu le détestais autant que tu le désirais. Tu le méprisais autant que tu voulais qu'il te regarde. Ce paradoxe était né d'une frustration constante de ne jamais pouvoir être touchée... et tu avais constitué au fond de toi une approche malsaine du peu des garçons qui t'entouraient.
Il s'éloigne un peu et tu essuies de ta manche la transpiration qui avait commencé à couler sur ta tempe comme une sueur froide.

Mais alors qu'il pense gagner ce conflit par la fuite anticipée, tu te réveilles enfin de ta torpeur pour lui répondre enfin.

— « Un homme maintenant ! Un inconnu que je connais mais qui cache des secrets. Je ne peux pas te considérer comme mon frère alors que tu ne m'as jamais considéré comme ta soeur. J'ai raison ? »

Avec précaution, tu tires sur sa veste pour le retenir. Le tissu ne ferait aucun dégât, et à ce stade tu n'y faisais même plus attention.

— « Attends, reste ! »

Un ordre ou une supplication, quelle différence ?
Tu baisses la tête, incapable d'expliquer la raison de ton geste désespéré. Peut-être que ton esprit détraqué avait plus besoin de sa présence que de sa personne.

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— et ça pique, ça tire sur sa patience, ça broie un peu ses convictions et il te savait intouchable par le moindre contact tu aurais détruit ses propres limites et fracasser le peu d'interdits qu'il pouvait avoir ; il fait un pas de côté quand tu le retiens, ne cille pas une seconde et reste fidèle à l'image froide qu'il voulait te transmettre ; et finalement il trouve une supplication infime dans ton regard alors il se retourne complètement, range ses mains dans ses poches pour ne pas succomber à la moindre tentation immorale « tu vois des problèmes là où y en a pas, Laëstiel. Je ne suis peut-être pas ton frère mais il ne me semble pas que j'interfère dans tes projets. Je joue le rôle du parfait aîné qui laisse sa petite soeur adorée vivre sa vie sans interférer. Pour le reste... » le reste, le reste, tout ce qu'il pouvait y avoir autour de cette couverture fragile mais impénétrable, c'était tout ça le problème peut-être
et il n'y avait plus le moindre jeu, la quelconque hésitation dans sa voix à heurter le semblant d'affection qu'il pouvait y avoir entre vous - elle existait peut-être elle aussi alors il s'appuya contre le mur à son tour « qu'est-ce que t'attend de moi, finalement ? Tu me demandes de rester, alors parle. » peut-être que Stelian était cruel, dans son ton grave et rauque il y avait bien là une douceur infime entre vos mots échangés et il détendit ses épaules, pour te concéder quelque part un bout de son territoire « tu n'es pas ma soeur, non. C'est ton père qui m'a aidé, pas toi, navré de te le dire. » Let de la même manière que tu lui avais soufflé une vérité immonde, bien plus que ce que ça aurait pu traduire de prime abord, il réplique et se bat encore. « pour ce qui est de mes "secrets", ça ne te regarde pas. Et ça ne te regardera jamais. » et là aussi, un peu, il voulait sûrement te protéger de tout ce qu'il était et l'être qu'il se savait exister. « mais si tu as quelque chose à me demander, fais-le maintenant. » entre les murs froids sans témoin pour nous confesser.

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Il noyait toujours le poisson. Comme s'il n'y en avait pas dans la mer, comme si l'océan était lisse, aussi vide que lui.
Tu accuses le coup comme il le fallait... face à ses divagations ton regard était fort, pur. Tu avais cette force de caractère et cette détermination à toute épreuve qui t'empêchait de baiser les bras, qui l'empêchait de gagner d'avantage sur toi.

Alors pourquoi tu l'avais retenu ? Il allait partir, se terrer dans l'ombre à nouveau en fuyant ta lumière et tu ne pouvais le tolérer.
C'est ce que la reine aurait dit tout haut mais l'enfant en toi avait juste peur d'être abandonné.
Par lui comme par tous les autres. L'irrationalité te hurlait que tous le monde se détournerait de ton royaume, pour le laisser sans un seul sujet.

— « Tes secrets hein... Alors tu ne démens pas en avoir. » Tes yeux se plissent et le méprisent d'un haussement de sourcil. « Intéressant. »

Oui, tu voulais les découvrir, poussé par la curiosité, déguisé de cette soit-disant justice que tu instrumentalisais pour arriver à tes fins.
Mais si tu avais quelque chose à lui demander, c'était le moment... Sans piège, sans abus. La vérité rien que la vérité.

— « Je veux que tu fasses au moins semblant. Semblant de te préoccuper de moi. Je suis peut-être ... qui je suis mais je ne t'ai jamais voulu de mal. »

Tant qu'il te voulait du bien.

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— étrangement l'atmosphère s'était alourdie d'un coup d'un seul et Stelian n'y était pas si serein que ça ; il a pu percevoir du coin de l'oeil la détresse minime et la peur de l'abandon - d'un échec quelqu'il ait été - faire ciller ton corps entier ; alors il abdiqua, quelques secondes durant « je n'ai jamais dit que je ne me préoccupais pas de toi, Laëstiel » prétendre le contraire serait un mensonge trop lourd, même pour lui, tu sais il n'y avait aucun contact possible mais sûrement qu'à cet instant il aurait pu passer une main sur ta joue ou mieux - pire! - prendre entre ses bras sa petite soeur chérie - et quelque chose n'allait pas déjà « tu ne t'es jamais dit que si je me tenais loin, c'était justement pour ton bien ? » la voilà vraiment l'horrible vérité qui sortait de ses lèvres, puante et sournoise comme le venin du serpent et ses iris tranchaient dans votre échange bouleversant - bouleversées étaient-elles « je ne te veux aucun mal : juste que tu comprennes qu'à trop t'approcher, tu vas le regretter » ça n'avait rien de la menace, oh non Laëstiel, c'était l'avertissement tendre de celui qui ne sait pas quoi te dire quand tu lui parles de sentiments - avait-il vraiment le droit d'en éprouver à ton égard ? « t'es pas obligé de me croire, évidemment, mais commence par arrêter de reprendre chacun des mots que je dis, et ce sera un bon début » lui tragique, voilà qu'il avait des exigences ! et puis des milliers d'autres silencieuses, qu'il ne te dira jamais, pour la bienséance alors il les a crevées depuis longtemps« tu n'as pas répondu à ma question : qu'est-ce que tu veux que je sois, pour toi ? » oserais-tu, O'Cesair ? « si t'es honnête, t'auras le droit à un câlin de ton grand frère adoré » et il éclata dans un rire enfantin, presque sonore, tuant le silence pesant qui prenait place à chaque fin de phrase : comme si tout cela était faisable, une éventualité

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» ❝ queens never die — Laëstiel
» ❝ dominance — laëstiel
» les fées _ laëstiel
» con altura — laëstiel
» ❝ you killed me on the moon — laëstiel